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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le Tatoueur est un très bel album. Sa couverture est déjà magnifique avec Zoli, le Tatoueur, en rouge sur fond noir mat et brillant. L'histoire imaginée par Matz, superbement dessinée par Attila Futaki, se passe entièrement de nuit, à Paris d'où un ensemble très sombre.
Zoli est un tatoueur hors pair, réputé, recherché mais qui déploie une énergie folle pour ne pas être repéré. Suite à un gros problème en Hongrie, son pays d'origine, il a fui Budapest d'abord en Hollande, puis en Allemagne avant de se retrouver à Paris.
Il termine une séance, réalisant une véritable oeuvre d'art sur le dos d'un homme qui ne raconte rien de lui-même, contrairement à ses autres clients. Zoli prend alors un taxi, une DS conduite par Laszlo. Ce chauffeur est fils de parents hongrois et, petit à petit, il intrigue de plus en plus le Tatoueur, l'agace même malgré leurs origines communes. Surtout, il lui parle des chauffeurs de taxi qui vont bientôt passer à l'action pour nettoyer le pays des plus grands profiteurs…
Bien malgré lui, Zoli est impliqué par Laszlo car son client actuel, sur lequel il termine le tatouage, est très riche. Il est justement au coeur du système.
Tout cela est bien raconté avec des textes d'excellente qualité. Les réflexions sur le métier de tatoueur sont d'une grande justesse. Enfin et surtout, tout ce que Laszlo explique à Zoli à propos de ce que découvrent, apprennent et savent les chauffeurs de taxi, est impressionnant.
Sur le dos de son client, ce félin aux dents acérées, accompagné d'un serpent aux crocs menaçants, symbolise toute une société où les plus riches s'enrichissent toujours plus. Hélas, la solution choisie par les chauffeurs de taxi pour faire le ménage, plutôt violente, n'est pas non plus la plus démocratique.
Lorsque tout s'anime, l'action est dessinée suivant le mouvement. La taille des vignettes explose et cela donne un résultat très probant après le calme des premières pages où la tension était déjà bien palpable.
Le Tatoueur, en un album unique, ce roman graphique de Matz et Futaki m'a captivé en m'entraînant dans un monde dont j'ignore les codes mais qui reflète bien une part importante de notre société.

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Avant d'ouvrir cette BD Polar, je dois dire que j'ai été très séduite par sa couverture représentant le Tatoueur en rouge et noir et les motifs de tatouage en noir brillant sur fond mat.
L'histoire est relativement simple. Zoli est un tatoueur qui se planque à Paris où, s'il ne s'ennuie pas, ne se sent pas chez lui. Il rêve de pouvoir rentrer à Budapest et revoir les siens qu'il a quittés depuis quatre ans, pour une raison inconnue. S'il n'est pas complètement parano, il est tout de même très prudent. Il est amené à prendre un taxi, dont le chauffeur Laszlo, hongrois tout comme lui va lui parler d'une organisation, celle des chauffeurs de taxis, ces hommes qui savent tout sur leurs clients. Cette organisation veut renverser le monde établi et ne va pas tarder à agir. Cet homme prudent dont le seul souhait est d'exercer son art tout en passant inaperçu va-t-il pouvoir refuser les demandes de plus en plus pressantes de son compatriote ?
Cette confrérie de chauffeurs de taxi qui parvient à tout connaître de ses clients est assez réaliste et pourrait donner peut-être quelques sueurs froides à quelques grands de ce monde. Leur désir est de supprimer les hommes en place pour les remplacer par des gens à eux qui défendront enfin leurs intérêts. Cela prouve en fait, que grâce à la fraternité, les gens peuvent s'unir, et l'union faisant la force, tout peut être possible ou du moins certaines choses peuvent le devenir.
En choisissant comme interlocuteur Zoli le tatoueur, le scénariste Matz alias Alexis Nolent m'a permis de faire plus ample connaissance avec ce métier qui peut être considéré comme un véritable métier d'art, s'il est exercé par un professionnel aussi passionné et excellent dessinateur que Zoli.
La préface de Sarkosi Zslolt, propriétaire et fondateur du « DarkArt Tattoo », est d'ailleurs très intéressante.
Les couleurs froides, les rues quasi désertes de Futaki rendent très bien l'atmosphère de complotisme et réussissent assez bien à créer ce climat d'angoisse. de même, les sentiments des protagonistes sont bien représentés et exprimés dans les expressions faciales.
En conclusion, un one-shot où la psychologie a un grand rôle et dans lequel le mystère est entretenu jusqu'au bout.
Je remercie sincèrement BePolar qui, grâce à l'opération Club Sang m'a permis de découvrir ce polar noir qu'est le Tatoueur !

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La première chose que l'on voit, c'est cette magnifique couverture toute de noire et de rouge. Je l'ai détaillée dans tous les sens, avec ce petit côté relief qui me plaît tant.

J'ai apprécié les graphismes, assez froids, noirs et acérés, en complète adéquation avec le scénario.
Une histoire qui tient en haleine.

Un suspens soutenu jusqu'au bout, trop même peut-être... Parce que je n'ai pas eu toutes les réponses attendues.
Donc soit c'est un Inès shot et je suis déçue du final car j'en attendais plus et la fin est trop abrupte a mon goût.
Soit c'est un tome 1 et alors là tout est possible..

Sur la réserve je mets une note de 3.5.

En tout cas une BD qui rend un bel hommage au monde du tatouage. On reconnaît la patte d'un tatoueur renommé un peu comme on reconnaît la patte d'un peintre.

Je remercie Babelio et les éditions GrandAngle pour cette lecture bien plaisante.
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Zoli est un tatoueur hongrois qui vit à Paris.
En ce moment il voit son client en soirée. Puis il rentre en taxi.
Un soir, le chauffeur lui parle et lui raconte une histoire un peu surréaliste. Il dit que les taximen sont organisés en réseau et qu'ils savent beaucoup de choses sur beaucoup de monde.
Mais qui est ce chauffeur?
Pourquoi raconte t'il tout cela au tatoueur?
.
Le tatoueur est un album complet.
L'idée de base est que les chauffeurs de taxi connaissent les petits secrets de leurs clients. Ils savent qui va où et qui fréquente qui.
Et ils se seraient regroupé en une organisation pour utiliser leurs informations.
Zoli le personnage principal se retrouve, un peu malgré, lui pris dans une affaire qui ne le concerne pas. Pourtant il y est jusqu'au cou!
.
Le graphisme est plutôt marqué et tranché. La mise en couleur en aplats apporte une certaine sobriété. La mise en scène est assez sombre car l'essentiel de l'action se déroule dans la nuit parisienne.
.
J'ai trouvé la BD trop courte. L'histoire est prenante et on en voudrait un peu plus. L'idée de base est assez géniale. Elle est à la fois loufoque et en même temps ça reste crédible.
Si vous avez l'occasion c'est un bon titre.
Lien : https://www.7bd.fr/2021/04/l..
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L'ambiance sombre et paranoïaque de la nuit. On sent le complot qui rôde et on craint qu'il frappe. Zoli, tatoueur de grand talent, homme discret et charismatique, qui va se retrouver embarqué au coeur du conflit alors même qu'il souhaiterait rester invisible. Un chauffeur de taxi, Laszlo, personnage inquiétant qui parle sans jamais en dire trop pour laisser dans le flou tout en instaurant une ambiance pesante et angoissante. Puis le moment de l'affrontement et tout vole en éclat.

J'ai beaucoup aimé le graphisme et le sombre des planches qui marque le bien le côté sombre, le secret, la discrétion et la paranoïa. Et de temps à autre la touche de couleur pour marquer le talent du tatoueur. Un métier que Zoli nous conte agréablement.

J'ai adoré passer d'un début où le non-dit est synonyme d'angoisse et puis que tout explose pour finir sur une jolie touche d'action. L'histoire est bien tournée autour du complot et de la rébellion du peuple à travers les taxis.

Une BD qui se suffit à elle-même mais pour laquelle une suite est tout à fait envisageable.
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Ces longues dents affûtées que l'on imagine plantées dans la chair d'une victime cachant un visage de bourreau. le Tatoueur est une bande-dessinée au goût polar très noir, scénarisée par Matz et habilement mise en scène et en couleurs par Attila Futaki. Une BD destinée à un format oneshot qui s'est retrouvée entre mes mains grâce à une Opération Club Sang chez BePolar et Bamboo édition, que je remercie chaleureusement ! Première bande-dessinée polar, première découverte du duo MATZ & FUTAKI, première incursion dans la maison d'édition qui a vu naître des titres alléchants !

La rencontre commence par une couverture sobre, mais surtout très élégante avec une qualité d'impression qui fait plaisir aux yeux et au toucher : un petit effet pour apercevoir le tatouage de ces dents pointues lorsqu'on penche l'objet-livre dans une direction, et le tour est joué ! Ce qui pique la curiosité, c'est la taille de ce casse-croûte. Peu de pages, pas très gros, voilà qui fait craindre une BD trop courte pour l'intrigue promise dans le résumé ! Aurais-je raison de m'en faire ?

Le style visuel, d'abord. Dans les tons gris et bleus de la nuit, sans beaucoup de variations à part des teintes de rouges disséminées dans les pages. Agréable tout en restant simple, sans s'embarrasser de détails et des décors pour garder l'attention sur les visages et les très beaux jeux d'ombres plantées dans les planches. On en retiendra les expressions des visages qui prêtent parfois à sourire ou à craindre un personnage menaçant, et le tatouage de la couverture, ici mis en couleurs ; les seules couleurs éclatantes qui brouillent l'effet nuit de la bande-dessinée !

On valide le ton graphique, mais qu'en est-il de ces 48 pages qui doivent faire tenir l'histoire d'un tatoueur extra-prudent qui ne travaille que la nuit tout en cachant sa vie, et une bande de taxis qui prévoit un monstrueux projet ? Comme je le craignais quand j'ai ouvert le carton de réception, le Tatoueur ne peut pas s'offrir un rythme de croisière ou le luxe de la profondeur. À peine a-t-on compris qui est qui que flingues, sang et cadavres lâchement abandonnés défilent sur les pages, sans plus de cérémonie. Autrement dit, la menace est tout juste soulevée qu'elle est éliminée cinq pages plus tard ; les craintes et la tension sont écrasées sur son passage.

Zoli, un tatoueur hongrois qui fuit son pays par besoin de survivre, on ignore pourquoi jusqu'au trois quart de la bande-dessinée. Bon point pour le mystère, bien géré. La bande de taxis présente à chaque coin de rue qui oeuvre pour une cause vue et revue de surcroît pas assez mise en avant pour laisser planer la menace. C'est ça que je reprocherais à cette bande-dessinée : son scénario hélas assez simpliste que le duo ne peut pas pousser à son maximum dans son potentiel, parce qu'il n'y a pas assez de place et d'espace pour tout mettre. C'est ainsi que malgré les nombreux axes de réflexions proposés et les mystères entourant les personnages, le Tatoueur ne parvient qu'à distraire le temps de la lecture, sans qu'on puisse rentrer dans son histoire, par manque de temps et d'intérêt pour des personnages peu exploités. À tel point qu'on se demande si la bande-dessinée n'est pas destinée à un format série, plutôt que oneshot !

Au menu, des axes de réflexions qui donnent sacrément envie : la signification des tatouages, leur importance, le milieu de travail des tatoueurs et leur train de vie sont effleurés grâce au personnage de Zoli, un type qui ne veut pas se faire connaître par peur de la menace hongroise, mais dont le métier consiste principalement à du bouche à oreille et donc à se faire connaître. L'exil pour la survie et le désir de revenir au pays, le désir de combattre une cause que l'on estime juste avec tout le pouvoir dont on dispose, finalement plus puissant que le pouvoir qu'on veut renverser… des sujets alléchants que le duo ne peut pas traiter comme il l'entend.

Entre facilités scénaristiques et quelques clichés, le Tatoueur serait à voir comme une bande-dessinée qui rend hommage au polar noir. En dépit de ses défauts, principalement le format court qui rend impossible tout réel attachement à l'histoire, c'est un bon moment à passer, ne serait-ce que pour le style visuel et l'élégance que dégage l'objet-livre ! Et si ce oneshot se décline en série, ce qui peut tout aussi bien arriver vu la fin, je serais assurément au rendez-vous pour, peut-être, m'attacher férocement à Zoli et à Laszlo ! Un peu dommage de repartir mitigée, mais au moins, je sais que je reviendrais avec plaisir si une suite voit le jour (un peu plus longue, cette fois ?)

Note : 3,5/5
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