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Ce que j'ai ressenti:

« Selon le folklore, les trolls sont des créatures géantes qui vivent dans des grottes perchées dans les montagnes. »

C'est donc la fin de l'été. Et ça ne promet rien de mieux, sauf cette sortie littéraire qui devrait bousculer les intimes. Alors, je prends la plume pour ne pas laisser aux oubliettes, cet impossible qui décide d'exister. Parce que iel est peut-être déjà mort.e, mais peut-être pas, il semblerait que ce personnage a les attributs adéquats, pour hanter et déstabiliser, durablement. Parce qu'iel vit sur le spectre, libre, ni homme ni femme, partout et nulle part, créature insoumise, un Troll charismatique…De toute évidence, le monde a du mal à accepter une telle anomalie, parce que le monde aime les cases, les genres bien définis. Alors ce Troll, va être obligé de tirer des coups de pieds dans le monde, pour qu'enfin la différence soit reconnue et surtout, admise en ce bas-monde…Il faut une dose considérable de tolérance et d'ouverture d'esprit pour aimer ce Troll, pétri de contradictions, de revendications, d'énergies indociles. Il faut aussi avoir l'intelligence bienveillante de s'y confronter, tout comme l'envie de déconstruire les idées préconçues et les clichés discriminants. Rien d'insurmontable, à priori, à moins que…

« On les considère comme inhumaines, mais elles sont à l'image de l'Homme. »

Ce livre, c'est une vibration. Magnitude maximale. C'est l'idée d'une liberté poussée jusqu'à son extrême et, au-delà…Elle balaie tout, puisque on ne lui a pas laissé de place, quitte à faire des dégâts incommensurables… Et puisque la foule est hostile, le Troll prend son rôle avec une ferveur foudroyante, et qu'importe les conséquences, il fera bouger les lignes…Vous vous doutez bien, que c'est exactement le genre de livre qui exalte ma passion de lectrice, parce que c'est penser, re-penser le monde, les codes, les déterminants, les sujets, les légendes, les états, l'écriture, les modes de vies et les manières d'être, que je vous conseille vivement cette lecture!

« Elles vivent dans la pénombre, car la lumière du jour les change en pierre. La tradition veut qu'on les accuse de tous les maux de la terre. »

C'est la fin de l'été. Il ne reste peut-être rien à dire, quand on a lu autant de souffrances criées, de douleurs tues, et tant de tempêtes à contre-courants… Peut-être qu'il ne me reste plus qu'à mettre des mots simples sur cette impression de lecture: c'est une avant-garde littéraire. Et ce n'est pas seulement un coup de coeur, mais plus probablement un tremblement de coeur, un séisme que je ne suis pas prête d'oublier…C'est la fin de l'été, l'automne s'emmène, on dirait que le spectre de Troll se révèle sur la mer…

« Pour les réveiller il fallait étendre le champ de sa conscience, mobiliser le pouvoir occulte de l'âme et l'unir aux puissances de l'autre monde. »
Lien : https://fairystelphique.word..
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Rarement lecture ne me fut plus ardue que celle-ci ! Roman que je me suis forcée à lire jusqu'au bout pour cause d'un choix commun de mon club lecture. Battu mon record : 9 jours pour lire à peine 400 pages !
Un bébé naît hermaphrodite. Elle commence sa vie comme fillette, puis va alterner selon ses envies sexuelles. Il va devenir provocateur sur les réseaux sociaux et à la radio et ouvrir un centre d'accueil pour personnes victimes de violences sexuelles pour que lui-même et ses collègues puissent les violer eux-aussi en les droguant. On suit aussi le cheminement de sa mère et ses réactions quand elle apprend aux informations que son fils est recherché pour multiples viols. Une liberté d'écriture parfois amusante chez cet auteur islandais comme, je cite : « iel rentra chez ellui. » Confirmation de ce que peut engendrer internet : haine, insultes et pires. J'ai vite été à saturation des scènes de sexe qui banalisent la violence, du langage grossier et du mot « viol » écrit un nombre incalculable de fois. Et la tendresse ? Bordel !
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Je découvre cet auteur islandais avec ce roman « Troll » que je n'aurais jamais lu s'il ne m'avait été envoyé, dans le cadre d'un jury, sans que je l'aie choisi.
« Troll » a un double sens : c'est un être de la mythologie nordique, incarnant les forces naturelles, caractérisé principalement par son opposition aux hommes et aux dieux mais c'est aussi, dans la sphère Internet, un internaute qui poste des messages volontairement offensants afin de déclencher des polémiques. le titre résume bien le personnage central du roman, Illmur Thöll/Hans Blaer qui rejette toute autorité qui restreindrait sa liberté et se délecte des polémiques qu'il suscite sur les réseaux sociaux.
En effet, Illmur/Hans Blaer est né(e) hermaphrodite ; sa mère l'a identifiée comme fille, Illmur, statut qu'elle a accepté jusqu'à l'adolescence puis a rejeté, en choisissant d'être un homme (Hans Blaer) ; mais iel (pronom non genré islandais) fluctue douloureusement entre ses deux identités. Pour se sentir exister, iel, 33 ans, joue la provocation à outrance dans un talk-show radiophonique, à la télévision, sur les réseaux sociaux et devient une célébrité. Iel se moque totalement des règles et des convenances afin de, croit-il, jouir d'une liberté totale. Mais la société ne peut le laisser impunément créer le chaos et iel sera rattrapé(e) par l'action de trop.
Ce roman est intéressant par la nature du personnage principal, hermaphrodite, qui nous fait réfléchir à ce qu'est le genre, le sexe auquel on s'identifie qui n'est pas forcément celui que la nature a attribué ; il aborde également des thèmes sociétaux actuels comme le politiquement correct qui marginalise ceux qui pensent autrement, la puissance destructrice des réseaux sociaux où haine, insultes, menaces se déversent sans filtre et pratiquement sans contrôle, le féminisme et ses excès. Il pose la question essentielle : que veut dire être libre, jusqu'où peut-on aller pour cela, quelles limites peut-on transgresser? Afin de rendre les messages percutants, le style est volontairement agressif, ordurier comme ce que l'on peut trouver sur les réseaux sociaux mais j'ai trouvé ce procédé lassant lorsqu'il s'étale sur un roman complet.
Ce roman est l'exemple poussé à l'extrême de l'écriture inclusive qui colle parfaitement au personnage à genre double qu'est Illmur/Hans avec l'utilisation du pronom non genré « iel », des pronoms « ellui, lea » et des accords mixtes comme « armé.e ». L'auteur semble aimer jouer, non seulement avec l'écriture inclusive, mais avec les mots en général et les niveaux de langage : il aime les allitérations, l'utilisation de la deuxième personne du prétérit qui donne une impression désuète à la langue lorsqu'il parle de sa mère de 60 ans tout en émaillant le texte de quelques « merde, putain ». Je salue ici le remarquable travail du traducteur pour transcrire tous ces jeux linguistiques et faire preuve d'une inventivité sans frein pour traduire les insultes, les grossièretés et le langage plus que fleuri concernant le sexe.
Malgré l'originalité du propos et son traitement sans concession qui ne peut que déclencher la réflexion, je n'ai pas été emballée par ce roman peut-être à cause de l'omniprésence des réseaux sociaux, de la provocation systématique et du vocabulaire ordurier.
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Mon Dieu que ce fût laborieux.
Un livre qui se veut moderne de par son style narratif et son écriture... un roman écrit de manière inclusive, c'est beaucoup trop indigeste !
Le personnage de Hans, qui selon les situations "devient " homme ou femme.
Très vite, j'ai saturé des scènes de sexe qui banalise beaucoup trop la violence.
Le petit point positif, l'originalité d'avoir créé un personnage hermaphrodite.
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Troll ou l'art de l'ambiguïté au bazooka.

Hans Blær, né hermaphrodite sous le prénom féminin d'Illmur, est une personnalité hautement et politiquement incorrecte. Son identité fluctuante, après une adolescence agitée, se trouve soudain en adéquation avec un nouveau pronom "iel" et un univers qui dénonce/défonce la bien-pensance: le net et les réseaux sociaux. Voilà qu'iel est devenu un troll, ou plutôt LE troll, le plus connu, adulé, conspué d'Islande. Jusqu'au retour de bâton, lorsque Hans se voit traqué.e comme la bête de Frankenstein, suite à une accusation d'agression sexuelle.

L'auteur dresse un portrait de l'époque et de la plaie (au sens biblique) contemporaine des réseaux tels l'eX oiseau bleu et consorts. Ces réseaux soi-disant sociaux vus comme une cour des miracles où ceux qui se sentent laissés sur le bas-côté de la société, lésés, trahis, peuvent déverser leur ressentiment.

Entre Chuck Palahniuk pour le réalisme tendance pessimiste, le talent exempt de délicatesse, et un petit livre nauséabond (Maniac, souvenir de lecture cuisant et sinistre) pour le côté anti-héros nihiliste qui se veut révélateur de nos contradictions actuelles, avec, comme je le disais, du talent cette fois.

Le mal-être privé de Hans Blær trouve un exutoire dans son déchaînement en public et lui apporte gloire et haine. Sans limite, Hans use de tous les médias, internet, radio, mais aussi télévision ou iel présente une émission controversée ( qui n est pas sans rappeler dans ses excès un certain Hanouna chez nous), entre discours en roue libre, humiliations et balles perdues.

Certes, un léger malaise pointe dans l'impossibilité de savoir d'où l'auteur nous parle, quelle est sa position, sa vision du monde contemporain. Mais c'est justement ce flottement, cette ambiguïté qui nous questionne sur nos propres paradoxes. le talent de Norddahl réside dans ses phrases écrites à la sulfateuse, qualité qui déchire la peau de l'hypocrisie pour laisser transparaître en dessous une vérité crue parfois inconfortable. Au lecteur ensuite de gérer comme il l'entend ce miroir qui lui est tendu.

Hans Blær est un symptôme de l'époque mais aussi un révélateur plus qu'un bourreau, même si son chemin virtuel est pavé d'innombrables victimes collatérales. Car ça flingue à peu près à tous les étages et aucune catégorie sociale, aucune niche, n'est épargnée.
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Ilmur Thöll est né(e) hermaphrodite (pour simplifier…) ce qui , au départ vous place dans une case assez minoritaire mais c'est encore trop pour il/elle car des cases il/elle n'en veut pas ! Son credo , son mantra , son antienne c'est la liberté : celle de choisir son nom , d'en changer , d'être fille d'être garçon ou l'une des 43 046 721 variantes de sexe ! Et surtout la liberté dans ses actes , et ses paroles qui vont faire d'il/elle le troll ultime sur Internet . Mais la liberté a un prix…. Je savais que l'Islande cachait des volcans sous sa glace mais plus volcanique que ce livre , tu meurs ! Tu le lis , tu sautes dans un lac glaciaire , bonjour le choc ! Une fois passés le problème des noms propres , la jonglerie des pronoms , les méandres de la chronologie , quel plaisir de voir fustiger avec un humour corrosif les néo-puritains de notre siècle , les confis en bonne conscience de droite et de gauche , les aboyeurs masqués des rézosocios , les jacasseurs professionnels des radios et des télévisions ! Si vous n'avez pas froid aux yeux (ni ailleurs) allez donc vous confronter aux questionnements de ce sphinx dérangeant (vous comprendrez mieux en lisant ).
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Illmur/Hans Blaer est né.e une des rare personne intersexe de son époque à ne pas avoir subi à la naissance de chirurgie pour avoir un « sexe normal ». Sa mère a voulu laisser son corps tel quel et iel a été assigné fille. En grandissant, Illmur va toujours plus loin et devient une personnalité des médias et des réseaux sociaux. Ces billets et son comportement toujours plus extrêmes et irrévérencieux sont tolérés jusqu'à la frasque de trop. Je pensais me plonger dans une chasse à l'humain et ce n'est clairement pas ce que l'on a. le scandale de trop est l'excuse pour revenir sur l'ensemble de la vie d'Illmur/Hans que ce soit de son point de vue ou de celui de sa mère. Rien ne nous est épargné, c'est très trash, cruel et corrosif. Tout ce qui est abordé l'est dans l'excès que ce soit pour les messages sur les réseaux ou la vraie vie. Tout le monde, toutes les minorités s'en prennent plein la tête même celles auxquelles appartient notre énergumène. C'était trop irrévérencieux pour moi mais ce qui m'a le plus désappointé c'est la structure du texte ou plutôt l'impression d'absence de structure. On navigue dans le temps de la naissance à maintenant sans ordre apparent, sans logique apparente non plus. Certaines scènes réapparaissent même de manière aléatoire pour donner un autre point de vue au même élément. Ce roman a du potentiel si on passe au dessus du désordre apparent. J'ai beaucoup aimé la place de l'écriture inclusive qui a un rôle primordial et est bien mise en avant avec les iel, lea et ellui justifiés. Illmur/Hans est une personne cultivée et qui en joue pour faire passer ses frasques. Il y a beaucoup de références dans ce texte qui touche des domaines variés et crée un contraste intéressant entre son comportement et son érudition. Certains passages font presque penser à un essai. Tout est extrême dans ce texte, ce qui en fait une lecture à laquelle on adhère ou non. C'était trop pour moi d'autant qu'il n'y a qu'un pas pour que le lecteur tire la conclusion qu'il faut opérer les bébés intersexes pour éviter les traumatismes qui en ferait des Illmur/Hans en puissance et ça c'est pas un message à faire perdurer. Je suis contente d'avoir tenter ce texte malgré les aspects qui étaient trop pour moi. C'est un texte qui sera surement trop dur pour beaucoup mais qui vaut la peine d'être tenté pour les contrastes intéressants qui sont développés.
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Le héros, hermaphrodite, se considère à la fois homme et femme.

Ce personnage hors norme, ce troll, à la sexualité débridée, permet à Eirikur Orn Norddahl de surfer sur la vague dite de la modernité.

Pour cela il nous inflige une écriture asexuée avec des iel à foison et des kyrielles de participes passés masculin-tiret-féminin.

Sexe, drogue, viol, dépression...La totale.

C'est affligeant.

Tout ça, pour ça !
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Depuis Illska, son premier roman où il épinglait le fascisme, Eiríkur Örn Norddahl continue à s'attaquer sans concession aux dérives de nos sociétés modernes. Avec l'émergence des réseaux sociaux, notre époque regorge de trolls prêts à balancer des insanités pour scandaliser, se faire une notoriété. Croyant ainsi améliorer notre société, la plupart ne font que la pourrir.

« Un vrai troll- un troll avec de l'ambition, le seul qui mérite ce qualificatif – était une performance visant à révéler les contradictions d'une époque, l'hypocrisie et la bienveillance teintée d'arrogance, tout en divertissant les masses. »
L'auteur est plutôt ce type de troll, observateur et audacieux. Mais qu'en est-il du personnage dans son nouveau roman?
Hans Blaer est né hermaphrodite. Sa mère, désemparée, a refusé de couper « ce petit sphinx » que la petite fille, baptisée Ilmur, avait entre les jambes. Jusqu'à quinze ans, Ilmur le vivra très bien. Puis, une mauvaise expérience sexuelle dans un camp de vacances la traumatise jusqu'à scarifier son corps.

A vingt-cinq ans, Ilmur se lance sur Internet et travaille pour une émission de radio. Iel refuse la notion de genre. Mais, même après son opération en Thaïlande, iel ne se définit pas comme trans. Iel, jonglant avec testostérone ou oestrogènes, défend sa liberté d'être plutôt femme un jour puis homme le lendemain.
Ses prestations sont subversives, choquantes er ses publications lancent de fausses rumeurs. Puis très vite, le scandale l'ennuie. Iel décide d'ouvrir le Refuge, un centre d'accueil pour femmes violées.

Quand nous découvrons Hans, iel est recherché(e) par la police à la suite d'un scandale au Refuge. D'une part, Hans, en fuite, écrit et raconte son histoire. D'autre part, Lotta, la mère de Hans exprime son point de vue depuis la naissance de sa fille jusqu'à ce jour où le scandale éclate. le passé s'immisce ainsi dans l'actualité pour éclairer le parcours de Hans Baer. Si l'auteur laisse entrevoir les fêlures du personnage, ses discours subversifs et comportements odieux restent en mémoire.

Le style de l'auteur est lui aussi assez perturbant. Hans écrit son histoire en utilisant les pronoms non binaires ( iel, lea, ellui…). Les paragraphes concernant Lotta sont écrits au passé simple, une utilisation peu courante et déroutante.
L'impuissance qu'Ilmur ressentait en privé se transforme en pouvoir absolu dès lors qu'elle devient célèbre. Sur les réseaux sociaux, iel peut cracher sa fureur, son irrespect. Rien ne l'arrête.

« Elle voulait que son identité de genre bouscule les étroits d'esprit. »
En plus d'un sujet poignant, l'auteur montre le côté malsain de la communication sur les réseaux sociaux. le Net est une fosse à serpents où il est facile pour ceux qui se sentent trahis par la société de vider son amertume. L'auteur nous en montre ici une facette réaliste mais particulièrement nocive.

Plus concret que les deux derniers romans ( Heimska et Gaeska) de la trilogie précédente, Troll reste un roman qui dérange mais c'est ce que l'on aime chez cet auteur.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Illska, Heimska, Gaeska... et donc maintenant Troll. Fidèle à l'auteur, je ne pouvais passer à côté. La chance a voulu que je le gagne lors de la dernière masse critique.
Je remercie Babelio ainsi que les éditions Métailié pour leur confiance.

Et avant tout avis, je félicite Jean-Christophe Salaün, le traducteur de cet ouvrage pour son exceptionnel travail à nouveau.

Une nouvelle fois, Eirikur Orn Norddahl ne laissera pas indifférent. Comme d'habitude, le lire se mérite et est extrêmement exigeant, dérangeant et perturbant.

Troll ne déroge pas à la règle.
D'abord le sujet : Hans Baer, une personne née hermaphrodite, transgenre, ultraprovocateur. Impossible de rester indifférent. J'avoue il m'a souvent fait monter dans les tours. Je ne dirais pas que je l'ai par moment détesté mais je reconnais que si je l'avais eu en face, la tension aurait été extrême. Et en même temps, on l'apprécie, on le comprend.

Ensuite l'écriture : inclusive ! J'exècre ! Et pourtant j'ai lu... Je ne me suis pas forcé, mais j'ai fait un effort j'avoue. de plus, l'auteur ne se prive de rien: propos orduriers alternant avec un langage "haut de gamme", propos très durs qui vont trop loin et dégoutent, une grammaire provocante.
Et pour autant, tout est cohérent, tout sert l'intrigue, tout est "conforme" à ce Hans Baer si particulier.

Enfin le roman en lui même : son sujet atypique, son originalité et la façon dont le traite l'auteur ne peut que nous interpeller.

Au final, à qui est ce la faute ? A Hans ? A notre société ? A tous ?

Un roman dur, un roman qui se mérite, un roman qui tombera des mains de beaucoup.
Un roman éprouvant que j'ai mis longtemps à traverser.

Un roman que je ne regrette pas d'avoir terminé et que je défendrai.
Norddahl signe un excellent Troll.






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