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Critique de Vivrelivre


1989.

Amélie a 23 ans et elle retourne dans le pays de son coeur.

Celui qu'elle a dû quitter en pleurs à ses cinq ans : le Japon.

Installée à Tokyo, elle se décide à donner des cours de français pour s'aider à parler le japonais.

C'est ainsi qu'elle fait connaissance avec Rinri, un jeune homme de 20 ans, au prononcé d'abord épouvantable.
Bien vite, ses relations avec Rinri se rapprochent, et les deux jeunes gens se fréquentent, sans que leurs sentiments ne soient au même diapason.

Il l'emmène dans sa Mercedes blanche trop propre (crainte rapide d'appartenance à la Yakusa) là où il habite : « un château de béton » qui se trouve être un vrai luxe d'espace à Tokyo.

C'est ainsi qu'Amélie fait la connaissance de ses parents (incompatibilité instantanée avec la mère) et surtout avec ses grands-parents qui ont « simplement vieilli » selon le pragmatisme de Rinri.

Rinri est un garçon drôle et étrange, qui fait les choses comme les jeunes Tokyoïtes de son âge, mais qui en même temps s'en singularise très fortement, adoptant la philosophie très personnelle du « Tuvéra ».

Ce caractère en marge ne pouvait qu'attirer Amélie.

Ensemble, ils vont visiter des expositions, aller au cinéma, parcourir le Japon, parler lecture, déguster de bons petits plats (péché mignon d'Amélie : kori ; okonomoyaki ; chawan mushi ; des kakis…) gravir le Mont Fuji (ce que tout Japonais doit faire pour être digne de sa nationalité)…



A chacun de ses récits, Amélie insère quantités d'anecdotes sur les quiproquos linguistiques, les divergences culturelles, comportementales, traditionnelles et la curiosité dont font preuve les Japonais, pour tout et pour toute occasion.

Au-delà des aspects qui nous font immanquablement sourire, elle nous décrit aussi des réalités difficiles, notamment sur la scolarité et les normes sociales nippones.

Mais si Amélie aime tellement ce pays, malgré ses défauts, pourquoi en est-elle partie au bout de deux ans ? Non, pourquoi l'a-t-elle fuit ? Elle a raconté sa détestable aventure professionnelle d'un an dans Stupeur et tremblements. Mais si il y a ça, il n'y a pas eu seulement ça.

Sa fuite lui fut bénéfique.

Amélie qui commençait déjà à écrire, et à se lever à quatre heures du matin pour, s'y est littéralement vouée à son retour en Belgique, auprès de sa soeur adorée, Juliette.

C'est ainsi qu'elle écrivit, et publia, Hygiène de l'assassin, dont la promotion la fit revenir au Japon six ans plus tard.

J'ai lu plusieurs de ses romans, et celui-ci est certainement mon préféré.

Je ne peux que vous encourager à lire ce roman !

Lien : http://vivrelivre19.over-blo..
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