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3,7

sur 186 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le risque de cette Mort de Staline retravaillée par Fabien Nury et Thierry Robin serait de nous faire confondre réalité et fiction, surtout lorsque les deux se mêlent habilement sous la fluidité narrative des auteurs.


Il en résulte un récit étrange à la précision documentaire si pointue qu'elle ne laisse même pas imaginer la possibilité de digressions fictionnelles. Pour peu que l'on ne connaisse pas vaguement le déroulement de la mort de Staline et qu'on oublie de se renseigner après la lecture de cet album, on risque de confondre les hypothèses dramatiques et savoureuses venant éclaircir le mystère de sa mort avec les doutes et accusations incertaines de la réalité. Passe à la trappe l'hypothèse admise de l'empoisonnement politique, alors qu'elle se serait inscrite dans la continuité du projet de démonstration du totalitarisme mis en oeuvre par Fabien Nury et Thierry Robin.


S'il est intrigant d'imaginer avec les auteurs le déroulement de la mort de Staline, et si le projet se déroule avec un sens de la progression haletant et dynamique, le point de vue adopté n'est cependant pas très original et la densité des évènements à traiter laisse parfois place à la confusion. On comprend toutefois que Fabien Nury et Thierry Robin aient voulu s'y frotter… Lorsqu'on se souvient de l'annonce officielle du 5 mars 1953, on comprend que le mystère de la disparition de ce personnage puisse susciter des vocations littéraires :


« le coeur de Joseph Vissarionovitch Staline,
Compagnon d'arme de Lénine et génial continuateur de son oeuvre,
Guide sagace du parti communiste et du peuple soviétique…
… a cessé de battre »
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Voici en encore une fin de lecture frustrante puisque je sais déjà que c'est le seul tome disponible à la médiathèque… encore une suggestion d'achat à faire.
C'est l'histoire de la mort de Staline (comme le titre l'indique)… et quelque soit les horreurs que cet homme ait fait, je suis assez atterrée par le traitement qui lui a été fait. Tout n'est que politique et manipulation.
Chaque intervention d'un membre du comité central du partie est documentée par une petite fiche (comme une fiche de police) pour le resituer. Evidemment je ne les connaissais pas tous.
A suivre donc
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Une BD fiction autour de la mort de Staline, qui serait consécutive ici à une contrariété. le contexte des années 1950 en URSS apparaît en filigrane (goulag, antisémitisme), de même que la paranaoïa et la mégalomanie du tyran. Et l'on voit surtout un troupeau de vautours se lécher les babines/le bec autour du 'grand homme' à l'agonie, impatients de devenir calife à sa place...

Dessins plaisants, couleurs très sombres en intérieur (le calfeutrage autour d'un Staline de plus en plus paranoïaque ?) ou du blanc dehors pour la neige, le froid. Agréable et rapide à lire mais sans plus pour moi.
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Nous sommes le 2 Mars 1953, en URSS. Un concert de musique classique est donné en direct à la radio. Un coup de fil mystérieux est passé au directeur lui demandant de rappeler dans 17 minutes précisemment. Ce dernier s'exécute et se retrouve avec Staline au bout du fil lui demandant un enregistrement du dit concert. le concert n'ayant pas été enregistré, c'est la panique au sein de la maison de la radio. Staline obtiendra malgré tout son disque mais son écoute provoquera une attaque cérébrale dont il ne se relèvera pas...

Voilà une entrée en matière digne du petit père des peuples ! Ce qu'il exige, il l'obtient même si cela doit se faire au détriment du peuple...
Plus qu'un portrait d'un dictateur, "La mort de Staline" nous plonge dans les méandres du parti communiste et des batailles rangées de sa succession.
Alors que l'homme agonise, les membres du Comité et du gouvernement soviétique se réunissent pour désigner d'un commun accord les médecins qui s'occuperont du chef d'état, personne ne voulant prendre la responsabilité personnelle d'un décès qui le mènerait tout droit à la mort (ou au goulag).
La scène en serait presque risible s'il n'y avait pas en parallèle des luttes de pouvoir qui se font jour entre les différents hommes politiques qui se verraient bien prendre la place d'un homme pas encore mort...
Le lecteur y découvrira, parmi d'autres, Beria qui semble manipuler tout le monde, Khrouchtchev ou bien encore . Chacun chercher à tirer parti de la situation et à tirer la couverture à lui. Des alliances se forment et c'est à celui qui remportera le plus d'adhésion.
Staline, adulé par le peuple russe, finira par mourir seul, soigné sans grand espoir par des médecins recrutés de façon quelque peu rocambolesque, pendant que son fils se vautre dans la luxure.

Voilà un sujet historique traité de façon bien cynique ! Si les faits ne sont pas réels, ils s'appuient néanmoins sur une trame tout à fait réaliste des 2 derniers jours vécus par Staline.
L'album se révèle finalement un bel exercice alliant évènements historiques et fresque tragi-comique.
Le trait réaliste de Robin sert assez bien le propos de l'album dont le scénario ménage de petits passages ironiques comme celui évoqué ci-dessus ou bien encore l'épisode de l'autopsie en plein garage qui se termine en farce absurde !

Bref, un premier tome très intéressant qui dépasse le cadre classique de la fiction historique et apporte une relecture orginale et quelque peu humoristique à un évènement qui l'est bien peu !
Découvrez cette courte série normalement prévu en 2 tomes !

Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Une histoire intéressante mais un premier tome qui sert principalement à présenter le contexte et les personnages. Et même si les acteurs sont nombreux et qu'il faut un minimum de cases pour leur donner de la profondeur, cela donne pour l'instant une histoire asse plate avec peu de dynamisme ou de rebondissements.
On pourrait croire que certains passages sont caricaturaux ou absurdes mais comme le précisent les auteurs au début, la période décrite était vraiment propice aux exagérations et aux abus de tous genres. Peut-être même que c'est en-deçà de la réalité de l'époque, finalement.
J'attends le deuxième tome avec impatience pour me faire une idée définitive sur cette histoire.
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Avec cette nouvelle saga dédiée aux derniers instants du Petit père des peuples, Fabien Nury (W.E.S.T.) aura définitivement marqué l'année 2010 de son empreinte. Prolifique et efficace, l'auteur nous a en effet gratifié de trois albums de grande qualité cette année: Il Etait Une Fois en France, L'or et le sang et « La mort de Staline ».

Victime d'une attaque cérébrale dès le début de l'album, Staline ne déborde pas d'activité tout au long de l'album, mais l'ombre du tyran plane bel et bien au-dessus du récit et l'enveloppe dans un climat de terreur particulièrement réaliste. L'agitation de ses proches collaborateurs, les complots, les chantages, la corruption, la lâcheté, l'hypocrisie, la peur et la soif de pouvoir qui entourent les derniers instants du despote, reflète l'atmosphère politique tendue qui a du régner à cette époque. Malgré l'ambiance historique sombre et le ballet sournois de figures historiques qui se bousculent aux portes du pouvoir, entrouvertes par le malaise de Staline, le récit parvient à adopter un ton cynique, parfois même légèrement burlesque (l'autopsie de Staline), qui se nourrit admirablement du climat totalitaire et délétère insufflé par le régime de l'époque.

Usant de tons sombres et froids, Thierry Robin (« Rouge de Chine », « Petit père Noël ») place son dessin au diapason de l'atmosphère rude et oppressante de l'U.R.S.S. de Staline.

Encore une belle réussite signée Fabien Nury !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Les murs du Kremlin suintent de mensonges, de peurs et de jeux de pouvoirs alors que Staline vient de rendre son dernier souffle.
Il ne faut pas moins deux albums, aux couleurs sombres et aux profils acérés, pour rendre la tension et l'asphyxie qui règnent alors en URSS. Les coups tordus débouchent sur de la violence physique, les meurtres s'enchaînent alors que le Comité central prend le contrôle du pays. Irrespirable, on vous disait
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Cette BD est l'occasion de se pencher sur un évènement historique peu connu. On est directement dans l'ambiance grâce à la qualité des dessins et un côté reportage historique (les intervenants sont présentés à tour de rôle via une pseudo fiche descriptive). Je trouve que c'est aussi un beau moyen de réhabiliter la BD historique. de plus, au delà des faits, on est obligé en tant que lecteur de s'interroger sur des sujets comme: la peur et les intrigues dans une dictature, la décadence (avec le personnage du fils)...
Cette BD est une BD de qualité qui permet d'aborder des sujets historiques dans l'esprit de "Il était une fois en France".
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Staline est mourant et on découvre comment réagit son entourage.
Ce premier tome (sur deux) raconte l'agonie du « Camarade » Staline, et des réactions du Comité du Parti Communiste. Fabien Nury s'amuse à caricaturer (et encore, peut-on caricaturer la folie de ces communistes ?) ces membres du Parti, leur folle quête du pouvoir, leur hypocrisie sans borne avec des touches d'humour toujours réussie.
Qui pourra soigner Staline si tous les meilleurs médecins sont au goulag ?
Quelles sont les procédures du Parti Central pour s'accorder après discussion, débats et documents officiels pour décider de comment faut-il aider Staline après qu'il a fait une attaque cardiaque ?
Drôle, incisif et maîtrisé graphiquement on regrette toutefois que l'aspect politique n'ait pas été plus approfondi dans ce premier tome (ce le sera naturellement après, je pense) ce qui ne permet pas a priori au néophyte de comprendre le fonctionnement du régime soviétique ni des personnages à peine effleurés.
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L'album restitue ce que les auteurs supposent avoir pu être l'atmosphère qui régnait autour du dictateur communiste durant les heures entourant sa mort.
C'est une BD très sombre, très noire, très cynique, au ton grinçant et aux dessins froids et accusateurs: les visages en gros plans sont déformés par la peur et la haine, les corps des politiques qui défendent leur pouvoir apparaissent sous des angles peu naturels: plongées et contre- plongées les amoindrissent ou les rendent effrayants. Cette satire a une suite avec les Funérailles.
Bref, un premier tome très intéressant qui dépasse le cadre classique de la fiction historique et apporte une relecture originale et quelque peu humoristique à un événement qui ne l'est pas...
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