AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,7

sur 186 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quelquefois, le hasard fait bien les choses. J'ai vu cette BD sur un présentoir de ma bibliothèque : le thème m'a intéressé, la couverture m'a accrochée, je l'ai empruntée. Et je ne l'ai pas du tout regretté.
Les auteurs ne prétendent pas avoir fait une oeuvre historique, ils le disent bien en introduction ; ils ont raconté une histoire, à leur façon.
Dans ce volume 1, nous assistons à la mort de Staline. Et c'est très amusant. Oui, vous avez bien lu, c'est très amusant !
Staline est retrouvé inconscient, mais avant qu'un médecin soit appelé à son secours, il en faudra du temps. C'est que certains craignent de mal faire, redoutent qu'il leur soit reproché de prendre de mauvaises décisions, d'autres laissent volontairement les choses traîner car la mort de Staline les arrange, et finalement, tous s'agitent en tous sens, et placent déjà leurs pions en vue de la succession, alors que le maître du Kremlin n'est pas encore mort. Tout ce petit jeu politique, toutes ces magouilles, ces manoeuvres en tout genre sont l'occasion de scènes très amusantes.
Plus généralement, on a une caricature très comique de l'URSS de l'époque, comme dans cette scène où le respirateur artificiel enfin arrivé sur les lieux s'avère être un modèle américain fonctionnant sur du 110 volts, ne pouvant donc pas être utilisé.
Vous l'avez compris, voilà une BD pleine d'humour et d'ironie.
Un mot concernant les dessins : le graphisme n'est pas exceptionnel (c'est du moins mon avis), mais on reconnaît bien les principaux protagonistes : Staline bien sûr, Béria, Krouchtchev, Malenkov et autres. Les couleurs en revanche sont magnifiques. L'ensemble est sombre, utilisant une palette de couleurs ternes : du gris, du kaki, de l'ocre foncé, etc. et de temps à autre, tranchant d'une façon très nette, du rouge, cette couleur emblématique de l'URSS. C'est esthétiquement très réussi.
Commenter  J’apprécie          221
Les BD historiques de Fabien Nury sont toujours excellentes et bien documentées, et celle-ci ne déroge pas à la règle.
Dans ce premier tome, qui pourrait d'ailleurs se suffire à lui-même, on assiste à la mort de Staline, depuis son attaque et pendant ces quelques heures où les membres du Comité central du PCUS ont manoeuvré autour de lui pendant son agonie
Les premières pages sont formidables et montrent bien comment la peur paralysait toute la société soviétique.
Les dessins sont très expressifs et collent parfaitement à l'histoire. Quant au choix des couleurs, dans les rouges, noirs et gris, il est tout simplement parfait. Cet album est donc une réussite à tous points de vue.


Commenter  J’apprécie          170
Un BD mêlant réalité et fiction sur la mort de Staline.
Le graphisme se prête parfaitement au contexte historique et à l'atmosphère sombre de l'histoire.
Staline est à l'agonie, après une crise cardiaque, à son domicile.
Les membres du Parti sont appelés pour décider des médecins les plus compétents pour le soigner.
On navigue alors entre absurdité, trahisons, corruption, avidité du pouvoir, suspicion, manipulation. Tout est suggéré, si vous cherchez un approfondissement du régime soviétique et de ses méandres, passez votre chemin. En revanche, si vous souhaitez une lecture captivante qui laisse entrevoir les inepties du Parti, alors foncez !

Une BD à l'humour noir et sarcastique mais pleine de fantaisie malgré le sujet initial qui annonçait un livre sombre et glauque.
Je vais m'empresser de découvrir le tome 2, Les Funérailles.
Commenter  J’apprécie          60
Une très très bonne bande dessinée. J'ai adoré l'humour sarcastique des auteurs. J'ai beaucoup apprécié la façon dont ils ont dépeint ces grands chefs de l'union soviétique. On ne vit que quelques heures de l'Histoire dans ce tome mais il n'y a aucun temps mort. Quant au dessin, il est très bien, juste. Une bonne lecture.
Commenter  J’apprécie          50
Les auteurs imaginent les jours qui ont suivi la mort de Staline et précisent qu'ils n'ont " guère eu besoin de forcer leur imagination étant incapables d'inventer quoi que ce soit d'équivalent à la folie furieuse de Staline et de son entourage"
Le petit père des peuples meurt d'une attaque cérébrale "dans la force de l'âge" selon le communiqué officiel ( à 73 ans). La réunion interminable des médecins ( la plupart au goulag suite au complot des blouses blanches), le peu d'empressement des présents à le soigner, les problèmes matériels ( épisode hilarant du respirateur artificiel) ne laissent aucune chance à Staline.
Les luttes de pouvoir, la confusion suivent l'attaque sont racontées avec un humour très caustique dans ce volume. Des couleurs sombres : ocre, marron, noir et bien sûr rouge, couleur symbole de l'URSS. Un dessin géométrique, clin d'oeil au constructivisme soviétique.
Commenter  J’apprécie          50
La mort de Staline tome 1 - Fabien Nury & Thierry Robin

Premier tome du diptyque consacré à la mort de Staline. C'est assez sombre déjà de part le sujet mais aussi au niveau des dessins et des couleurs. Les auteurs nous montrent comment les responsables du gouvernement soviétique ont traité leur maître révéré et bien aimé au moment de son agonie et juste après sa mort. Pas très joli tout cela. Ce premier tome se termine sur l'annonce au monde de la mort officielle du « Petit père des peuples »
On est averti au début que tout cela aurait pu se passer comme dans la BD mais qu'il y a aussi une part de fiction
Commenter  J’apprécie          50
L'album sur La mort de Staline restitue ce que les auteurs supposent avoir pu être l'atmosphère qui régnait autour du dictateur communiste durant les heures entourant sa mort. Si les longues files de Russes en attente devant la dépouille exposée pendant des années dans le mausolée de la Place Rouge sont restées célèbres, les circonstances de la mort elle-même le sont beaucoup moins. Or c'est de ces heures et de ces jours menaçants et mystérieux qu'il s'agit ici où il n'est jamais question du peuple russe mais seulement des couloirs effrayants du pouvoir.
Tout se passe entre le soir du 28 février 1953 quand Staline a fait demander l'enregistrement du concert qui se donnait à Moscou, à la Maison de la radio du peuple où un orchestre jouait le Concerto pour piano n° 23 de Mozart jusqu'à la publication de sa mort quelques jours plus tard, à la une de tous les journaux du monde.
Entre temps, bien des choses horribles ont eu lieu selon Fabien Nury, le scénariste: une vraie montée en puissance de la terreur parmi les proches de l'homme d'état qui tous craignaient les conséquences désastreuses d'une réanimation possible de celui qui venait d'avoir une attaque, seul dans sa chambre blindée. Les principaux collaborateurs sont convoqués dans la datcha où se meurt Staline : Kroutchev, Boulganine, Malenkov, Béria. Tous craignent avant tout pour leur tête et peu leur importe de sauver le «Petit père du peuple». le choix du médecin est difficile, l'autopsie, l'embaumement, tout devient horrible , une vraie boucherie qui se fera dans le garage de la maison. L'arrivée de Vassia, le fils, ivre après une nuit de débauche, n'arrange rien. Ensuite ont lieu les funérailles et le mensonge officiel commence
C'est une BD très sombre, très noire, très cynique, au ton grinçant et aux dessins froids et accusateurs: les visages en gros plans sont déformés par la peur et la haine, les corps des politiques qui défendent leur pouvoir apparaissent sous des angles peu naturels: plongées et contre- plongées les amoindrissent ou les rendent effrayants. Cette satire aura une suite avec les Funérailles mais je me demande si c'était bien nécessaire. L'essentiel du message me semble parfaitement bien passé dans ce premier tome: la mort de Staline est celle d'un des pires dictateurs qui ait pu exister, une monstruosité de plus de ce pauvre XXe siècle qui n'en aura pas manqué!
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          40
La mort de Staline nous présente un évènement dont on parle finalement assez peu...
Les personnages sont bien exploités, et on finit par déceler la personnalité de tous les membres du comité central. Un beau coup de crayon également, très plaisant. L'intrigue est bien sûr prenante, et la forme très ludique, remplie d'anecdotes nous permet de nous intéresser vraiment au fond historique.
Un très bonne bande dessinée.
Commenter  J’apprécie          40
Présentée comme une "fiction inspirée de faits réels", cette bande dessinée raconte une version de la mort de Staline qui n'est pas incompatible avec l'ambiance qu'il avait créée autour de lui. L'hypothèse qu'elle présente est aussi plausible, et encore plus ironique que celle que l'on m'avait enseignée sur les bancs de l'école. J'avais en effet retenu, mais cette version là est aussi à vérifier*, que Staline était mort faute d'avoir pu être secouru à temps après une hémorragie cérébrale, dans l'une des multiples chambres qu'il s'était installé et dans lesquelles il dormait successivement sans en informer quiconque afin de limiter les risques d'attentat à son encontre.

Dans cet album, les portraits de Staline et des autres membres du Comité Central du PCUS sont sans concession, à l'image de la représentation donnée du régime politique soviétique. Il s'agit d'une courte bande dessinée (format classique en 56 pages) qui, avec le recul, prête à sourire, malgré les tragédies que l'on y devine en partie. Je l'ai beaucoup appréciée mais suis un peu resté sur ma faim, car j'aurais aimé en savoir un peu plus sur la façon dont Khroutchev lui a finalement succédé.

Commenter  J’apprécie          40
La mort de Staline a été mainte fois décrite, sans savoir vraiment la vérité mais la BD présente ce qui fait le plus consensus.
Le récit est assez bien fait sur cette guerre des chefs alors que Staline n'est pas complément mort : Beria ne cache pas sa joie et attend son heure, Khrouchtchev qui veut aussi la place, Malenkov qui est le successeur officiel... bref la BD retranscrit bien la tension du moment avec les médecins qui sont appelé au chevet de Staline très tard et qui sont sous pression ou encore les membres du parti qui ne veulent pas trop se mettre en avant mais qui attendent de saisir le bon moment...
Je ne pensais pas que l'on pouvait faire une BD entièrement sur un moment aussi court mais l'auteur donne une ambiance et une intensité très interessante à son récit. Une bonne surprise.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (352) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5228 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}