Tyler Cross, tome 3 : Miami

Il y a un côté Parker de Cooke dans ce Tyler Cross. Par le trait évidemment mais aussi par les histoires.
C'est du polar "mafieux" sombre, violent et rythmé comme je les aime.
C'est pas novateur mais c'est très bien exécuté et chaque tome est prenant de la première à la dernière page.
Je trouve que le titre pourrait aller encore plus loin que ces 3 tomes car le personnage de Tyler Cross possède un gros potentiel pour être à nouveau développé dans d'autres tomes.

Tyler à Miami, il a bien droit à des vacances non ?
C'est que sa Chica n'est plus.

Au menu : béton, hémoglobine, avocat et homards.

Magouille à tous les rayons.

Toujours fan du scénario, des dialogues, de la voix off, des dessins et couleurs.

C'est du bon, du très bon, de l'excellent Tyler Cross.

Il faut chercher les Cross

Ce n'est pas tant par son scénario que ce livre se hisse au sommet, car il est un peu confus et il faut relire l'ensemble pour arriver à tout saisir. Mais les dialogues et la voix off, eux, sont brillants.
Et que dire du dessin ? Découpage fantastique qui ressemble encore plus à un story board pour film noir. le trait est épuré, proche de l'expressionnisme sur fond art déco, Miami oblige.
Si Tyler Cross arrivait encore jusque là, à susciter un minimum d'empathie, c'est bien fini. le récit est noir de chez noir et en matière de cynisme, Cross renvoie Sam Spade au Patronage.

Les précédents Cross et Atar Gull* étaient déjà des BD formidables. Avec ce "Miami", le duo Nury-Brüno va encore plus loin.

*chaque histoire est cependant indépendante.

J'ai enchainé et après Angola, suis partie pour Miami. Taratata ! Les flingues, le sang, la drogue et le sexe, typiques de la série Tyler Cross ! le BTP est au coeur de ce tome et les biftons sont à aligner sur ce coup-là. Evidemment, notre anti-héros est dans les parages pour mettre la pâté et faire la misère à la bande de cubains véreux. C'est fou comment ça peut être addictif de lire une série avec des traits anguleux et une atmosphère sombre et mortelle !

Dans cette mystérieuse affaire immobilière à Miami, ça sent l'embrouille, les coups bas et la mort brutale. le régime habituel pour ce mammifère à sang froid qui devra jouer des coudes, des poings et des flingues pour dégommer les nuisibles lancés à ses trousses. Ce troisième tome des mésaventures de Cross se nourrit aux sources noires et parfaites des meilleures séries, avec un dessin épuré et imparable, et un scénario entre clichés du genre et originalité. Un sans-faute

(une critique pour la série entière, lue d'une traite et il serait dommage de ne pas se faire ce plaisir !)

Déclaration d'amour aux films noirs des années 50, la série Tyler Cross coche toutes les cases de ce qui rend cette vieille Amérique télévisuelle si palpitante et romantique à sa manière.

Tyler Cross, tueur, braqueur, criminel au sang de serpent est clairement un salopard, un anti-héros monolithique et auto-centré d'une efficacité redoutable. Personnage sombre et taiseux, d'un charisme sauvage et ravageur, la ligne de Brüno (avec laquelle j'ai beaucoup de mal d'ordinaire) se prête tellement bien à ce type de récit tranché/haché/brutal... à l'image de la vie de notre protagoniste. Si Tyler Cross est le "héros" d'un point de vue narratif, ce n'est qu'une saloperie de plus dans le monde du crime. Ses immenses talents et facultés d'adaptation en font une machine foutrement efficace, un jouisseur comme seuls ceux qui vivent sur le fil du rasoir peuvent l'être et un enfoiré sans moral ni vergogne bien loin de la pensée magique de "l'honneur des voleurs".

La saga est simple, on suit des casses, des coups, des vendettas qui tournent mal. A force de coups tordus, de trahisons, de croquer à tous les râteliers des pègres américaines, la vie de Tyler Cross est forcément mouvementée et sacrément cinématographique, cela va de soi. On nage souvent en plein cliché pour tout ce qui touche aux personnages : barons de la pègres gras comme des porcelets, aveuglés de haines et rancunes dérisoires et ancestrales, propriétaire terrien cupide et violent et ses héritiers lâches et débiles, avocat véreux et suintant, diamantaire malhonnête et cupide, politiques corrompus, femmes fatales à gogo... C'est tellement simple dans la grammaire scénaristique et visuelle que le récit coule de source (façon torrent des Appalaches), comme un bon film.

Tyler Cross convoque tout ce qu'il y a de mauvais dans l'humanité et en fait un récit hargneux et désespéré, sans moral : c'est toujours un méchant qui gagne à la fin.

Si je ne suis pas trop "gangsters" en littérature/BD/ciné, là, je dois avouer avoir vraiment apprécié la ballade dans des années 50 putatives où "liberté" semble être un concept sans limite.

Ce dernier tome de la série Tyler Cross m'avait échappé. Je me réjouis donc de retrouver ce truand après l'avoir quitté à la fin du tome 2, évadé de prison.
On le retrouve au soleil à Miami, ville de tous les possibles, même les pires.
Tyler a besoin d'argent, il est prêt à tout et ne reculera devant rien, comme d'habitude.
Le plaisir de retrouver ce anti-héros froid et violent est intact : oui c'est jouissif de le voir tout éclater sans aucun remords, de n'avoir de sentiment pour rien ni personne… et je ne parle pas de sa relation aux femmes.
Le dessin taillé à la serpe convient à merveille, les cadrages très ciné nous mènent tout droit au drive-in face à un vieux film américain des années 50.
C'est donc un vrai coup de coeur pour ce Tyler Cross, disciple de Parker dont j'ai déjà parlé ici, série que j'apprécie particulièrement. L'élève ne dépasse pas le maître mais il n'en est pas si loin !

Tyler court après son avocat qui lui doit 70.000 $. le bavard a investi dans l'achat d'une île, un placement qui doit lui rapporter 50% en un mois. Intéressé Tyler va à la source et apprend qu'en fait l'affaire est d'importance, 700.000$, dix fois la mise, ce qui change la donne.
Laisser le prêt, attendre et rafler la mise totale.
J'ai emprunté cet album à la médiathèque, certain qu'il s'agissait d'une série et que celui-ci était le premier tome. Malchance c'est le dernier apparemment.
Aucune importance, je suis entré dedans immédiatement et c'est un gros coup de coeur.
Longtemps que je n'avais pas lu une BD qui m'ait autant plu.
Tout est bon, le scénario est à la hauteur de la meilleure série noire, Himes, Chandler, Thomson...
Bravo à Fabien Nury, ambiance délétère, dialogues truculents, personnages hauts en couleur, vrais durs, faux flics, femmes intrigantes et découpage très cinématographique en technicolor grand écran.
Au crayon, Brüno, que je ne connaissais pas et bien content de le découvrir. Pour les amateurs, je dévoile que les 4 premières pages n'ont pas de dialogue, pas de bulles, rien que des dessins évocateurs à souhait et c'est une réussite, une femme coulée dans le béton servant à la construction d'un immeuble, superbe.
Tout est à l'avenant un dessin personnel, très carré, ligne blanche (quelques yeux féminins en gros plan), ombres portées. Comme dit plus haut, agencement impeccable des vignettes. le dessin reste principalement très suggestif et le scénario est très bien suggéré.
La couleur de Laurence Croix n'est pas en reste, nuit jour, lever et coucher de soleil tout est de bon aloi.
Voilà un album que j'ai lu et relu et que je conseille.
Excellent moment de lecture.
Lien : https://www.babelio.com/livr..

Avec Tyler Cross, Hollywood s'immisce dans la bd : des truands, des mecs pas clairs, des blondes incendiaires, pas toujours recommandables non plus, Tyler Cross parfois redresseur de torts selon un code très personnel, parfois sans scrupules... Cette recette, noire à souhait, marche à merveille et fait défiler les pages à grande vitesse. Et puis, il y a le dessin de Brüno : simplifié à l'extrême mais pas simpliste du tout, au charme tellement évocateur. Bref une des grandes réussites du moment !

J'ai emprunté cette BD en pensant l'avoir déjà lu... et non !
Donc c'est avec plaisir que j'ai retrouvé cette ambiance de film noir.
Par contre, j'ai eu quelques difficulté à comprendre ce qu'il se passait, qui tirait les ficelles, qui doublait qui.. Il m'a fallut arriver en fin de lecture pour recoller les morceaux.
La conclusion : Tyler Cross est indestructible ! il résiste à tout et à tous.