Entre "The Crow" et moi, c'est une vieille histoire d'amour commencée par le film (avec Brandon Lee), vu revu et rerevu au moins une quinzaine de fois. Si ce n'est plus...
Et ce genre de virus, ça se refile, ma fille l'a attrapé. C'est elle qui s'est acheté ce comics, la toute dernière mouture de la BD. Justice et vengeance, mes thèmes de prédilection depuis toujours.
Et j'avoue que si je sentais bien la profondeur de l'histoire qu'il y a derrière, je ne la mesurais pas vraiment.
Il m'aura fallu lire ce magnifique ouvrage, complété et magnifié par des planches qui, semble-t-il, n'était pas dans les premières versions, ainsi que des préfaces très personnelles et très claires de et sur l'auteur, pour comprendre pourquoi je suis si fan de ce personnage romantique, désespéré et violent.
L'histoire est ce qu'elle est, la même que dans le film à quelques mini-variations près, je la connaissais déjà et je n'ai pas eu de surprises. Par contre, la surprise se situe dans les dessins, qui sont ravagés et ravageurs, beaux et moches à la fois, plus violents encore que dans le film, et fascinants. Parsemés de poèmes classiques, dont Baudelaire, une culture pourtant peu "américaine", si j'ose dire, et de poèmes de J. O'Barr lui-même, qui ajoutent à l'ambiance vraiment très noire. Une puissance d'évocation et de thème que j'ai rarement rencontré dans des BDs, on sent bien que l'auteur y a mis toutes ses tripes, c'est cathartique, magnifique et affreux à la fois. Il ne peut que parler aux gens qui ont souffert par la faute d'autres gens. Et bien que cela s'apaise chez moi en vieillissant, ça me parle toujours autant.
Un livre qui va me devenir aussi culte que le film, peut-être plus, qu'il me faut absolument, et que je relirai de nombreuses fois, ça ne fait aucun doute.
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C'est presque douloureux de lire cette histoire que l'on pense déjà connaitre, vu les films, série et autres clin d'oeil que l'on a pu voir jusqu'à présent ! Et pourtant... le comic est bien plus noir et torturé que ce que ce que je pensais savoir après avoir vu les films et la série.
Le terme "exorcisme d'une souffrance", utilisé en 4e de couverture, qui m'a semblé accrocheur par sa poésie, n'est en fait pas du tout excessif, au contraire : on sent que l'on pénètre dans une histoire très personnel, à la limite de l'incompréhensible parfois. Cette histoire, il faudrait l'analyser plus que la lire, si on veut espérer tout comprendre. Certains passages sont complètement hallucinés, on danse au bord de la folie, en regardant un personnage qui l'est totalement, brisé de souffrance et de haine.
Les dessins sont magnifiques. L'histoire laisse sans voix. La puissance émotionnelle est dévastatrice.
Lisez-le.
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Une des plus belles lettres d'amour jamais écrite. Une oeuvre sombre mais d'une beauté cathartique à couper le souffle. L'émotion de l'auteur transparaît dans les planches parfois légère comme un souffle qui meurt et parfois lourde et percutante comme un coup de poing à l'estomac
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C'est terriblement romantique, violent, gothique et mélancolique.
L'écriture est sombre, l'amour est indestructible, et la vengeance à la hauteur de la douleur.
Chef d'oeuvre.
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