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EAN : 9782756035123
272 pages
Delcourt (24/10/2012)
4.14/5   35 notes
Résumé :
La veille de leur mariage, Eric Draven et Shelly Webster sont sauvagement assassinés par un gang de truands. Un an après leur mort, un mystérieux corbeau se pose sur la tombe d'Eric : il est venu le guider pour assouvir sa vengeance...
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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De Baudelaire à la Fontaine...

The Crow (le corbeau en français) est une série de comics de l'américain James O'Barr, débutée en 1989 et éditée chez Delcourt dans cette version complète légèrement remaniée et commentée par l'auteur. Cette série avait été écrite par O'Barr dans le but de surmonter le décès de sa petite amie, morte dans un accident de voiture à cause d'un chauffard alcoolique.

Pour les amateurs de Jean de la fontaine, rien à voir avec la fable du corbeau et du renard. Dans cet album, le corbeau (ou Eric) ne perd pas un fromage mais sa petite amie Shelly. En revanche, il est vrai que le corbeau, honteux et confus, jura, mais un tard, qu'on ne l'y prendrait plus.

Un peu tard en effet. Eric, notre corbeau en est mort, tué sauvagement par la bande de renards, appelés dans l'album T-bird, Tin tin, Tom tom et autres Funboy.

Mais Eric ressuscite de ses cendres (je ne sais pas si il a été incinéré en fin de compte) et va se transformer en un être indestructible surnommé « The crow » qui va venger la perte de son amie, violée et assassinée par cette bande de loubards.

N'étant pas à la base un fan des corbeaux, je me suis tout de même laissé tenter par cette recommandation de la médiathèque pour « The crow » (qui est très souvent une réussite pour les bande-dessinées).

Autant je ne suis pas gêné par les romans noirs violents et noirs, autant cette déferlante de violence dans cet album ne m'a pas du tout emballé.

En outre, l'histoire m'a paru confuse et sans réel intérêt, à tel point que je suis passé complètement à côté de cette lecture. Restent le souvenir de superbes poèmes de Baudelaire ou même de ceux de O'Barr disséminés ici et là au cours du récit.

Pour conclure, je laisse volontiers « The crow » aux amateurs du genre et vais regagner de ce pas mes lectures plus habituelles. Une lecture de perdue, dix de retrouvées.

Ps : Pour ne faire faire de tort aux amateurs du genre, je préfère ne pas noter l'album tant j'était haut perché comme le corbeau sans n'y rien comprendre.
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Entre "The Crow" et moi, c'est une vieille histoire d'amour commencée par le film (avec Brandon Lee), vu revu et rerevu au moins une quinzaine de fois. Si ce n'est plus...
Et ce genre de virus, ça se refile, ma fille l'a attrapé. C'est elle qui s'est acheté ce comics, la toute dernière mouture de la BD. Justice et vengeance, mes thèmes de prédilection depuis toujours.
Et j'avoue que si je sentais bien la profondeur de l'histoire qu'il y a derrière, je ne la mesurais pas vraiment.

Il m'aura fallu lire ce magnifique ouvrage, complété et magnifié par des planches qui, semble-t-il, n'était pas dans les premières versions, ainsi que des préfaces très personnelles et très claires de et sur l'auteur, pour comprendre pourquoi je suis si fan de ce personnage romantique, désespéré et violent.

L'histoire est ce qu'elle est, la même que dans le film à quelques mini-variations près, je la connaissais déjà et je n'ai pas eu de surprises. Par contre, la surprise se situe dans les dessins, qui sont ravagés et ravageurs, beaux et moches à la fois, plus violents encore que dans le film, et fascinants. Parsemés de poèmes classiques, dont Baudelaire, une culture pourtant peu "américaine", si j'ose dire, et de poèmes de J. O'Barr lui-même, qui ajoutent à l'ambiance vraiment très noire. Une puissance d'évocation et de thème que j'ai rarement rencontré dans des BDs, on sent bien que l'auteur y a mis toutes ses tripes, c'est cathartique, magnifique et affreux à la fois. Il ne peut que parler aux gens qui ont souffert par la faute d'autres gens. Et bien que cela s'apaise chez moi en vieillissant, ça me parle toujours autant.

Un livre qui va me devenir aussi culte que le film, peut-être plus, qu'il me faut absolument, et que je relirai de nombreuses fois, ça ne fait aucun doute.
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Le film « The Crow », c'est connu, est en quelque sorte le point culminant de la contre-culture gothique. Avec son ambiance sombre, son sujet fantastique et la mort sur le tournage de son acteur principal Brandon Lee, il a acquis le statut de film culte. On ne peut pas en dire autant de la bande-dessinée dont il en est issu, restée elle nettement plus confidentielle.

J'ai toujours trouvé que rien ne pouvait plus mettre mal à l'aise qu'une bande dessiné. le potentiel suggestif y est plus puissant que dans le livre, et l'auteur a bien plus de liberté pour créer son univers qu'au cinéma. On y entre à ses risques et périls. On en sort parfois avec l'envie de vomir, simplement à cause de quelques coups de crayons à peine esquivés. Telle est la puissance de cet art.

Quand il s'agit d'un jeune homme revenu d'entre les morts pour venger sa fiancée violée et assassinée par des voyous, et d'un dessin en noir et blanc au trait fin et aux ombres épaisses, on imagine ce que cela peut donner. C'est sombre, violent. Les corps éclatent, le sang coule. Et les moments de rédemptions surgissent soudainement, là où on ne les attendait pas.

Un comics mythique, atypique, et qui au final tient une place assez à part dans la culture américaine.
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Pas de déclic avec cette histoire qui part dans tous les sens, peut-être du fait que c'est un fantôme qui la raconte et revit sans cesse tant les instants heureux en compagnie de l'amour de sa vie que ceux du désespoir de l'avoir perdue lors d'une agression sauvage de meurtriers auxquels il va faire payer le prix du sang.

Le trait est alerte, les dessins très travaillés avec des rendus de flous réussis, certaines planches pouvant sembler des peintures sont très belles.

Les vers de Baudelaire ne m'ont pas semblé s'insérer utilement dans l'histoire, confuse et répétitive. Les dialogues sont très pauvres.

Non, pas convaincu par The Crow.
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Profondément marquée par le film à l'époque, j'étais très intéressée par le sujet. C'est ainsi que je suis tombée un peu par hasard sur une interview de James O'Barr où il expliquait les conditions d'écriture de ce comics.
Difficile de ne pas être touchée par le témoignage de cet homme meurtri qui dans la réalisation de cet ouvrage cherchait en quelque sorte à se délivrer de son mal-être suite à la perte d'un être cher. En résulte une histoire poignante, douloureuse, qui à mon sens va plus loin qu'une simple vengeance, c'est une tentative de pardonner le mal et l'injustice commis.
Je ne suis pas très BD, mais j'ai absolument tenu à lire celle-ci pour, dirons-nous, la "beauté" du geste.
C'est une histoire très bouleversante, mélancolique, de sa conception jusqu'à son scénario (et au final, jusqu'au tournage même du film...). Je rejoins donc l'avis général en mettant en garde les lecteurs les plus sensibles contre la baisse de moral immédiate que peut engendrer la lecture de ce comics. Mais c'est aussi l'une des plus belles histoires d'amour imaginées à ce jour qui mérite quand même d'être connue.
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critiques presse (1)
Sceneario
02 octobre 2012
Lorsque j'ai lu pour la première fois The Crow, j'ai été scotché par la puissance qui ressortait de ces pages. Il y a une telle émotion, une telle beauté, malgré la violence du récit.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
"Si j'étais un ange,
Je briserais mes ailes à jamais pour être avec toi,
Toucher ta peau de lait,
Compter un à un tes grains de beauté,
Sentir tes cheveux sur mon visage,
Ton souffle chaud dans ma bouche...

Rien n'a plus de valeur à mes yeux que de te sentir respirer
Nulle éternité ne vaut ce moment
Où le cœur de l'être aimé bat tout simplement."

James O'Barr
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James a fait ce livre parce qu'il était mort à l'intérieur. Mais il lui restait un infime souffle de vie. The Crow vient de loin. Très loin. Au-delà de la souffrance et des mots. Le livre que vous tenez entre les mains contient en lui toute la douleur et la rage que James a ressenties lorsque quelqu'un qui lui était très cher est parti... C'est aussi l'expression de son désir de justice face à l'innommable. Parfois, il est impossible de pardonner...
(Préface de John Bergin)
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Si j'étais un ange,
Je briserais mes ailes à jamais
Pour être avec toi,
Toucher ta peau de lait,
Compter un à un tes grains de beauté,
Sentir tes cheveux sur mon visage,
Ton souffle chaud dans ma bouche...
Rien n'a plus de valeur à mes yeux
Que de te sentir respirer
Nulle éternité ne vaut ce moment
Où le cœur de l'être aimé bat tout simplement.
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Un monument de la bande-dessinée underground réedité dans une version très complète avec de l'inédit qui nous replonge dans l'atmosphère déchirante et douloureuse d'Eric Draven.
Prisonnier entre deux mondes pour venger l'amour si fort et intense qu'il porte à sa bien-aimée, son voyage meurtrier va le conduire à découvrir un monde qu'il ne connaissait pas et qu'il est obligé de découvrir par la force des choses.
Funboy, Tin-Tin, Top Dollar, autant de nom aussi folkloriques dans des scènes ultra violentes et désespérées.
James O'Barr aura mis plusieurs années pour réussir à boucler cette oeuvre qui pour lui est plus un exhutoire, un exorcisme, tant il a mis d'éléments personnels dans ce livre. On ressent sa souffrance, sa colère, on compatit, et on est triste.
On ne sort pas indemne de cette lecture qui nous affecte au plus profond de nous.
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Tu te rappelles quand je t'ai dit : "Pour toujours" ?
Tu m'as répondu : "Seulement?"
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