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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une vieille dame âgée pour qui la vie n'a pas été que douceur, un membre de l'IRA qui doit effectuer une opération armée tout en tentant d'échapper aux policiers qui le pourchassent. Deux êtres chahutés par la vie, deux êtres qui en sont au temps du questionnement, qui regardent leur existence passée sans compassion.

Le récit de la vie de Josie, celui de la vie de Mac, par bribes, en filigrane, en petites touches...

Le style est acéré, l'écriture sans douceur pour décrire ces deux existences éperdues qui se rencontrent pour quelques moments de partage des convictions.


Une lecture qui m'a hantée bien après avoir refermé le livre et qui m'a donné envie de continuer la découverte de cet écrivain tout en révolte.
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Rencontre explosive de Mac Greevy , un menbre de l'IRA , recherché par la police , qui a déjà tué à plusieurs rerises et d'une vieille dame malade et solitaire , qui n'a plus que quelques visites . Deux mondes complétement différents qui n'auraient jamais dû se rencontrer. Et pourtant ; un jour Mac Greevy vient se réfugier chez Josie , il croit que la maison est vide car dans sa cavale , il a entendu que la propriétaire était à l'hôpital . Il y a dans ce livre un peu du syndrôme de Stocklom , ce fait bizarre qui fait que l'otage se met à aimer son otage , en même temps Josie essaye d'humaniser un peu le terroriste , peu à peu , ils essayent de se comprendre . L'auteur nous livre un portrait tout en finesse d'un psychopathe , en nous montrant même ses côtés humains . Un beau roman mais une petite réserve , un peu touffu . Ce livre me donne envie de découvrir mieux l'auteur .
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Le passé, toujours terriblement présent en Irlande.
Parfois, il se cogne au présent, et plus personne ne sait si la lutte est légitime ou non. Pour Josie, sans doute que non. mais la vieille femme ne dénonce pas le combattant pour la réunification. Pourquoi ? Parce qu'il lui rappelle son passé ? Parce qu'il est une distraction dans son veuvage solitaire dans une maison délabrée ? Cette maison, de quoi est-elle le symbole ? Pas d'une vie heureuse, en tout cas.
Voyage entre passé et présent dans un pays sur les dents, les nerfs et sans solution politique ni combattante, où le frère est contre le frère. Où les armes ne se taisent plus.
O'Brien faut ressentir cette atmosphère malsaine, mauvaise. En mettant en scène des personnages qui sentent renaître leur empathie, mais aussi leur désespoir au sein d'une lutte qui n'aura pas pas de vainqueur. Elle crée des personnages terriblement vivants, qui auraient pu exister, qui ont peut-être existé. Des personnages complexes qui se révèlent au fur et à mesure du roman. Plus surprenants que l'on aurait pu le croire en les croisant la première fois. On a beau dire, sortir de sa zone de confort fait évoluer les représentations.
Malgré les meurtres, les injures, le sang versé : personne ne semble éprouver la moindre culpabilité...

Challenge Voyages Littéraires
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Irlande. Un homme s'est échappé des mains de la gendarmerie royale et de l'armée britannique. Pour eux, cet individu, McGreevy, est un dangereux terroriste, pour ses compagnons c'est un patriote héroïque. McGreevy trouve refuge dans une maison isolée où habite une femme âgée, Josie. le roman d'Edna O'Brien confronte ces deux vies, ces deux solitudes. Josie est seule depuis de nombreuses années, elle ressasse son passé au fil des jours. Jeune femme, elle a tenté de fuir la misère de l'Irlande en travaillant aux Etats-Unis. Mais la vie outre-Atlantique est difficile pour les immigrants et Josie finit par rentrer au prix de son émancipation. Car une fois en Irlande, Josie n'a d'autre choix que de se marier. Et elle, qui rêvait d'autres choses, est forcément déçue par cette union. Son mari est un paysan, rustre et violent. Mais il meurt dans un accident en partie causé par Josie. Alors malgré son amertume due au mariage, elle est rongée par la culpabilité. Elle revient inlassablement depuis toutes ces années sur ces évènements. Et voilà cet homme inconnu qui force son hospitalité. Ce McGreevy décrit comme dangereux par la radio, qui s'est évadé plusieurs fois, tournant en ridicule les forces de police. Cet homme taciturne se laisse découvrir petit à petit, enlève son armure pour laisser voir sa souffrance et son immense solitude. Edna O'Brien sait parfaitement rendre la psychologie, les états d'âme de ces personnages. Ce sont eux qui nous parlent, les voix intérieures de chacun s'entrecroisent, se succèdent sans transition. Nous entendons également celles des gendarmes et surtout un en particulier qui se questionne sur l'engagement de McGreevy.

La maison du splendide isolement” est bien entendu un livre sur les combats en Irlande. Cette guerre larvée qui ne dit pas son nom et qui oppose les Irlandais entre eux. McGreevy et les gendarmes sont de la même nationalité et pourtant ils s'affrontent. Ils ont pourtant appris la même histoire à l'école : “Miss McCloud leur parlait de batailles et d'insurrections, d'immenses batailles et de moins grandes, de la forge du forgeron qui forgeait les piques et les fusils, de la fuite tragique des Comtes, la fine fleur de la noblesse d'Irlande, contraints de s'enrôler dans les armées d'Europe, puis des années noires, 47 et 48, la mort rampante, les femmes arrachant l'herbe pour nourrir leurs enfants, les hommes décimés se traînant jusqu'aux élevages de bestiaux dans l'espoir de rapporter à leur famille une pinte de sang de boeuf. ” Alors qui sont les vrais patriotes ? Les gendarmes qui souhaitent que leur pays connaisse un peu de paix ou McGreevy qui veut libérer son pays du joug anglais ? le roman d'Edna O'Brien pose aussi la question du sang versé pour la cause. Josie se demande si les idéaux de justice, d'identité de McGreevy valent le sang versé. “La maison du splendide isolement” montre bien le clivage qui partage le peuple irlandais et la culpabilité qui accompagne le combat armé.

L'écriture d'Edna O'Brien est poétique et lyrique. Elle parle formidablement bien de la campagne irlandaise, chaque page sent la tourbe. La construction par enchevêtrement des récits est très réussie et permet au lecteur de rentrer progressivement dans les pensées de chaque personnage.Un beau roman sur les souffrances de l'Irlande.
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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Deux personnalités atypiques que tout oppose vont se confronter, malgré eux, dans une improbable rencontre, réfléchir au sens de leur vie, de leur combat, celui de la femme, celui de l'Irlande. Un texte très riche et une puissante réflexion.
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