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Critique de marina53


Paris, février 2011. Alors qu'elle arpentait les couloirs du musée du Louvre, Gillian s'arrête devant un totem de plus de trois mètres de haut et reste coite et stupéfaite devant cette statue. Cette dernière lui rappelle en effet ces années où elle était étudiante au Heath Cottage dans les monts Berkshire. Prise de frisson, elle manque de s'évanouir...
Heath Cottage, février 1976. La jeune Gillian Bauer en est à sa troisième année au sein du Catamount College. Brillante élève, elle suit assidûment ses cours, notamment celui de littérature enseigné par Andre Harrow. Homme charismatique au charme certain, la plupart des étudiantes craquent pour lui et n'hésitent pas à se mettre en avant pour se faire remarquer. Homme marié, sa femme, Dorcas, est également très populaire. Sculptrice de renom, ses oeuvres à caractère sexuel font débat et intriguent. Ses grandes statues en bois étaient considérées par certains comme outrageuses, dépravées et laides. Ce couple hors norme pourtant fascinait, de par leur manière de vivre et leur liberté de penser. Celui-ci prenait parfois sous son aile de jeunes étudiantes qui servaient d'assistantes à Dorcas et voyageaient avec le couple. Amoureuse d'Andre, Gillian va tout faire pour attirer son attention...

Très vite, on pénètre dans une ambiance glauque, parfois malsaine ou pesante. Entre Andre, le professeur qui tente de mettre à nu ses élèves en les invitant à se dévoiler via leur journal intime, Dorcas, femme volontaire et énigmatique, les alarmes incendie qui se déclenchent en pleine nuit installant ainsi un sentiment d'insécurité et de méfiance ou certaines élèves qui décident de se couper les veines, l'atmosphère est tendue, la tension palpable et une certaine forme de jalousie ou d'animosité s'installe progressivement. Les personnages sont énigmatiques et noirs au possible jusqu'à cet improbable perroquet. Ce court roman décrit sans expliquer, survole plus qu'il n'approfondit et laisse un sentiment malsain une fois la dernière page tournée. L'écriture est sèche et hachée. Cette première découverte de Joyce Carol Oates ne m'aura pas totalement convaincue.

Délicieuses pourritures... tout un poème...
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