Ce livre est un livre constat. La première partie est une compilation de faits divers, un bilan chiffré du niveau de violence actuel. C'est une partie qui se lit très aisément et nous plonge tout de suite dans le bain (de sang). C'est tristement divertissant car il y a du rythme, de l'action et même de l'ironie afin de dénoncer le traitement médiatique et juridique de ces faits criminels. Malheureusement tout est mélangé : les malades mentaux, la criminalité économique ou encore la violence domestique. Tous ces faits sont mis dans le même panier sans chercher à comprendre.
L'homme est un loup pour l'homme voilà tout.
Laurent Obertone utilise une sorte de psychologie évolutionniste de comptoir pour justifier son racisme. Il dit néanmoins quelque chose d'intéressant :
« Les gènes sont égoïstes, la société se veut altruiste » (cette morale hors-sol est dénoncée tout au long du livre). L'auteur préconise que la société se base sur la nature est devienne donc elle aussi égoïste ou plutôt réaliste (il oppose moralistes et réalistes). Il est vrai qu'il ne faut pas se voiler la face et admettre le lien entre immigration et criminalité.
L'auteur avance donc ses thèses d'extrême droite et c'est son droit mais le problème c'est qu'il n'est pas très convaincant. Pas sûr que plus de prisons et des peines plus longues change beaucoup la situation. Comme il le dit : « La justice n'est pas là pour aider, encourager, comprendre ou soigner. Elle est là pour présenter l'addition. » Certes, mais le problème c'est que c'est le contribuable qui paie les prisons. Où trouver l'argent ? Probablement en rognant sur le budget de l'éducation qui coûte extrêmement cher et produit de piètres résultats, surtout chez les jeunes issus de l'immigration. Autre solution : faire travailler les prisonniers, comme au temps du bagne, ça les occuperaient au lieu de regarder la télé. L'oisiveté mène au vice, ne l'oublions pas.
La justice n'est peut-être pas là pour soigner mais l'auteur propose quand même la castration chimique. Cela me paraît être une idée intéressante car : « À titre individuel, les taux élevés de testostérone et bas de sérotonine sont héritables et corrélés à la violence. »
Très peu de solutions évoquées donc mais il y a une critique nécessaire du déni de réalité de la gauche, du lobby anti-raciste et des médias-chiens-de-garde.
A lire par curiosité intellectuelle même si l'auteur n'est pas très éloquent, beaucoup moins brillant qu'un Zemmour ou qu'un Soral. Son ouvrage ne semble pas très construit, il me paraît y avoir pas mal d'approximations et de contradictions. Cela ressemble plus à un cri de haine, une réaction épidermique de rejet semblable par exemple à celle de quelqu'un appelant au rétablissement de la peine de mort pour un violeur d'enfant. Un compte à rebours aussi avec ces chapitres qui s'égrainent de 10 à 0 pour finir sur cette avertissement : « Le couvercle censé contenir l'insécurité a été déplacé. Il est posé sur les foules, pour en contenir la colère. Ce sont elles qui risquent d'exploser. »
Le but de ce livre est de faire peur. Même ça, ça n'est pas très réussi au final. Et puis il me semble plus important de comprendre. Ce qui ne veut pas dire excuser.