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Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Un livre que je suis content de ne pas avoir acheté.
Un livre que je ne regrette pas de ne pas avoir terminé.
Un livre tombé (par hasard) entre mes mains et (heureusement) vite relâché...

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Le livre se veut polémique, cette édition augmentée cite d'ailleurs deux phrases, sur la couverture, provocante. « le problème, c'est que des gens achètent ce livre » Apolline de Malherbe, Canal +. « Vous n'avez pas de preuves » Aymeric Caron, On n'est pas couché, France 2.
Un livre qui s'auto-polémique donc, ça ne présage rien de bon pour la suite, je commence à avoir l'habitude de ce genre de bouquin à scandales, seul argument de ventes.

Ouverture de l'essai, citation de Mohamed Merah, suivi d'un sommaire de chapitre dans l'ordre décroissant pour bien insister sur le danger à rebours, au cas où vous ne l'auriez pas compris avec la quatrième de couverture, puis l'incipit « Je ne propose pas de solutions […] ». J'ai eu envie de le laisser prendre la poussière sur une étagère.

Pour vous faire court, il ne représente rien d'autre qu'une sélection d'articles de faits divers et des chiffres piochés ici et là, tous allant dans le sens de l'auteur, pas d'antithèse, ni de conclusion. le premier chapitre n'est qu'un règlement de compte avec les journalistes qui n'ont visiblement pas non plus apprécié l'essai. Inutile et puérile. le reste se compose de bouts de citations puis d'une longue tirade de Laurent Obertone.

Le livre force la polémique et ça ne prend pas, je ne suis pas révolté, ni outré ou quoi que ce soit, pas plus que quand j'entends une analyse de comptoir, je passe simplement à autre chose. Comme convenu je le laisse prendre la poussière sur une étagère pour ne laisser quelqu'un d'autre se faire assommer par ce pavé lourdingue.
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Ce livre est un livre constat. La première partie est une compilation de faits divers, un bilan chiffré du niveau de violence actuel. C'est une partie qui se lit très aisément et nous plonge tout de suite dans le bain (de sang). C'est tristement divertissant car il y a du rythme, de l'action et même de l'ironie afin de dénoncer le traitement médiatique et juridique de ces faits criminels. Malheureusement tout est mélangé : les malades mentaux, la criminalité économique ou encore la violence domestique. Tous ces faits sont mis dans le même panier sans chercher à comprendre.

L'homme est un loup pour l'homme voilà tout. Laurent Obertone utilise une sorte de psychologie évolutionniste de comptoir pour justifier son racisme. Il dit néanmoins quelque chose d'intéressant :
« Les gènes sont égoïstes, la société se veut altruiste » (cette morale hors-sol est dénoncée tout au long du livre). L'auteur préconise que la société se base sur la nature est devienne donc elle aussi égoïste ou plutôt réaliste (il oppose moralistes et réalistes). Il est vrai qu'il ne faut pas se voiler la face et admettre le lien entre immigration et criminalité.

L'auteur avance donc ses thèses d'extrême droite et c'est son droit mais le problème c'est qu'il n'est pas très convaincant. Pas sûr que plus de prisons et des peines plus longues change beaucoup la situation. Comme il le dit : « La justice n'est pas là pour aider, encourager, comprendre ou soigner. Elle est là pour présenter l'addition. » Certes, mais le problème c'est que c'est le contribuable qui paie les prisons. Où trouver l'argent ? Probablement en rognant sur le budget de l'éducation qui coûte extrêmement cher et produit de piètres résultats, surtout chez les jeunes issus de l'immigration. Autre solution : faire travailler les prisonniers, comme au temps du bagne, ça les occuperaient au lieu de regarder la télé. L'oisiveté mène au vice, ne l'oublions pas.
La justice n'est peut-être pas là pour soigner mais l'auteur propose quand même la castration chimique. Cela me paraît être une idée intéressante car : « À titre individuel, les taux élevés de testostérone et bas de sérotonine sont héritables et corrélés à la violence. »



Très peu de solutions évoquées donc mais il y a une critique nécessaire du déni de réalité de la gauche, du lobby anti-raciste et des médias-chiens-de-garde.
A lire par curiosité intellectuelle même si l'auteur n'est pas très éloquent, beaucoup moins brillant qu'un Zemmour ou qu'un Soral. Son ouvrage ne semble pas très construit, il me paraît y avoir pas mal d'approximations et de contradictions. Cela ressemble plus à un cri de haine, une réaction épidermique de rejet semblable par exemple à celle de quelqu'un appelant au rétablissement de la peine de mort pour un violeur d'enfant. Un compte à rebours aussi avec ces chapitres qui s'égrainent de 10 à 0 pour finir sur cette avertissement : « Le couvercle censé contenir l'insécurité a été déplacé. Il est posé sur les foules, pour en contenir la colère. Ce sont elles qui risquent d'exploser. » 
Le but de ce livre est de faire peur. Même ça, ça n'est pas très réussi au final. Et puis il me semble plus important de comprendre. Ce qui ne veut pas dire excuser.
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Je pensais avoir affaire à du journalisme d'investigation, il n'en est rien.

Oui, des données « objectives » sont fournies en quantité pour étayer la thèse centrale du livre (la violence est désormais ultraviolence et impunie), mais, on le sait, on peut faire dire pratiquement n'importe quoi aux chiffres et aux faits et je n'ai pas eu envie de faire confiance à l'auteur: le ton du livre donne tout de suite la note, il s'agit avant tout d'un ouvrage d'opinion très polémique et dans lequel il recourt allègrement, et sans cesse, à la moquerie, à l'ironie, au cynisme, au mépris, sinon à l'insulte, contre ses innombrables cibles politiques et médiatiques et certaines franges de la population (surtout de couleur). Sans compter le fait que, pour ponctuer de nombreux faits divers de façon à étayer sa thèse, l'auteur n'hésite pas à pratiquer le commentaire (très) vulgaire de bistrot.

Une posture "éthique" qui invalide l'objectivité revendiquée de la démonstration à force de ressentiment, de douloureuse et agressive subjectivité. Indépendamment de la question de la validité de son interprétation des chiffres et des faits, il y a ce constat rédhibitoire qui disqualifie l'auteur comme interlocuteur valable : il cherche essentiellement à mobiliser chez le lecteur, non la pensée, mais les passions les plus noires (peur, horreur, haine, etc.), toutes au principe du désir de vengeance.

L'irrecevabilité du livre commence là. Et elle se poursuit avec une anthropologie/apologie évolutionniste de la violence: la Société est désormais à ce point "domestiquée" (pas "civilisée") que nous ne serions plus capables de répondre à la violence des "non adaptés" au moyen de notre propre violence, biologiquement fondée car nécessaire à la diffusion de nos gènes. Or, nous dit l'auteur, ce sont les forts, possédant les femmes parce que les femmes "se méritent" et choisissent les forts, qui survivent, et les faibles disparaissent, tués et/ou privés de femmes pour se reproduire... Et l'auteur de conclure en déplorant que dans notre société "domestiquée" la compétition entre mâles n'est plus physique mais morale. Ce qui, en toute logique, débouche sur ce type de commentaire programmatique: "Quand un pillage de masse a lieu suite à une catastrophe naturelle, et que vous introduisez de nouvelles données dans le logiciel, par exemple l'ordre aux militaires de tirer à vue sur les pillards, les comportements changent radicalement." (pages 214-215, édition 2022).

On ne s'étonnera pas que le livre plébiscite la peine de mort.

En somme, l'ouvrage est un gros coup de gueule dans une soupe de statistiques et de faits divers atroces analysés avec force sophismes simplistes et enrobé de puissants relents d'extrême-droite non assumés.


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