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Citations sur Notes de Hiroshima (20)

Le Code de la presse, instauré le 19 septembre 1945 à l'initiative du quartier général de MacArthur, interdisait toute diffusion d'informations ou de commentaires relatifs aux deux bombardements atomiques, que ce soit dans la presse, au cinéma, à la radio ou, de façon plus générale, par l'image et par la parole. Ce Code resta en vigueur jusqu'en 1952, année du retour du Japon à l'indépendance après sept années d'occupation américaine. Une autocensure plus larvée, mais tout aussi contraignante, continua ensuite de régner au Japon, et ce n'est qu'en 1954, que commença à être reconnu aux hibakusha* le droit de s'exprimer publiquement sur leur expérience de la bombe.

p. 96

(*) terme qui désigne les victimes des bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki des 6 et 9 août 1945.
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Mais peut-on imaginer plus effrayant, plus grotesque que la conception "insouciante" des hommes forts de la politique, persuadés que l'être humain, même précipité dans le bourbier le plus infect, arrivera toujours, d'une façon ou d'une autre, à s'en tirer tout seul ? Est-il une foi en l'humanisme plus abjecte que celle-là ?
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Pour les gens qui continuent de vivre à Hiroshima, ne pas taire cette tragédie absolue de l'histoire de l'homme, ne pas la rejeter dans l'oubli, mais en parler au contraire, l'étudier, la consigner, est un acte pesant qui demande des efforts surhumains. Les personnes extérieures à Hiroshima sont incapables de mesurer à sa juste valeur la somme de tous les sentiments - et d'abord la répugnance - qu'il faut surmonter pour accomplir cette tâche. Qu'on songe simplement que l'initiative de parler, d'étudier, de consigner ce drame, vient précisément des seuls qui ont le droit d'oublier Hiroshima, et de l'enfouir dans le silence.
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De Hiroshima je lance un appel, car dans cette ville victime du premier bombardement atomique de l' humanité, il y a aujourd'hui encore un grand nombre de gens qui souffrent nuit et jour des maladies causées par la bombe : leucémie, anémie, troubles hépatiques..., un grand nombre de gens qui luttent sans cesse vers (sic) une mort tragique
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Après une semaine passée dans cette ville, j'avais révisé de fond en comble mon attitude à l'égard de ma vie personnelle. Ce qui allait aboutir également à une transformation radicale de ma propre littérature. Une semaine avait donc suffi pour que se produise ce revirement si décisif -qui représente à mes yeux une véritable "conversion", abstraction faite de la connotation religieuse que l'on peut donner à ce terme. A présent, trente-deux ans plus tard, je reconnais de nouveau le poids et la profondeur de cette expérience
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La bombe aveuglante
A ma fille de vingt ans
A ôté la vue
Mais le jour où je mourrai
Je lui donnerai mes yeux

J'ai dit qu'à ma mort
Je lui donnerai mes yeux
On m'a répondu
Les yeux d'une atomisée
Que voulez-vous qu'on en fasse
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Des centaines de personnes, portant des vêtements en lambeaux à moitié calcinés, sont parvenues à grand-peine jusqu'au dispensaire, en traînant la jambe. J'avais beau leur demander ce qui s'était passé, tout le monde ne faisait que répéter la même chose: "Il y a eu un éclair aveuglant, un fracas épouvantable, les maisons se sont effondrées, les gens se sont mis à flamber comme des torches, on ne comprend pas ce qui est arrivé." Nous étions suspendus à leurs lèvres, mais alors même qu'ils parlaient, ils s'écroulaient soudain et mouraient les uns après les autres. A quoi comparer cela ? La seule image qui venait à l'esprit, c'était celle des figures infernales de l'Ôjô Yôshû.
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Le Code de la presse, instauré le 19 septembre 1945 à l'initiative du quartier général de MacArthur, interdisait toute diffusion d'informations ou de commentaires relatifs aux deux bombardements atomiques, que ce soit dans la presse, au cinéma, à la radio, ou, de façon générale, par l'image et par la parole. Ce Code reste en vigueur jusqu'en 1952, année du retour du Japon à l'indépendance après sept années d'occupation américaine. Une autocensure plus larvée, mais tout aussi contraignante, continua ensuite de régner au Japon, et ce n'est qu'en 1954 que commença à être reconnu aux hibakusha le droit de s'exprimer publiquement sur leur expérience de la bombe.
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Dès l'instant où elle a commencé à aimer le garçon leucémique, elle n'a sans doute pas cessé de regarder bien en face cette mort certaine et imminente. Prendre part au destin du jeune homme, accepter d'être entraîné avec lui, c'était sa façon à elle de choisir pleinement sa propre destinée.
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Quand le médecin parle des leucémiques, son regard s'assombrit et se voile d' une profonde tristesse que je ne suis pas près non plus d'oublier. Lui-même a été victime du bombardement atomique, il fait partie de ceux qui ont vu l' Enfer. Combattant sans relâche, avec une dignité éminemment humaine, la bombe qui aujourd'hui encore est là, présente, dans le corps de ses patients, c'est un homme comme on n' en voit qu' à Hiroshima, un homme qui est vraiment Hiroshima.
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