La peinture m'a appris le désir. Quand je peins, j'atteins l'extase. Parfois j'en oublierais presque de respirer. En peignant, j'ai découvert le moyen de parvenir à l'oubli de moi-même.
Cependant, si tout à un début, tout a aussi une fin.
Il s'est passé quelque chose que les habitants de Berlin, à l'Est comme à l'Ouest, n'avaient pas imaginé. Le 9 novembre 1989, le mur est tombé. Sans que les habitants de Berlin-Est essuient la moindre balle, sans faire une seule victime.
Au même moment, au creux de ma main, un autre miracle se produisait. Ruban naissait.
Pge 286-287
Comme une averse dans un ciel bleu, j'ai continué à pleurer en souriant.
- Patientons encore une journée. Plus l'attente est longue, plus la joie de la rencontre est forte, vous savez. N'est-ce pas, Hibari ? C'était pareil avec vous.
Elle déperissait à vue d'oeil et je ne pouvais pas faire grand-chose pour enrayer son déclin. C'était comme si chaque jour, un peu à la fois, elle effaçait sa vie avec une gomme.
Ca va ?
Lorsque la voix s'est de nouveau manifestée, j'ai tourné la tête vers mon épaule.
Voilà comment j'ai rencontré Suehiro. Comment tout cela a commencé entre lui et moi. Comment aurais-je pu imaginer que c'était un oiseau ?
Je sortais de l'hôpital, où l'on ...
Je n’aime pas les fleurs pompeuses qu’on vend chez les fleuristes. Elles n’ont pas un parfum naturel, leur seule odeur est celle de l’argent.
Même quand je meurs de soif, je ne vide jamais mon verre à grandes goulées. Mon vieux, qui était d’ordinaire d’une caractère doux, devenait enragé et nous battait, ma mère et moi. J’en ai pris de la graine : quand je bois de l’alcool, je fais toujours en sorte de garder le contrôle moi-même.
(p. 137)
Son dernier cadeau a été le journal de croissance de Ruban, où elle avait noté tous ses progrès. Je ne l'ai pas reçu directement d'elle, c'est ma mère qui me l'a remis.
Avec ses joues rebondies on aurait dit un petit gâteau fourré à la pâte de haricots rouges, un manjû tout frais.