C'est irrésistible pour moi de retrouver rassemblées dans ce volume des signatures comme celles de
Blanc-Dumont,
Derib, Rossi, Toulhoat.. même si s'y ajoutent des auteurs comme ce dernier qui ne sont pas à proprement parler des spécialistes de la bd western.
Mon engouement pour les peaux-rouges d'Amérique reste total, mais il faut bien admettre que c'est de plus en plus une affaire lointaine, et ce qui reste des zones indiennes, des réserves, comme on dit, comme des parcs pour espèces en danger ou finissantes, est un crève-coeur.
Il y a eu après la dernière guerre un réel attrait en bd pour les indiens d'Amérique, je ne vais pas en brosser la liste, elle est connue, elle a gagné tout l'occident, et puis force est de reconnaître que passé le siècle tout est parti en fumée, mais peut-être qu'il en va ainsi de toutes les épopées à succès, elles finissent par s'éteindre un jour, sauf dans le coeur des gens. Tout est parti en fumée comme ces feux d'indiens sur les collines signalant une présence ennemie.
Ici on est plutôt dans la triste fin d'un Buffalo Bill, ami des indiens, qui devient une bête d'attraction dans les cirques qui évidemment n'a plus rien à voir avec sa légende dorée, amuse-t-elle au mieux des gosses comme un mouton à cinq pattes ou je ne sais quelle outrance de cirque.
De savoir d'avance que c'est mort et que la relève des jeunes quoiqu'elle fasse de talentueux se noiera dans un fatras de BD d'un autre genre où elle n'a guère de chance d'exister, ce n'est pas trop ma tasse de thé.
Ici l'illustration en est parfaite, une illusion auxquels se livrent avec courage et talent des gens comme
Blanc-Dumont qui est peut-être le dernier des Mohicans avec
Derib, voire Rossi. Je lirai toujours
Blanc-Dumont,
Derib quoiqu'il en soit .. mais tous les autres grands de la caricature Western sont morts, et le genre avec. Ils me renvoient à une pensée pour ces grands disparus de l'âge d'or : Charlier, Giraud, Pratt, les auteurs d'Aigle noir, de Caribou, Palacios, Gourmelin, Cuvelier ..