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Citations sur L'influence de l'odeur des croissants chauds sur la b.. (62)

« Quand vous dites à quelqu’un qu’il est bon, il ne va pas vous demander des preuves. Quand vous lui dites qu’il est mauvais, il va probablement en exiger. » (p. 225)
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De nombreux philosophes se contentent de dire vaguement "nous" pensons, "on" pense, "la plupart des gens" pensent, "personne" ne pense, sans se demander si ce n'est pas seulement ce qu'eux et quelques collègues du département de philosophie pensent.
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Combien d’actions courageuses ou cruelles faudrait-il avoir effectuées […] pour prouver au-delà de tout doute raisonnable qu’on est vraiment une personne courageuse ou cruelle ? Si une personne se montrait lâche une seule fois, faudrait-il mettre en doute son courage ? Si elle montrait de la compassion une seule fois, faudrait-il mettre en doute sa cruauté ? Bref, on ne pourrait pas être certain que quelqu’un est vraiment cruel ou courageux s’il ne le montrait jamais, mais on n’en serait pas plus sûr s’il le montrait parfois ou souvent.
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Si, à l’origine de nos jugements dits « moraux », il y a toujours des émotions négatives comme la haine ou le ressentiment, des intérêts purement égoïstes, ou des mécanismes psychologiques qui n’ont rien à voir avec l’éthique, comme une préférence pour les proches, est-ce que cela ne les discrédite pas entièrement en tant que jugements authentiquement moraux ? Comment pourrait-on leur faire confiance pour nous dire ce qui est bien ou juste ?
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Echangeriez-vous votre vie réelle, marquée par des frustrations et des déceptions, des succès partiels et des rêves inaccomplis, contre une vie d’expériences désirables mais complètement artificielles, provoquées par des moyens chimiques ou mécaniques ?
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Qu'il y ait des relations entre la bonne humeur et les comportements " prosociaux" n'est pas très étonnant: c'est presque trivial. Ce qui est plus étonnant, c'est à quel point les facteurs qui déclenchent la bonne humeur et les comportements " prosociaux" associés peuvent être futiles ou insignifiants.
.. Ainsi, on a montré que l'exposition à certaines bonnes odeurs avait des relations positives avec le fait de se comporter de façon généreuse.
Le dispositif mis au point est très simple.
Un complice de l'expérimentateur demandait à des personnes qui se trouvaient dans un centre commercial si elles voulaient bien faire la monnaie d'un dollar.
Celles qui étaient tout près d'une boulangerie d'où émanaient des odeurs de bon pain ou de viennoiseries le faisaient volontiers; celles qui étaient dans un endroit qui ne sentait rien de particulier le faisaient beaucoup moins.
( Doris, Lack of Caracter. Personality and Moral Behavior.)
Dans ce genre d'expérience aussi, on fait l'hypothèse que c'est la bonne humeur liée à la perception de l'odeur agréable qui est déterminante.
Et ce qui est frappant, c'est le caractère futile, insignifiant, du facteur qui la déclenche.
Il suffit d'une bonne odeur de croissant chaud!
D'autres facteurs susceptibles d'induire des comportements " prosociaux" ont été examinés: des effets de groupe, l'influence de la formation philosophique, et enfin la personnalité à titre de contrôle.
Ils sont moins futiles, mais aussi moins décisifs.
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Ainsi, Kant affirme qu’il est catégoriquement interdit de mentir. Pour lui, c’est un devoir moral qui, en tant que tel, n’admet aucune exception. Il vaut même dans le cas dramatique où, cachant chez vous un innocent pourchassé par des assassins cruels, ces derniers se présentent à votre porte et vous demandent si leur victime est chez vous.

Il est difficile de comprendre la position de Kant si l’on ne tient pas compte du fait que, pour lui, nous ne sommes responsables que de ce que nous faisons intentionnellement. Les actions immorales que les autres font en profitant de nos engagements moraux ne peuvent pas être mises à notre débit moral personnel. Dans ce cas particulier, nous ne sommes absolument pas responsables de ce que feront les criminels. D’ailleurs nous ne pouvons jamais être sûrs de ce qu’ils feront après notre intervention, alors que nous pouvons être sûrs que nous aurons pollué notre âme si nous mentons.

Finalement, c’est parce que Kant exclut la responsabilité négative qu’il peut se permettre d’affirmer qu’il faut toujours dire la vérité, quelles que soient les conséquences, même à des criminels sans scrupules.

Le caractère absurde ou, au moins, contre-intuitif de l’argument de Kant est-il une preuve définitive de la validité de l’idée de responsabilité négative ? C’est, bien sûr, ce que pensent les utilitaristes.

Mais cet argument est-il tellement contre-intuitif ? C’est peut-être quelque chose qu’il faudrait vérifier.
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Il ne suffit pas de prouver qu'une croyance est corrélée à des émotions pour avoir le droit d'affirmer qu'elle est fausse ou irrationnelle. Tout ce qu'on peut dire, à la rigueur, c'est qu'elle est difficile à justifier en faisant appel à ce sentiment purement et simplement, sans autres précisions sur ses conditions d'apparition. Mais cela n'interdit absolument pas de penser que nos émotions peuvent servir à connaître certaines propriétés du monde. Il n'est pas absurde d'estimer que la peur d'un ours qui court vers vous en bavant et en hurlant alors que vous n'avez aucune protection détecte directement, sans passer par la réflexion, une propriété vraie de cet ours : sa dangerosité.
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Il faut bien reconnaître que l’attribution « scientifique » ou « non scientifique » d’un « caractère » ou d’une « personnalité » relève d’inférences douteuses. Elle ressemble à l’expression de préjugés plus qu’à un constat factuel. Elle exprime une tendance à juger les gens de façon « globale » qui peut faire des ravages sociaux lorsqu’elle est négative.Pensez aux effets dévastateurs des jugements globaux négatifs, indépendants de toute prise en compte réfléchie du comportement réel, sur les « noirs », les « juifs », les « asiatiques », les « musulmans », les « femmes », les « prostituées », les « gitans », etc.
Il n’est même pas évident qu’une attribution globale positive soit plus appréciable. L’amour aveugle, indépendant de toute prise en compte réfléchie du comportement réel, à l’égard des « saints », des « leaders charismatiques », des « gourous », des « stars », et des politiciens qui appartiennent à votre camp, peut faire autant de ravages .
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Les enfants seraient naturellement « minimalistes » en ce sens que, pour eux, toute l’éthique se réduirait au souci de ne pas nuire aux autres.
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