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3,48

sur 233 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
On ne peut pas dire que le narrateur soit une figure attractive : c'est le type même du loser qu'on a envie de ne pas rencontrer.

Pourtant au début du roman , il semble décidé à « s'y mettre », à changer sa vie. Mais on comprend vite que renoncer à l'alcool n'est pas à l'ordre du jour, et que sa philosophie de la vie se résume à des brèves de comptoir, proférées par un cerveau embrumé.

La vulgarité de ses propos le classe sans état d'âme dans la catégorie gros beauf, et pire gros beauf qui s'ignore.
C'est une descente aux enfers qui s'annonce puisque lorsqu'il trouve un moyen de subsistance autre que les maigres émoluments du RSA, c'est dans le proxénétisme amateur, sous prétexte de protéger deux jeunes femmes de son entourage, qui lui assurera un revenu très correct!

Et malgré tout, on reste accroché au récit, un peu par curiosité, pour voir jusqu'où ce triste personnage ira dans la bêtise.

C'est l'écriture qui sauve le texte, et les qualités d'observation et de restitution du personnage.

De l'humour aussi, qui fait parfois rire un peu jaune.


A suivre pour confirmation ou pas .
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Fred, c'est le gars qui « ne veut rien branler ».
A 43 ans, il « se laisse vivre, porté par le courant d'air d'une porte de bistrot entrouverte. Un demi de bière à la main, des espoirs en pagaille. »
Un jour, il va « s'y mettre ». Arrêter « de tout arrêter avant de commencer ».

Je l'ai suivi laborieusement dans ses initiatives mollassonnes ou maladroites pour se prendre en main, trouver du boulot, changer de vie.
Et freiner sur la picole ? Non, jamais de bonne résolution à ce sujet.

Mois de février compliqué, besoin de légèreté, d'humour.
Tentative loupée avec 'Escalier C' (E. Murail). Mis en stand-by.
Après la lecture savoureuse de 'Paris-Venise', je pensais que Florent Oiseau était une valeur sûre.
Roman et Fred, les losers de chacune de ces histoires, ont beaucoup de points communs (taiseux, à l'écoute, marrants, immatures mais pas méchants), sauf que l'un est beaucoup plus sympa et touchant que l'autre.
Fred geint, est de mauvaise foi, n'a aucun sens moral, ses idées et ses plans sont foireux.

Si on n'arrive pas à se hisser au énième degré voulu par l'auteur, son ton peut faire bondir - surtout les femmes ?
La bonne nouvelle pour ceux qui avaient blacklisté Florent Oiseau après ce premier roman : 'Paris-Venise', le deuxième, est nettement meilleur - aussi impertinent et bien écrit, mais beaucoup plus fin.
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Cher Monsieur Oiseau,

Je referme votre livre avec le sentiment d'avoir lu un roman original et attachant, malgré quelques maladresses et quelques clichés tout à fait pardonnables pour un premier opus.
J'ai aimé votre écriture drôle et imagée, même si son côté « oral » m'a parfois dérangée mais je reconnais que ce procédé colle parfaitement avec l'histoire que vous nous proposez, celle d'un paumé porté sur la dive bouteille, qui aime un peu trop son lit, pour y dormir, uniquement ! le sexe ce n'est pas vraiment son truc, le travail non plus d'ailleurs !
Votre héros m'a souvent agacé, j'ai éprouvé peu de sympathie à son égard, il faut dire que vous ne l'avez pas épargné, tour à tour, fainéant, chômeur, alcolo, proxénète.
Proxénète ! Quel paradoxe pour quelqu'un qui fût un puceau attardé, là j'ai bien ri.

Pompiste, chômeur, barman, plongeur, réceptionniste de nuit, ouvrier dans une usine de pain de mie, crêpier et couchettiste sur le Paris-Venise tel est votre parcours professionnel, Monsieur Oiseau.
Au vu de votre CV hors norme, je me permets de vous adresser un amical conseil, ne cherchez plus !
Vous avez trouvé votre voix, vous avez le potentiel pour devenir un grand écrivain.
Soyez assuré que je resterai très attentive à votre prochain roman.
Dans l'attente du plaisir de vous lire à nouveau, Cher Monsieur Oiseau, recevez tous mes voeux de brillante réussite en littérature.
Je remercie très vivement Babélio et Allary Editions de m'avoir permis de faire votre connaissance.

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Le personnage de Fred la quarantaine glandeur patenté a quelques traits de l'auteur pour moi avec cet air un peu je m'en foutiste mais l'âge n'est pas le même.

Fred se réveille un matin ou ses allocations chômage prennent fin au bout d'un certain moment, celui-ci va donc chercher un job facile et bien payé tant qu'à faire car même s'il vole de la viande et du fromage à son Monoprix tout en payant tout de même ses échalottes cela ne le nourri pas.

Nous allons faire connaissance avec ses amis et ses conquêtes qui ne sont pas vraiment nombreuses, Fred va bien entendu tomber dans des combines pour faire de l'argent facile avec tout ce que cela peut comporter.

Un récit grinçant et décapant avec un style de plume particulier, une lecture divertissante mais qui ne marquera pas.
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Très surprenant, emballé par le rythme de ce texte un peu malmené, parfois vulgaire par son personnage mais apporte une réalité à cette histoire.
Composée en trois parties.
1 - on sourit souvent au départ, on découvre le milieu que côtoie Fred un spécialiste de la lose et des plans foireux.
2 - Ecoeuré de ses histoires d'amours bancales, porté grandement sur la bouteille, il protègera 2 femmes au turbin et sera proxénète… petit joueur et baratineur d'histoire sordide, il prend peur de son business et part pour l'Andalousie.
3 - Fred, découvre de nouveaux mafieux, passe son temps à picoler et sera convaincu d'un nouveau travail qui … et bien oui on attend la suite … étonnant mais pourquoi pas , ha au faite il aurait aimé une seule personne mais elle ne le sait pas … Sophie Davant !
Bon je reste intrigué par cet auteur et tenterai ses prochains romans.
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J'ai trouvé l'écriture de ce premier roman un peu maladroite, comme si l'auteur n'avait pas réussi à définir le ton à donner à son récit. En essayant d'être tour à tour drôle, cynique, désabusé ou très sombre, ce livre n'est finalement rien de tout ça.

Le final remonte le niveau mais je l'ai trouvé en complet décalage avec le reste du récit.

Une lecture qui m'a surpris, malheureusement dans le mauvais sens.
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Il faut laisser du temps au temps ! déclamait pompeusement un président au long cours.

C'est ce que j'ai fait avant de livrer mon sentiment à propos de ce texte de Florent Oiseau... même si, pour être honnête, cette temporisation doit plus à ma nature dilettante qu'à une démarche intellectuelle mûrement réfléchie car "je vais m'y mettre" je dois l'avouer, ça me connait.

Trêve d'introspections oiseuses, alors "on dit quoi" ?

On dit que deux grosses semaines de fin d'été parfumées au Covid-19 ont suffi à quasiment éradiquer de ma mémoire personnages et intrigue de ce court roman.

Mais on dit aussi que, paradoxalement, me reste un agréable souvenir d'humour grinçant qui m'incite à poursuivre avec l'auteur.
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C'est le roman idéal à lire en ce début d'été car c'est très bien écrit, léger et bourré d'humour.
Fred est un quarantenaire qui est au chômage depuis très longtemps, il vit plutôt bien cette situation, il est hébergé gratuitement et il vole de la nourriture dans les supermarchés. Il adore ne rien faire, il boit pas mal et connaît tous les piliers de bars de son quartier. Pourtant, il sera bientôt en fin de droits alors, là il n'a plus le choix : il faut "qu'il s'y mette" !
Il recherche alors un emploi pas trop fatiguant, pas trop régulier, il fera la plonge dans un restaurant puis il va rencontrer deux femmes qui se prostituent et il va décider de devenir proxénète ! A partir de là, sa vie tranquille et réglée prend une tournure très différente et c'est le début des problèmes. de quiproquo en quiproquo, il finira par partir à Malaga où il plongera également dans des histoires louches.
J'ai bien aimé l'histoire de ce type qui a une philosophie de vie très particulière et vraiment pas de bol !
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« Aujourd'hui j'arrête. J'arrête de tout arrêter avant de commencer. Terminé l'oisiveté, le vin qui tache, la sonnerie du réveil à quatorze heures pour pouvoir faire une petite sieste, peinard, en milieu d'aprèm. On appelle ça la maturité, je crois. Cette fois, c'est décidé, je m'y mets. de toute manière, je n'ai plus le choix, mon chômage prendra congé d'ici quelques semaines, après deux années de bons et loyaux services. Je dois m'y mettre. Et vite, tant qu'à faire.» La bonne volonté proclamée dès les premières lignes de ce roman plus cocasse et déjanté qu'un essai sur la misère économique ne va toutefois pas suffire à. Car Fred est devenu un spécialiste de l'oisiveté, un indécrottable j'menfoutiste qui aura bien du mal à se rééduquer en quelques 220 pages.
Il faut dire que si la situation sur le marché de l'emploi n'est guère brillante, bien d'autres facteurs vont se dresser sur la route de l'aspirant travailleur, à commencer par ses expériences passées. Il s'essaiera à la carrière ecclésiastique, sera plongeur dans un restaurant, livreur de chorbas puis chargé de faire des crêpes dans un restaurant savoyard. On ne pourra que compatir le jour où il est licencié pour faute grave, car on ne peut imaginer un avenir durable à une telle fonction. Après tout, vous viendrait-il à l'idée de commander autre chose qu'une raclette, une fondue, voire une tartiflette dans un tel restaurant ? D'autre part, quand on n'a pas travaillé depuis un certain temps, on accepte le premier emploi qui passe…
C'est cette même philosophie qui prévaut lorsqu'il s'agit de rencontrer l'âme soeur. Avec les mêmes déconvenues. Avec Christine, dont il a étudié le profil sur internet, il parviendra tout juste à voler un baiser. Puis viendra Séverine, « l'amour de ma vie de merde». Quant à conclure, c'est une autre histoire. Avec Zoé, il n'aura guère le choix. Elle lui saute littéralement dessus. Sauf qu'il décline l'invitation pressante et se retrouve le bec dans l'eau. Sa vie sociale se réduit alors aux discussions de «vieilles poches au comptoir». Qui peuvent quelquefois offrir de nouvelles perspectives, après un bilan peu glorieux aux crochet du fameux «parapluie social» : « J'avais longtemps vécu avec le RMI, puis le RSA, davantage encore avec les Assedic, ma vie n'était qu'un sigle. Après des falsifications de génie, j'avais même pu, une année, bénéficier du PCH, une aide financière pour les personnes handicapées ou ayant perdu leur autonomie pendant au moins douze mois.»
Après avoir aidé la voisine, rencontré Marlène puis Cerise, le voilà propulsé maquereau et beaucoup plus à l'aise : «En moyenne les filles faisaient deux mille euros par semaine, ce qui me rapportait un peu plus de trois mille par mois. (…) Même si je palpais sévère, je restais avant tout un gars du peuple. Je la jouais sobre.» Mais la bonne fortune ne saurait durer quand on préfère être pauvre que fatigué et ce ce genre d'activité finit aussi par susciter des convoitises. C'est ainsi que Zyed se met en travers de sa route. Que la camionnette qui sert aux passes se retrouve transformée en torche et qu'il va falloir penser à une alternative, à prendre la fuite…
C'est sous le soleil espagnol que ce roman va aller nous conduire vers l'épilogue et nous proposer une réflexion acidulée sur cette génération qui a grandi avec la courbe du chômage. C'est tour à tour drôle et désespéré, joyeux et triste. Alors suivez le conseil donné par du titre…
Lien : https://collectiondelivres.w..
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Le parfait bouquin pour un entre deux. Quand tu sors d'une belle lecture et que tu ne te projettes pas sur une autre...
Dans ce petit bouquin on suit Fred, Quadra, hors système comme il se dit mais qui s'accroche aux aides étatiques pour entretenir sa glandouille. C'est un pillier de bar, pas un tombeur.
L'auteur a de l'humour et cet humour nous fait du bien. Ne rentrez pas dans ce bouquin pour l'intrigue mais pour sa légèreté et les nombreux sourires qu'il va vous tracer sur le visage.
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