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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Chinelo Okparanta aborde deux sujets dans ce roman : la guerre du Biafra (1967-1970) et l'homosexualité. Assez bien exposés, ils sont hélas peu approfondis.
On comprend la souffrance, la peur, la faim, le deuil, l'exil nés de la guerre. On saisit aussi très bien la condition cruelle des homosexuels nigérians, contraints à la clandestinité, sous peine de mort (immédiate et barbare) ou, dans le meilleur des cas, de "rééducation" par matraquage de textes religieux (pour bien se mettre dans la tête qu'il n'y a qu'une combinaison possible : Adam avec Ève) ou encore de mariage "normal" (c'est-à-dire pas Ève avec Ève ou Adam avec Adam), seul vrai moyen de se sortir de la cervelle ces "abominations".
Ce tableau effroyable est bien expliqué par l'autrice et permet de tenter d'approcher la souffrance des homosexuels vivant dans des pays qui les voient encore comme des malades, des déviants, des personnes à "éliminer" ou "guérir".
Là où le texte pèche, c'est sur le côté roman : l'intrigue est faiblarde, les personnages superficiels et peu cohérents. Un texte nécessaire par son contenu mais desservi par son traitement.
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Une enfant traverse la guerre au Nigeria, grandit, vie son homosexualité dans un contexte difficile et dangereux. Entre thérapie de conversion et club lesbien clandestin.
Si le récit de la guerre et la relation de l'héroïne avec sa mère m'a beaucoup touchée, les relations qu'Ijeoma entretient avec ses petites amies au fil du roman m'ont énormément frustrée. J'ai eu la sensation qu'il n'y avait rien entre le fait d'être des inconnues, et tout d'un coup d'être amantes. Comme si elle était mue par une attirance purement physique incompréhensible.
Ce roman reste un texte pionnier, et la fin se veut positive, mais j'aurais apprécié une représentation plus progressive des relations amoureuses, avec une dimension affective plus développée.
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Sous les branches de l'udala est le premier roman de l'autrice et fait partie des titres phares de cette rentrée littéraire 2018 ! En découvrant le résumé de ce roman, je pensais lire un livre fort en émotions par son sujet et être bouleversée à la fin de ma lecture. Mais, à vrai dire mon expérience de lecture a été particulière car je me suis rendue compte que ce livre n'allait pas me toucher sentimentalement parlant. D'ailleurs, l'autrice ne souhaite pas nous toucher de cette manière. En effet, ce roman tire sa puissance par son sujet et c'est ça qui va terriblement nous toucher. C'est pour cela que ça n'a pas été un coup de coeur car j'en attendais autre chose. Mais, ce livre mérite d'être mis entre toutes les mains. Je remercie Alexia des éditions Belfond pour l'envoi de ce roman.

Dans ce roman, on découvre le personnage de Ijeoma aux côtés de ses parents qui du jour au lendemain voit son père mourir sous les bombes. Ijeoma est encore très jeune et se cherche beaucoup. Sa mère décide alors de l'envoyer chez son oncle (le professeur) et sa tante pour qu'elle puisse continuer à vivre et à survire au milieu de ce chaos et bénéficier d'une bonne éducation. Sa famille étant très croyante, Ijeoma se posera beaucoup de questions notamment sur les relations humaines car elle ne comprend pas certaines choses dans la Bible surtout sur les relations sexuelles.
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L'autrice aborde de façon intime et confidentielle sa douloureuse enfance au coeur des bombardements.

Au cours de sa vie, Ijeoma va rencontrer une jeune fille, Amina, de son âge, avec qui elle repoussera les limites de la Bible. Ijeoma est attirée par cette fille mais ne sait pas pourquoi c'est aussi mal. Pourquoi serait-ce une abomination ?
Elle aborde également a de nombreux moments des passages de la Bible pour montrer à quel point Ijeoma s'écarte du bon chemin, celui qu'on choisit ses parents.

A côté de cela, Amina n'est pas du même peuple qu'elle. C'est une Haoussa et c'est à cause de ce peuple qu'Ijeoma a perdu les siens. Amina ne fait que s'attirer les foudres jusqu'au jour où Ijeoma et elle commencent à s'embrasser, s'effleurer, se toucher sensuellement. Quand son oncle, chez qui elle est hébergée, découvre cela, Ijeoma sera reconfiée à sa mère. Tout ceci est une abomination et pour que cela cesse, il faut que les deux jeunes filles soient remises d'une quelconque manière sur le droit chemin. Mais, cela va être difficile pour Ijeoma car les deux filles vont à la même école.

Pour Amina les choses sont désormais claires. Elle doit s'intéresser aux garçons pour trouver un bon mari sinon elle finira seule. A côté de ça, Ijeoma est toujours obsédée par Amina. La jeune fille la hante et Ijeoma ne fait que développer toujours plus son désir envers elle. Elle ne comprend pas comment Amina a pu la délaisser et se montrer ignorante.

Mais, un jour Ijeoma fait la rencontre d'une autre femme Ndidi et elle ressent les mêmes choses au fond d'elle. Elle sait que les femmes lui plaisent et elle n'est pas la seule dans ce cas. Pourtant, tout cela est contradictoire à ses croyances, à tout ce qu'on lui a appris, éduqué. Sa mère ne rêve que d'une chose que Ijeoma trouve un bon mari alors quand l'occasion se présente Ijeoma se retrouve piégée dans une situation qu'elle n'a pas voulu ni choisi…

Seul le mensonge s'impose si elle souhaite continuer à entretenir des relations avec des femmes... Arrivera-t-elle à se détourner de ses sentiments et son attirance pour les femmes ou bien supportera-t-elle le poids du mensonge pour continuer à vivre ?

Dans ce roman, l'autrice a joué carte sur table en dénonçant les absurdités de son pays qui condamne toujours les relations homosexuelles comme un crime. Elle ne se cache pas et ne mâche pas ses mots car elle a envie de bousculer les moeurs et de faire réagir le peuple.

Devrions-nous avoir peur, honte d'aimer qui l'on veut ? Qui peut nous dire, dicter qui aimer ? Qui peut se permettre d'avoir ce droit quand l'amour ne se contrôle pas ?

Finalement, dans ce roman, l'autrice se livre personnellement sur ses sentiments, sur cette situation qu'elle connait trop bien : la peur de se montrer et d'aimer une personne du même sexe qu'elle, et sur cette frontière entre l'amour et la religion.

Ce roman est une forme de rébellion contre son pays, un message d'espoir et d'ouverture d'esprit. En se livrant, elle dénonce la véritable situation d'urgence de son pays. Elle veut toucher, sensibiliser le plus de monde pas par les émotions mais par la puissance des mots et de la situation.

Ce livre est un véritable appel à l'aide, un message pour que les générations futures ne connaissent pas les châtiments commis pour aimer librement la personne que l'on a choisie…
Lien : http://my-little-anchor.blog..
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