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Critique de Nina


J'ai lu ce livre d'une traite, je respire un bon coup, ouf il est fini ! Un roman très noir mais un immense moment de lecture.
Mais je sais que ce roman va me poursuivre encore longtemps, que je vais garder en moi le destin de Zara et Aliide les deux héroïnes de cette histoire.
Sofi Oksanen est estonienne par sa mère. Elle va se servir de l'histoire de ce pays, de 1936 avec l'invasion de l'Armée rouge jusqu'en 1992 avec la fin du régime soviétique et la restauration de la République estonienne : pour disséquer les corps, ouvrir les coeurs et les cerveaux, se promener dans les zones d'ombres, révéler des plus beaux au plus sordides désirs et fantasmes des êtres humains. "TERRIFIANT"
1992, dans le village de "Koluvere" en Estonie vit Aliide. Cette vieille dame habite seule dans sa maison près de la forêt. Aliide est une femme encore très active qui passe ses journées à cuisiner et à mettre en conserve les produits de son jardin. Sa maison est une sorte d'antre de sorcière avec des caves, des greniers et des caches secrêtes, remplis de bocaux de toutes sortes, mais aussi d'herbes et de plantes qui sèchent dans l'attente de devenir des décoctions, des drogues et des baumes, car Aliide est aussi un peu herboriste et soignent les gens du village.

C'est en sortant de chez elle pour vaquer à ses multiples occupations, qu'un matin la vieille dame voit dans sa cour une jeune femme couchée dans un état lamentable.

La peur va revenir instantanément couler dans les veines d'Aliide en rencontrant les yeux de la jeune fille qui sont marqués eux aussi par les mêmes stigmates que sa peur à elle.

Aliide hésite à lui venir en aide. L'arrivée de cette fille dans sa cour fait remonter à la surface le souvenir des années passées où les faits et gestes de chacun étaient écoutés, espionnés. Où le pouvoir de certains hommes étaient sans limite.

Aliide ne sait pas encore que la jeune femme n'est pas arrivée là par hasard, et qu'elle porte en elle de terribles secrets, qui sont de la même épaisseur, de la même noirceur que ceux qu'Aliide a appris à cacher. Des secrets qui se terrent au fond de leurs corps meurtris. Des secrets qui empêchent de regarder les gens en face. Deux femmes au destin tragique qui vont se dévoilées peu à peu et nous démontrer une fois de plus comment le pouvoir absolu peut générer la violence, l'injustice, la peur et la lâcheté.
Je termine en citant la critique de Nancy Huston qui se trouve sur la 4ème de couverture du livre.
"Un vrai chef-d'oeuvre. Une merveille. J'espère que tous les lecteurs du monde, les vrais, liront Purge.
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