AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Crossroads


Longtemps je me suis demandé ce que pouvait ressentir une vache à regarder jour après jour passer les trains. Maintenant, je sais.

Un corps vient d'être découvert dans un quartier résidentiel de Reykjavik. Celui d'une junkie. Affaire classée me direz-vous. Que nenni. Ce serait sans compter sur la perspicacité proverbiale de l'inspecteur David Arnarson. Cet ancien banquier reconverti accordera bien peu de crédit à cette thèse, spéculant déjà sur un tout autre dénouement.

Voilà, voilà, voilà...
Que dire, à chaud, histoire d'attirer le chaland. Mazette, la bien jolie couverture que voilà. Pour le reste, pas grand chose à signaler.
Des protagonistes aussi insipides que l'enquête proposée. Indridason peut dormir sur ses deux oreilles tant la concurrence fait ici figure de somnifère pour nuit très, mais alors très difficile. Cependant, Olafsson promettait. Un doctorat en criminologie en poche avant d'officier au sein des forces de police Islandaises, le cv tenait la route et pouvait naturellement asseoir la légitimité du bonhomme dans le genre. le résultat est sans appel, le récit est interminable, les faibles ressorts utilisés peinant à susciter le minimum d'intérêt syndical propre à déclencher un embryon d'engouement.
Le style de l'auteur n'est pas accrocheur pour un rond. Les personnages sont stéréotypés au possible. David ne picole pas, non, mais boit la tasse dans son ménage . Tout comme soeur Anne, l'on se désole de ne rien voir venir. Bref, sans méchanceté aucune, le meilleur moment fût celui de refermer ce bouquin histoire de passer enfin à autre chose.
A noter un monstrueux sourire légèrement goguenard décroché au chapitre 38 à la découverte mortifiante de l'interrogatoire mené et propre à concourir pour le prix de la scène la plus ridiculement surjouée en matière de polar ces dix dernières années. "Garde à vue " version Max Pécas, Serrault et Ventura auraient adoré...

Merci à Babelio ainsi qu'aux éditions Presses de la Cité, collection Sang d'Encre, pour la découverte, fût-elle plus que mitigée, de ce nouvel auteur...
Commenter  J’apprécie          517



Ont apprécié cette critique (46)voir plus




{* *}