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N'eût été l'engagement implicite de livrer un ressenti concernant “Une ville sur écoute'', la lecture de ce premier livre de Jon Ottar Olafsson se serait probablement arrêtée au bout de quelques chapitres.

Ce roman policier donne une image négative de l'Islande. Il laisse à penser que la plupart des habitants de ce petit pays sont fichés, que la moindre incartade est systématiquement répertoriée dans une base de données unique, que les mises sur écoutes téléphoniques avec la complaisance des autorités judiciaires sont monnaie courante, que des micros sont posés au domicile des personnes un tant soit peu suspectes. On se croirait presque revenu au temps du KGB de la sinistre époque soviétique.

Suite à la découverte du cadavre d'une ex-junkie dans un cabanon situé loin de son domicile, un inspecteur de Reykjavik, David Arnason, va passer près d'un mois devant un ordinateur à chercher nuit et jour, dans la fameuse base de données, un indice susceptible de le conduire jusqu'au meurtrier.
Peu attentif au désappointement de son épouse et enfreignant la décision de sa hiérarchie de classer le dossier, David va fouiller sans relâche la vie privée des personnes qu'il soupçonne à tour de rôle.
Le manque de charisme du personnage principal accentue le risque de voir le lecteur décrocher tôt ou tard de cette intrigue sans relief, de surcroît relatée dans un style d'une pauvreté incommodante.

La littérature scandinave tient depuis quelques temps le haut du pavé en matière policière aussi me réjouissais-je à l'idée de découvrir un nouvel auteur islandais par le biais de Babelio et des Presses de la Cité dont je remercie la générosité.

Mais cette fois la magie nordique n'a pas opéré. Il manque l'essentiel à ce policier : un soupçon d'originalité.
N'est pas Arnaldur Indridason qui veut !
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Longtemps je me suis demandé ce que pouvait ressentir une vache à regarder jour après jour passer les trains. Maintenant, je sais.

Un corps vient d'être découvert dans un quartier résidentiel de Reykjavik. Celui d'une junkie. Affaire classée me direz-vous. Que nenni. Ce serait sans compter sur la perspicacité proverbiale de l'inspecteur David Arnarson. Cet ancien banquier reconverti accordera bien peu de crédit à cette thèse, spéculant déjà sur un tout autre dénouement.

Voilà, voilà, voilà...
Que dire, à chaud, histoire d'attirer le chaland. Mazette, la bien jolie couverture que voilà. Pour le reste, pas grand chose à signaler.
Des protagonistes aussi insipides que l'enquête proposée. Indridason peut dormir sur ses deux oreilles tant la concurrence fait ici figure de somnifère pour nuit très, mais alors très difficile. Cependant, Olafsson promettait. Un doctorat en criminologie en poche avant d'officier au sein des forces de police Islandaises, le cv tenait la route et pouvait naturellement asseoir la légitimité du bonhomme dans le genre. le résultat est sans appel, le récit est interminable, les faibles ressorts utilisés peinant à susciter le minimum d'intérêt syndical propre à déclencher un embryon d'engouement.
Le style de l'auteur n'est pas accrocheur pour un rond. Les personnages sont stéréotypés au possible. David ne picole pas, non, mais boit la tasse dans son ménage . Tout comme soeur Anne, l'on se désole de ne rien voir venir. Bref, sans méchanceté aucune, le meilleur moment fût celui de refermer ce bouquin histoire de passer enfin à autre chose.
A noter un monstrueux sourire légèrement goguenard décroché au chapitre 38 à la découverte mortifiante de l'interrogatoire mené et propre à concourir pour le prix de la scène la plus ridiculement surjouée en matière de polar ces dix dernières années. "Garde à vue " version Max Pécas, Serrault et Ventura auraient adoré...

Merci à Babelio ainsi qu'aux éditions Presses de la Cité, collection Sang d'Encre, pour la découverte, fût-elle plus que mitigée, de ce nouvel auteur...
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Tout d'abord, un grand merci à Babelio et aux Editions Presses de la Cité pour cet appel... manqué!

Un appel du dispatch tire David de son sommeil. Encore en patrouille à cette heure tardive, il se rend sur le lieu où le corps d'une jeune femme a été aperçu par un couple se promenant le long des cabanons de pêcheurs, dans un quartier résidentiel de Reykjavík . Ses papiers d'identité sont sur les lieux, il s'agit d'une islandaise, Sóley, ancienne junkie, dont la disparition ne semble pas avoir été signalée. Avec l'aide de ses collègues de la scientifique, David se rend compte qu'elle semble avoir été laissée ici depuis 3 semaines, date de son dernier appel téléphonique. La thèse de la rechute ne convainc pas le policier, d'autant plus que deux traces différentes de chaussures ont été découvertes. Malgré le peu de moyens dont dispose David, il tient coûte que coûte à résoudre cette enquête. Entre un frère qui se moque bien de sa mort, un père contre qui elle a porté plainte pour viol, un patron qui a les mains baladeuses, un fils qui ne la connaissait pas mais dont elle essayait de se rapprocher, l'affaire se complique d'autant plus que la victime semblait avoir des contacts avec des hommes importants de la société islandaise. Des bas-fonds aux quartiers riches, David va vite se rendre compte de la perversité de chacun...

La quatrième de couverture était alléchante mais le contenu le fut beaucoup moins. Jon Ottar Olafsson s'est beaucoup trop dispersé dans cette enquête en soulevant plusieurs problèmes qui semblent lui tenir à coeur, tels que la corruption, les flics véreux, la drogue ou encore la crise financière qui frappa l'Islande en 2008. A trop vouloir en faire, il n'a approfondi aucun des thèmes, les survolant et laissant le lecteur dans le flou. Même l'histoire d'amour entre David et sa femme ne semble rien à voir à faire ici. Pourtant expert en la matière, l'auteur a beaucoup travaillé son sujet. L'écriture, elle aussi, fait défaut. le rythme est lent, aucune ambiance créée et des personnages dont on se détache facilement.

Une ville sur écoute... comment??
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Elle habitait en Islande, Soley.
Elle croyait à une deuxième chance, Soley.
Mais que lui est-il donc arrivé pour qu'on la retrouve trépassée, au fond d'un cabanon, abandonnée?
Heureusement il y a David, le flic qui ne lâche pas l'affaire alors que tout voudrait qu'elle fut classée sans tambou ni trompette.
Partis pour une enquête sur un meurtre, nous nous retrouvons vite fait trappés dans une affaire politico financière en plein coeur d'une Islande sombre et sale.
Un policier au bout du rouleau, qui dévide l ' écheveau d'une intrigue douloureuse sans se ménager.
Un thriller, des frissons pour un été de plomb, Une ville sur écoute, un roman que l'on capte cinq sur cinq et qui se lit en quatrième vitesse.
Merci à Babelio pour cet envoi, bonne lecture à tous!
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Quatre folles raisons de s'enthousiasmer pour un ouvrage islandais, paranoïaque, économico-politique ou encore totalement dépaysant :

1) Vous avez dit Islandais ?

Vous voulez tomber sous le charme de la littérature islandaise, petite soeur de la déferlante suédoise en sson en tous genres.

Avec Jon Ottar Olafsson, vous allez surfer sur la vague venue de Scandinavie s'échouer sur les Rivages islandais.
Manque de chance pour vous (et pour moi), j'ai l'impression que seule l'écume de l'écriture venue du Nord subsiste dans « Une ville sous écoute ».

J'ai rarement découvert des dialogues sonnant aussi faux et creux, une écriture aussi pauvre et mal construite, et cerise sur la gâteau, des personnages aussi lisses et transparents. Bref, tout ce que Babélio me permet d'éviter habituellement !

Et si vous cherchez à tout prix du made in Islande, piochez sans crainte « La femme en vert » d'Indriðason et ses mystères autour de Reykjavik.

2) Moi, parano ?

Supposons que l'écriture n'est pas votre priorité absolue. Non, vous vous passionnez plutôt pour les écoutes téléphoniques ou électroniques sur les avocats ou autres politiques, comme celles du majordome dans l'affaire Betancourt, ou bien celles du fameux Monsieur Bismuth.

Avec un titre pareil, « Une ville sur écoute », on s'attend évidemment d'avoir à faire aux grandes oreilles de la police islandaise. Mais à ce point ! Ce n'est plus un roman, c'est le télégramme de Brestavik.

Comme les contes pour enfants, autant offrir le CD en bonus avec les tous enregistrements de la police et nous proposer de les écouter tranquillement au casque dans le salon en même temps que la lecture du roman.

Si vous voulez vraiment éprouver la sensation d'être écouté et ou d'être pris en filature au péril de votre vie, rien de tel que le formidable « Enfant 44 » de Rob Smith sur le communisme sous Staline pour ressentir cette paranoïa absolue.

3) Sinon, faute de mieux, rabattons-nous sur l'économie et la politique !

Olafsson, en tant que spécialiste des crimes liés à la crise économique, ne pouvait pas de passer de nous étaler ses connaissances en la matière. Sans tambour ni trompette, au cours d'une réunion de police sur l'enquête d'un meurtre d'une jeune femme, l'auteur (à travers le propos d'un des flics) nous explique en cinq pages le pourquoi et le comment de la crise financière et politique en Islande en 2008.

Résultat, le sujet débarquant comme un cheveu sur la soupe, je n'ai quasiment rien compris à l'explication contrairement à David, le héros flic du roman, qui heureusement avait travaillé dans une banque avant d'être embauché par la Police. Fallait y penser !

Et pourtant, j'adore ces sujets politico-financiers lorsqu'ils sont parfaitement traités comme l'excellent ouvrage « Jusqu'ici, tout va bien ! » d'Eric VERHAEGHE.

4) Bon alors, ne reste plus que le coté dépaysant !

Au détour d'un récit au coeur de l'Islande, on s'attend à des magnifiques descriptions de paysages scandinaves ou pour le moins de ressentis propres à la spécificité du climat ou de l'environnement du pays.

Que nenni ! Hormis une allusion aux aurores boréales, rien ou presque à se mettre sous la dent dans ce roman.

Si vous cherchez un polar alliant suspense et dépaysement garanti, foncez sur « le dernier lapon » d'olivier Truc qui ne vous laissera pas de glace !


Autant mon dernier livre offert par Babélio « le paradoxe du cerf-volant » figurait parmi mes plus belles découvertes de lecture, autant « Une ville sur écoute » dont je remercie l'éditeur tout de même pour son envoi, se révèle être une mauvaise surprise comme je n'ai plus l'habitude d'en avoir depuis des années.

Faute de vous conseiller ce roman islandais, j'ai préféré vous orienter vers quatre valeurs sûres qui j'espère vous feront vibrer comme moi.
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Merci aux Editions Presse de la cité et à Babelio pour ce roman policier reçu dans le cadre de l'opération de masse critique.

Je vais essayer de ne pas être trop dans le comparatif avec ma référence islandaise en la matière, M. Indridason même si j'avoue avoir régulièrement fait le lien entre les deux auteurs. Notamment sur l'ouverture du roman dans cette salle d'interrogatoire.

Mais plantons le décor avec un extrait des premières pages du livre :

" - Voyons, c'est une bien moche histoire, dit Thorsteinn en posant son mug de café sur la table et s'asseyant. On n'aurait jamais cru qu'une chose pareille arriverait en Islande. de toute évidence, on peut encore avoir des surprises.
Il secoua la tête.
- Oui, on ne pouvait pas s'attendre à un tel traquenard, répondit David.J'enquêtais sur un homicide tout ce qu'il y a de plus classique et, voilà que je me retrouve poursuivi comme le pire des criminels. Menotté et emmené de force pour un interrogatoire."

Dès ce passage, si vous êtes "un peu" comme moi, votre curiosité est piquée et les pages vont défiler jusqu'à ce que vous sachiez de quoi il retourne et c'est là la force de l'auteur et de ce roman policier.

Le style est simple et efficace. Les pages se tournent toutes seules.Difficile reposer sans savoir.Chaque fois que j'ai tenté, je suis tombée sur une fin de chapitre qui me poussait à entamer le chapitre suivant.

Ici un homicide que tout le monde souhaiterait classer en overdose y compris les responsables de la police (le quatrième) mais pas David, notre flic qui veut rendre justice et trouver le meurtrier persuadé que la défunte est une victime. En outre, c'était la fille de quelqu'un.

Sur la victime, on va découvrir rapidement son passé, les aspects difficiles de sa jeunesse et son envie de changer de vie avant que la vie ne la rattrape.

Sur David, le flic, rapidement, on connait quelques unes de ces difficultés : sa tentative dans le milieu bancaire qui s'est effondré lors de la crise, ses difficultés de couple, son incertitude sur son avenir avec le renouvellement de son contrat de "flic" mais il cache une blessure plus profonde que nous découvrirons au cours du roman et qui me fait mieux comprendre son acharnement à trouver le coupable du meurtre de Soley, notre victime.

L'Islande est ici aussi un personnage tout comme le milieu policier et ses imbrications politiques.

L'auteur mêle habillement les différents crimes sans jamais s'éloigner du but final; ainsi on se retrouve emporté dan un trafic de stupéfiants de grande envergure, une affaire de meurtre, une affaire de viol et une affaire de détournement de fonds.

Tout se recoupe, se croise mais ne se chevauche jamais, aucune facette ne prenant le dessus.

Pas de final grandiose ici, mais en revanche, une précision sur le travail policier qui fait du bien.

Vous l'aurez compris, j'ai fortement apprécié cette lecture et vous le recommande pour un bon moment de lecture.

Je continuerai de suivre cet auteur pour voir son évolution et si les opus suivants sont à la hauteur de celui-ci, ce sera un plaisir de les lire.
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Que dire sur ce roman ? Qu'après être resté coincé un mois à la poste, il l'est resté un mois de plus chez ma voisine, avant que je ne puisse l'en faire enfin sortir ?! Que dès le début il m'a paru ennuyeux, et que j'ai du me forcer à le terminer ?! (et les trajets de six heures sont parfaits pour mener ce projet à bien)

L'intrigue tourne autour du meurtre d'une femme relié aussitôt à un trafic de drogue - censé être découvert mais que nenni, une enquête des Stups tourne autour depuis fort longtemps apparemment. Notre cher héros, David, n'a l'air d'en avoir rien à faire, et de vouloir faire capoter à tout prix cette enquête. Il s'entête à poursuivre son chemin en contrecarrant les volontés de ses collègues. L'auteur veut donner l'impression que c'est un cavalier seul trahi par ses camarades, un homme martyr, seul, en pleine dépression, affrontant jusqu'au bout le Pouvoir pour la Juste Vérité mais... J'ai du passé à côté de cette impression car je n'ai vu qu'un bel égoïste, convaincu qu'il joue en cavalier seul (avec tout de même une belle équipe derrière). En fait ce personnage de torturé m'a paru complétement faux. Sa vie personnelle nous est communiquée avec parcimonie et beaucoup de mystère, esquissée pour qu'on compatisse avec lui sans doute. Mais il n'y a aucun moyen d'empathie, sa femme est partie oui, mais on ne le voit réagir qu'à à-coups : via des SMS saccadés et des brèves pensées. Pas de souci. Elle va revenir de toute façon. Et d'un coup BIM il décapsule toutes ses émotions et on a droit à un mélodrame et à l'explication de son exhaustoire sur ce meurtre. OK et du coup le roman peut se finir de façon précipitée, en clôturant rapidement sur la révélation du coupable et sa mise aux aveux (qui est d'ailleurs amenée si facilement qu'on se demande à quoi bon tant de pages avant).

On finit le roman et on se demande :

En fait il y a une volonté de faire un polar à la sauce politico-économico-sociale dans l'ère du temps (bonjour les multiples écoutes de tous les méchants - pas dur les enquêtes ainsi mais ça donne envie de visiter l'Islande c'est fou ... d'ailleurs ils sont censés n'avoir plus de fric et un budget sans cesse réduit... si si je vous jure ... pour plus de réalisme, allez voir The Wire le série tv !), mais les réactions et interactions des personnages ainsi que le comportement donné au personnage principal ont fait que je n'y ai pas cru et que j'ai même été déçue ! le résultat est quelque chose de lourd et d'indigeste.
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Quand Babelio m'a proposé ce roman, j'étais enchantée à l'idée de lire à nouveau de la littérature islandaise, celle qui m'avait tant séduite avec entre autres L'embellie de Audur Ava Olafsdottir, Entre ciel et terre de Jon Kalman Stefansson, ou encore La femme en vert d'Arnaldur Indridason. Je me faisais un plaisir de retrouver cette île noire si mystérieuse et fascinante, avec son atmosphère si singulière, son froid intense, la rudesse de ses habitants, la mer glacée, les fjords, ses paysages lunaires, ses noms imprononçables, ses falaises inquiétantes... et puis comme il s'agit d'un polar, j'attendais de la tension, de l'angoisse, du frisson...
Ce fut la déception dès les premières pages : aucun suspense, des personnages inconsistants (l'inspecteur David Arnarson est fade... pourtant il est censé se « battre » seul contre tous, et bien non zéro émotion, pas de véritable révolte, pas de colère), des dialogues d'une grande platitude, peu de scènes d'actions... la lassitude s'est emparée de moi, je n'ai pas résisté et j'ai refermé le livre sans aller au bout de l'histoire.
L'histoire, la voici : une femme est retrouvée morte dans un cabanon de pêcheur, décédée depuis plusieurs jours, l'inspecteur apprend vite qu'il s'agit d'une ancienne junkie, tout le monde pense à une overdose mais David lui, est persuadé du contraire, il va alors enquêter « en sous-marin » dans la vie privée de son entourage( un père qui l'aurait violé enfant, un frère dans la confidence et pourtant totalement indifférent, un fils qu'elle aurait retrouvé il y a peu mais ce dernier ne sait pas qu'elle est sa mère...) ce qui va l'amener contre toute attente dans les hautes sphères de la capitale.
Les investigations sont essentiellement menées à travers des écoutes et des vidéos surveillances. L'inspecteur passe tout son temps devant un écran d'ordinateur, un casque sur les oreilles. Peu de travail sur le terrain, peu de descriptions, on s'ennuie ferme !
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Jon Ottar Olafsson a étudié à Cambridge, où il a obtenu son doctorat en criminologie, avant de travailler plusieurs années au sein des forces de police d'Islande. Après l'effondrement du système bancaire islandais en 2008, il intègre le bureau en charge des enquêtes sur les crimes liés à la crise économique. Il s'est largement inspiré de cette expérience pour nourrir les enquêtes de l'inspecteur David Arnarson. Une ville sur écoute vient tout juste de paraître.
« Décembre 2009. Peu avant Noël, le cadavre d'une femme est découvert à l'intérieur d'un cabanon de pêcheurs, dans un quartier résidentiel de Reykjavík. Si tout prête à croire à une overdose, l'inspecteur David Arnarson est catégorique, la thèse de l'ex-junkie qui aurait replongé ne tient pas la route. Mais David est bien vite confronté aux rivalités qui l'opposent à certains de ses collègues et aux limites d'un système qui protège ses dirigeants. C'est en cavalier seul qu'il devra mener son enquête. »
La vague du polar nordique qui nous est tombée dessus ces dernières années commence à s'essouffler. La preuve avec Jon Ottar Olafsson, ce nouveau venu avec son pauvre roman. Au mieux, je dirais qu'il s'agit d'un polar qu'on achète au kiosque Relay, en quatrième vitesse avant de prendre son TGV et s'occuper durant le trajet avant de l'abandonner sur la banquette à l'arrivée.
L'intrigue est d'une pauvreté confondante et l'enquête d'un ennui aux limites du mortel car l'auteur a pris le parti de privilégier les écoutes téléphoniques, les retranscriptions de bandes audio et l'analyse des vidéos de surveillance. Pour l'action vous repasserez et comme le psychologique n'est pas disponible en rayon, il ne reste pas grand-chose à se mettre sous la dent. Tout est archi-convenu, ça manque de piment et de fond, la police est pourrie, les banquiers sont des escrocs, l'inspecteur a des problèmes de couple comme dans tous les polars. Où donc est le bon temps, quand la femme de Maigret l'attendait au logis en lui préparant avec amour une bonne blanquette ?
Pour charger le bourricot, j'ai trouvé certains dialogues faiblards au niveau du vocabulaire ou pas adaptés (traduction ?), sonnant faux lors des écoutes téléphoniques, comme ce « le plus intelligent, c'est de mettre les sous à l'abri », oh ! les gros vilains qui cachent leurs sous !
Bon j'arrête là, sinon je vais devenir méchant !
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Une femme est retrouvée morte dans un cabanon. La victime est une ancienne droguée. il est facile pour la police de classer l'affaire en disant qu'elle a simplement replongé et de passer à autre chose. Ce n'est pas le type d'affaire qui les intéressent. Mais ce n'est pas l'avis de l'inspecteur David Arnarson qui ne croit pas à cette version. Il va devoir se battre pour trouver la vérité est mêlée a des responsables aux placés et ça hiérarchie est loin de lui apporter son soutien.
Avis mitigé sur ce livre, mon coeur balance d'un coté comme de l'autre. Je m'explique : le livre se lit très facilement, on tourne les pages sans soucis. le style est simple, lisse. Mais l'affaire est un peu trop classique pour moi, sans surprise. Je ne pense pas qu'il peut marquer l'esprit du lecteur, surtout si celui ci est amateur d'auteur nordique (Indridasson, ...), on est habitué à un peu mieux, plus de recherche, d'originalité... A lire sans attendre grand chose.
Merci à Babélio et à Presses de la cité de m'avoir fait parvenir ce livre dans le cadre des Masses critiques!
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