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4,15

sur 778 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Excellente BD de Virginie Ollagnier au scénario et Carole Maurel au dessin.
L'histoire vraie d'Elizabeth Cochrane, alias Nellie Bly, première femme journaliste d'investigation. Déjà aperçue dans Les Culottés de Pénélope Bagieu, ici la BD se focalise sur un de ses papiers qui a fait grand bruit lors de sa sortie : les asiles pour femmes. Pour cela, Elizabeth se fait interner pendant dix jours. Dix jours dans le froid, la misère, à craindre les bains en public à l'eau froide, à craindre les coups des infirmières et les caresses des médecins, à manger de la nourriture froide et pleine de vers, à être droguée contre sa volonté... Ce qu'elle dénonce est abominable.
Je n'ai pas réussi à lâcher le bouquin tellement c'était prenant, et tellement j'étais en colère. Et je suis encore en colère.
Un scénario brillamment mis en valeur par les dessins qui retranscrivent très bien cette folie qui peut s'installer quand on est privé.e de sommeil et de nourriture.
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Ce roman graphique est tiré d'une histoire vraie, celle de Nellie Bly, première femme journaliste d'investigation. Dans les années 1880, elle décide d'écrire un article sur un asile de fous pour femmes. Pour cela, elle s'invente des troubles psychologiques et se fait interner sans aucune difficulté, elle expérimentera les conditions de vies et la façon effroyable dont sont traitées les femmes là bas.

C'est une lecture coup de poing ! Je connaissais déjà l'histoire, mais le voir comme ça, c'est fort et percutant. J'ai été aussi très sensible au style et aux couleurs de ce roman graphique (je suis vraiment difficile sur ce point).

C'est prenant et édifiant, très intéressant, ça fait aussi froid dans le dos, tant il lui a été simple de se faire interner juste parce qu'elle était une femme et de voir ensuite les mauvais traitements subis.

Certaines femmes qui n'avaient rien à faire ici, mais dont on s'est simplement débarrassé, car elles étaient génantes finisse par réellement souffrir de troubles mentaux suite à ces conditions de vies inhumaines.

A lire absolument !
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Très intéressant de découvrir les débuts du journalisme d'investigation par une femme du XIXème siècle
Entre retour d'expérience et biographie, on suit Nellie Bly, le nom de rédactrice de cette journaliste qui s'est fait passer pour folle pour intégrer un asile et y dénoncer les violences subies par ces femmes dont on ne voulait plus entendre parler.

Elle y raconte également les difficultés qu'elle a eu à se faire connaître en tant que journaliste femme, et le sexisme de ce milieu.

Un incontournable en bibliothèque, à partir du lycée.

A lire en parallèle : le bal des filles de Victoria Mas
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Nellie Bly m'était déjà familière (merci Pénélope Bagieu), et la voir prendre vie au fil des pages a été une expérience émouvante. Mais qu'ont vécu, et vivent encore, les femmes... Et quel personnage que celui de Nellie Bly, quel courage, quelle persévérance, quelle intelligence. C'est une héroïne à brandir en étendard absolument chaque jour. La mise en scène de ce roman graphique est en plus magnifique, et inclut certains éléments biographiques antérieurs à l'histoire. C'est une BD pleine d'émotions, de sororité, de colère et d'injustice. Je n'ai qu'une envie maintenant : que d'autres de ses grands combats et aventures soient relatés sous cette forme.
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Avant même la lecture, les différentes chroniques vues ici avaient provoqué un coup de coeur pour le travail de Carole Maurel. Un coup de coeur ça ne s'explique pas…
J'ai beaucoup aimé cet album. L'histoire évidemment, contée par des flash-backs audacieux, celle d'une femme très attachante qui veut s'affranchir, s'exprimer, donner la voix à ceux qui ne l'ont pas, aider les plus fragiles, qui veut être libre. Celle aussi des autres femmes croisées, des histoires déchirantes et cruelles. Mais je suis aussi touché par l'univers crée par Carole Maurel : les couleurs et surtout les personnages… ces yeux, ces regards, ces expressions, ces émotions si bien exprimées. Je suis conquis.
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Excellente BD sur le destin d'une femme exceptionnelle, qui vit son engagement de journaliste corps et âmes. le récit peut parfois sembler un peu incohérent cependant, mais le graphisme colle parfaitement à l'ambiance de l'époque, ou dans la représentation que l'on peut s'en faire.
A lire absolument.
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« Toutes les femmes sont folles sauf ma bonne qui fait des tartes aux pommes » chantonnait-on dans les rues de Paris au XIXe, c'est dire combien la femme était perçue comme prédisposée à la folie. D'ailleurs l'étymologie même d'hystérie est en lien direct avec l'utérus. Cependant ce n'est pas à Paris mais à New York que nous emmènent Virginie Ollanier et Carole Maurel, dans une histoire vraie sur les traces de l'intrépide Nellie Bly qui passa dix jours incognito dans l'asile psychiatrique de Blackwell, et écrivit « Dix jours dans un asile » dans le but de dénoncer les mauvais traitements et les internements abusifs. La nouvelle collection Karma de Glénat a décidé de mettre en avant des destins remarquables oubliés.
En cette année 1887, Nellie se heurte à un monde d'hommes qui la freinent dans son ascension sociale, ne lui laissant aucune chance de percer dans le monde du journalisme d'investigation. Pourtant elle se bat, frappe à toutes les portes, mais aucun rédacteur en chef ne l'embauche car elle est une femme et son enthousiasme est en train de fondre, quand le World lui offre ce qui sera le premier gros coup de sa carrière : se faire interner à l'asile de Blackwell pour dire la vérité de ce qui s'y passe. Elle parvient à s'y faire interner sans difficulté et ce qu'elle y découvre fait froid dans le dos. Les traitements sont cruels, sadiques même, ces femmes sont déposées là par des maris et des fils qui s'en débarrassent, fragiles, perdues, enfermées dans un autre univers. « Eh oui ! Vous êtes bien chez les folles ! Les hystériques ! Les colériques ! Les mélancoliques ! Les agitatrices. Les épuisées. Les audacieuses. Les tristes. Les exclues de la société, les rebelles. Toutes les femmes qui n'en peuvent plus ! »
Cette BD joue sur le fantastique en donnant corps à la folie qui suinte à travers les murs de l'asile. Monstres, spectres verdâtres, tentacules incarnent les hallucinations et angoisses des femmes internées, projetant également la violence que la société leur fait subir.. Graphiquement c'est un biopic aux couleurs de l'épouvante, dans une atmosphère sombre où le lie de vin, le glauque et l'anthracite se fondent pour exprimer les émotions de chacune. le trait est assuré, comme Nellie qui offre un regard dessillé, souvent frontal, en gros plan, comme s'adressant au lecteur pour lui montrer l'innommable.
C'est une oeuvre graphique aboutie, réfléchie, qu'on ne lâche pas, une histoire vraie qui nous parle derrière ces portraits de femmes et celui de Nellie Bly de la folie... des hommes.

📚 Chronique et mise en scène photographique à retrouver sur mon Instagram @harper.a.lu.chat 📚
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Dans ce roman graphique, nous suivons l'enquête de Nellie Bly, la première journaliste d'investigation américaine.

En 1887, Nellie Bly va se faire passer pour folle et être internée, dans le but de dénoncer les abus exercés au sein de l'asile psychiatrique de Blackwell, à New York. Nous suivons donc son "séjour" au sein de cette institution censée recueillir et soigner les femmes atteintes de pathologies mentales. Au cours de son enquête, ponctuée de maltraitances tant physiques que psychologiques, Nellie découvrira que toutes les femmes vivant dans cette asile ne souffrent à leur arrivée d'aucun trouble psychiatrique. Alors, pour quelle raison sont-elles internées ? Pourquoi les médecins et responsables de cet établissement ferment les yeux sur les maltraitances subies ?
Grâce à son enquête, Nellie Bly va mettre en lumière les injustices subies par les femmes et alerter sur la condition féminine à cette époque.

L'atmosphère sombre décrit dans le récit est renforcée par la puissance des dessins. On ressent parfaitement les émotions des personnages grâce au talent de l'illustratrice. J'ai apprécié également le fait de différencier les époques de la vie de Nellie Bly par le changement dans les couleurs et nuances utilisées pour les illustrations, ce qui facilite les aller-retours entre passé et présent.

J'ai beaucoup aimé découvrir l'histoire vraie de cette femme talentueuse et courageuse, féministe avant l'heure, qui a osé se mettre en danger afin de dénoncer la place attribuée aux femmes dans la société américaine de la fin du 19ème siècle.

Il est possible de retrouver l'enquête complète dans l'ouvrage paru aux éditions Points "Nellie Bly, 10 jours dans un asile".
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Ce que j'ai aimé dans ce livre c'est qu'en plus d'apprendre ce qu'à vécu et fait Nellie Bly dans l'asile psychiatrique de Blackwell, j'en ai appris plus sur elle. J'ai eu un aperçu de sa jeunesse, de ce qui l'a amené à devenir journaliste et pourquoi elle a voulu enquêter sur cet établissement.
J'ai eu de l'admiration pour Nellie Bly car elle sait ce qu'elle veut et c'est une battante.

Le dessin et la palette de couleurs retranscrivent bien la détresse des femmes qui sont internées et l'environnement misogyne et sadique dans lequel elles évoluent.
Cette bande-dessinée m'a happé et m'a une fois de plus rappelé que la condition de la femme à cette époque était vraiment difficile.

Lien : https://lantredunereveuse.wo..
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Une histoire réelle, celle de Nellie Bly, première journaliste d'investigation américaine, à la fin du 19ème siècle. Elle se fait interner à l'asile de Blackwell, pour réaliser un reportage sur l'enfermement des femmes.
C'est précis, juste, on sent que les auteures ont effectué un travail important de recherches.
J'ai beaucoup aimé le caractère bien trempé, l'engagement politique fort de Nellie, son combat pour la condition des femmes, mais aussi sa sensibilité, ses émotions.
Et par-dessus tout, le bâtiment de réclusion, un personnage à part entière avec ses traumatismes gravés sur les murs, la misère et la souffrance qui y règnent, et la folie (les spectres) qui circule librement.

Pour le graphisme, les traits sont simples, mais particulièrement expressifs, les couleurs de fond accompagnent les sentiments et émotions. J'ai beaucoup aimé les variations de tons : froids et bleutés pour retranscrire l'insalubrité de l'asile de Blackwell, colorées et agréables lors des flashback, de l'historique de Nellie Bly, ou des retours en enfance des patientes. Ruptures graphiques parfaites.
Une belle maitrise de l'ensemble : texte et graphisme.

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