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4,15

sur 771 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
New York, 1887. Une jeune femme réserve une chambre et un repas dans un hôtel. le soir, elle commence à tenir des propos incohérents. Aussitôt, elle se fait traiter de folle. Et la gérante n'hésite pas à faire venir la police pour s'occuper d'elle. On l'envoie devant le tribunal de police où, là encore, elle semble divaguer. le juge et un médecin conseillent alors de la placer, d'abord dans un hôpital psychiatrique avant de prendre le prochain bateau qui la conduira à Blackwell. Nellie Bly n'est pas une patiente comme les autres puisqu'elle est journaliste. Avec une facilité déconcertante, elle a réussi à se faire passer pour folle dans le seul but d'être internée à Blackwell afin de montrer les conditions désastreuses des malades, en récoltant des témoignages...

Si Elizabeth Cochrane, dite Nellie Bly, est une patiente pas comme les autres, elle est aussi une journaliste et une femme pas comme les autres. Considérée comme l'une des pionnières du journalisme d'investigation, notamment en se faisant embaucher dans une tréfilerie. Cet album se consacre à ses jours d'immersion dans l'asile de fous pour femmes, le Blackwell's Island Hospital à Roosevelt Island. Dénonçant ainsi les conditions de vie des malades (pour certaines tout à fait saines d'esprit, d'ailleurs) ainsi que les méthodes du personnel soignant, son reportage fera la une des journaux. Outre cet épisode, Virginie Ollagnier prend le soin également de nous décrire l'enfance et l'adolescence de Nellie Bly, l'éducation qu'elle aura reçue ainsi que ses conditions de vie et de travail à cette époque pour une femme. L'on ne peut ainsi qu'admirer cette femme qui n'aura de cesse de se battre pour faire valoir ses droits, bien décidée à lutter contre toutes ces inégalités. Cet album, abouti et instructif, rend particulièrement bien hommage à Nellie Bly, que ce soit le texte fort et touchant de Virginie Ollagnier ou les planches expressives et pleines de vie de Carole Maurel.
Un album passionnant...
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J'ai commencé cette bande dessinée sans savoir de qui ou de quoi il s'agissait. J'évite toujours les quatrièmes pages de couverture.Et j'ai bien fait !
Cela m'a permis de faire connaissance avec Nellie Bly, d'une manière originale.

C'est un roman graphique fort bien fait sur la vie de Nellie Bly dont je ne dévoilerai pas ici l'identité.
Maltraitance, conditions de vie insupportables et manque de reconnaissance et d'empathie absolue. Voilà ce qu'on réservait autrefois à New York, à l'asile de Blackwell, aux femmes considérées comme des rebuts de la société. Qu'elles soient véritablement aliénées, indigentes ou juste une bouche à nourrir et inutile pour leur famille, ces femmes étaient plongées dans un véritable enfer.

Cela fait froid dans le dos.

Ce roman graphique mérite qu'on s'y intéresse. du point de vue historique, bien sûr, mais également du point de vue des valeurs portées par le personnage principal de l'histoire.
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Décidément, depuis quelques années, Nellie Bly a le vent en poupe dans le paysage littéraire français ! Après la parution de 10 jours dans un asile par les éditions du sous-sol en 2015, le portrait que lui a consacré Pénélope Bagieu dans ses Culottées de 2016, l'édition en France (enfin!) de ses reportages, voici une super chouette bd sur cette journaliste, figure emblématique outre-atlantique depuis un siècle.
Virginie Ollagnier et Carole Maurel ont choisi de resserrer leur biopic sur le reportage effectué en 1887 par Nellie Bly au sein de l'asile Blackwell's Island Hospital sur Roosevelt Island à New York. Cette jeune culottée, fraîchement arrivée dans le monde du journalisme, inaugurait alors ce que nous nommons aujourd'hui le gonzo-journalisme, c'est-à-dire le reportage infiltré, en se faisant passer pour folle afin de se faire interner dans cet enfer et y enquêter au plus près. Il va sans dire que ce qu'elle y a découvert était scandaleux et révoltant. Mauvais traitements, tant psychologiques que physiques, internements abusifs et parfois sans fondement, privation de nourriture, viols, etc. , étaient réservés à ces femmes, toutes sans ressources, et pas forcément folles. Son reportage a retenti comme une bombe et s'il n'a pas permis d'améliorer en profondeur le sort de ces pauvres femmes, le pavé était lâché dans ce marécage et une star du journalisme était née.
Le choix d'insérer des instants de l'enfance et l'adolescence de Nellie Bly dans le récit permet de mieux comprendre la source de son courage, de sa pugnacité. Ces flash-back apportent aussi de la respiration, de la légèreté et de la couleur, ce qu'explique la dessinatrice Carole Maurel dans l'interview en fin d'ouvrage.
Très bonne idée d'ailleurs de conclure cet ouvrage par les interwiew des deux artistes ; cela permet de comprendre leur travail, de mesurer leurs énormes recherches, la passion avec laquelle elles ont créé cet ouvrage. le dessin est sublime, l'écriture est fluide. Bref, une réussite et bravo pour cette collection des éditions Glenat nommée Karma qui met en lumière des personnes qui ont fait changer la société grâce à des actes marquants et contestataires.
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New York. 1887.

Comment rendre folles des femmes qui ne le sont pas ? La recette est simple : le froid d'abord, l'ennui ensuite ! Enfin la fatalité et l'obéissance. La faim et l'ennui ramollissent l'esprit. Si elles ne deviennent pas folles, elles peuvent toujours mourir du manque d'espoir ou sous les coups des infirmières, à moins que ce ne soit à cause de l'incompétence des médecins. le manque de fruits frais affaiblit les malades et fragilise les femmes saines d'esprit. Voilà un régime qui n'a certainement pas pour but la guérison des patientes. Il faut dire que certains en vivent très bien à commencer par le directeur de l'institution…
Voilà ce qu'a découvert Nellie Bly en se faisant passer pour folle durant dix jours afin d'enquêter sur les traitements infligés sur l'île de Blackwell à ces dames dont beaucoup se trouvaient là pour des raisons qui n'avaient rien de médical : un fils voulant se débarrasser de sa mère pour ne pas avoir à la nourrir malgré qu'elle l'ait élevé ainsi que ses petits-enfants, un mari trouvant sa femme trop encombrante, un fiancé qui rompt ses fiançailles, une pauvre fille malade et sans le sou dont l'hôpital se débarrasse en l'expédiant à l'asile ou tout bêtement une femme qui ne parle pas anglais et qui n'arrive pas à se faire comprendre. Si elles ne sont pas encore folles, elles ne tarderont pas à le devenir…

Critique :

Nellie Bly voulait être journaliste. Comment ? Mais c'est un travail d'hommes, voyons ! Ils sont beaucoup plus polyvalents. Ah, bon ? Elle décide alors de faire ce qu'aucun homme n'a encore fait, se faire passer pour folle pour vivre dix jours en immersion, incognito, pour voir le fonctionnement de l'institution de l'intérieur et rapporter les faits à l'extérieur via la presse et tenter ainsi de modifier les choses. Elle a toutefois pris ses précautions avant de se lancer dans ce reportage car une fois entrée dans cet enfer aucune chance d'en sortir autrement.

Virginie Ollagnier et Carole Maurel ont su donner vie à Nellie Bly et leur roman graphique est un solide témoignage des conditions de vie des femmes au XIXe siècle aux Etats-Unis. Les flash-backs permettent de suivre l'existence de Nellie Bly depuis son enfance jusqu'à la fin de cette affaire de mauvais traitements et d'incompétence médicale qui abusait des deniers publics. le moins qu'on puisse dire c'est que ses premières années furent celles d'une enfant choyée qui adorait son père qui lui donnait une éducation d'avant-garde favorisant son autonomie, sa curiosité et son esprit de découvertes. La mort de ce papa adoré, qui n'a pas su préserver juridiquement sa famille, va plonger sa femme et ses enfants dans une extrême pauvreté. Cette femme était exceptionnelle et ce livre lui rend hommage aussi fidèlement que possible. Les autrices ont fait un excellent travail qui rend cette lecture incontournable.
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Je n'avais jamais entendu parler de Nellie Bly avant de lire cette bande dessinée. Et elle mérite d'être connue. En se faisant passer pour folle, elle s'est immergée volontairement dans un hôpital psychiatrique pour femmes à la fin de XIXe siècle au Etats-Unis, féministe avant l'heure, journaliste d'investigation avant l'heure, c'est une femme en avance sur son temps, un caractère fort et bien trempé. La bande dessinée la met bien en valeur, le récit tourne autour de son séjour dans cet établissement, entrecoupé de quelques flashbacks permettant de découvrir son parcours professionnel. On est immergé dans cette expérience, et dans cette époque, c'est assez réussi. le graphisme est élégant, servi par une colorisation finement nuancée. Cependant, je ne suis pas vraiment fan de cette façon de représenter les personnages avec leurs grands yeux, elle a tendance à idéaliser un peu trop les traits de caractère par une surenchère dans les expressions, forçant notre empathie comme un chat qui réclame sa pâtée. Malgré ça, j'ai aimé cette lecture qui m'a fait découvrir une sacré personnalité, une grande femme.
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J'ai découvert l'existence et le parcours exceptionnel de Nelly Bly, il y a quelques jours en lisant la BD "les Culottées 2". Quel ne fut pas mon plaisir de trouver dns ma médiathèque ce roman graphique cette semaine qui m'a ainsi permis de mieux connaitre son parcours et donc d'approfondir mes connaissances sur cette femme, journaliste, qui a inventé le journalisme d'investigation en allant jusqu'à se faire interner pour mieux dénoncer les conditions de vie des alienées, à la fin du XIXe siècle à New York.
Souvent ces femmes sont d'ailleurs plus pauvres que folles, mais les traitements qu'elles subissent, eux, peuvent les entraîner vers la folie.
Cela rappelle ce qui se passait aussi en France et décrit notamment récemment dans le Bal des folles par exemple.
C'est ici le portrait d'une femme révoltée par les injustices, mais qui a su créer, s'adapter au monde très misogyne de l'époque pour faire changer les choses tant dans la pratique du journalisme que pour la cause des femmes. Servi par de belles illustrations, ce roman est une instructive lecture tres accessible.
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Une BD mettant en scène une des enquêtes journalistique de Nellie Bly, une des premières femmes journalistes.
Elle se fait interner 10 jours dans un hôpital psychiatrique et raconte les atrocités qu'elle voit et qu'elle vie.
D'autres pages racontent sa vie et comment elle a réussie a faire ce métier.
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J'avais découvert le récit d'enquête en immersion écrit par Nellie Bly après son internement dans un asile pour femme ( 10 jours dans un asile) que j'avais trouvé aussi édifiant que révoltant. Aussi j'étais ravie de voir qu'une bande dessinée complète lui avait été consacrée car cette femme et son culot extraordinaire méritent d'être connus bien plus qu'ils ne le sont actuellement.

Contrairement à ce que peux laisser penser le sous-titre, cette oeuvre graphique n'est pas une simple retranscription de l'ouvrage qu'elle a écrit à sa sortie de l'asile mais est habillement complété par des flashbacks qui nous montrent son enfance mais aussi avec des planches qui font état de son parcours professionnel (journalistique mais pas seulement) et de son fameux voyage au Mexique.

Une lecture qui devrait être incontournable non seulement parce qu'elle est magnifiquement illustrée (avec un grand soin apporté aux expressions des visages) mais aussi très richement documentée avec un dossier très intéressant en fin d'ouvrage pour les lecteurs qui ne seraient pas familier de Nellie Bly et de son engagement à une époque où les femmes étaient des citoyens d'apparat pour les hommes.
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En 1887, la journaliste Nellie Bly accepte pour le compte du New York World de se faire passer pour folle afin d'être internée incognito au Blackwell's Island Hospital, un institut public mais géré par un administrateur privé. Abritant près de 6000 pensionnaires, l'asile est alors situé sur une petite île à proximité de New York à laquelle personne n'accède et sur lequel plane des rumeurs effrayantes concernant les conditions de vie des internées. Ce n'est pas la première fois que la jeune journaliste se livre à une enquête de terrain : on l'avait déjà vu intégrer une fabrique de conserves afin de rendre compte des difficiles conditions de travail des ouvrières, ou encore s'installer au Mexique d'où elle fut expulsée au bout de six mois pour avoir levé le voile sur le traitement réservé aux opposants politiques et aux journalistes par le gouvernement républicain. de toutes ces expériences (à laquelle s'ajoute un voyage autour du monde réalisé en 72 jours dans les pas de Phileas Fogg), elle tirera plusieurs livres, dont le célèbre « Dix jours dans un asile » qui constitue ici le coeur de l'album de Virginie Ollagnier et de Carole Maurel. L'ouvrage alterne en effet entre deux lignes temporelles : la première permet de revisiter l'ensemble de la vie et de la carrière de Nellie Bly jusqu'à la fin des années 1880 ; la seconde retrace les détails de son enquête dans l'asile de Blackwell. Et les révélations de la journaliste sont accablantes. La première surprise arrive au tout début de son reportage clandestin lorsque la jeune femme est déclarée folle et bonne à interner en un temps record par plusieurs praticiens différents, visiblement incapables de percer à jour son jeu d'actrice. Nellie Bly n'est toutefois pas au bout de ses peines car, une fois internée, elle va découvrir de l'intérieur le fonctionnement de l'institut et le sort réservé à ses malheureuses pensionnaires. Tortures, maltraitances physiques et psychologiques de la part des infirmière, agressions sexuelles, conditions d'hygiène déplorables, sous-alimentation… : les preuves réunies pendant ces dix jours par la journaliste d'investigation sont implacables.

Impuissante, Nellie Bly assiste à la descente aux Enfers de ses compagnes, des femmes que leurs proches ont demandé à faire interner pour des raisons n'ayant la plupart du temps aucun rapport avec leur santé mentale mais tenant à des considérations financières (une bouche de moins à nourrir) ou à une volonté de brider ou punir un esprit trop libre. La plupart des pensionnaires sont donc tout à fait saines d'esprit en arrivant à Blackwell mais, et c'est là tout l'horreur de la situation, la plupart finissent par sombrer dans la folie pour échapper à l'horreur de leur nouveau quotidien. Certes, certaines s'en sortent mieux que d'autres et, parce que plus dociles et calmes, se trouvent transférer dans le Hall 7, zone dans laquelle les conditions de vie s'améliorent quelque peu, mais beaucoup rejoignent le rang de « la Retraite » ou de la « Loge » où elles seront maltraitées, voire torturées, parfois jusqu'à la mort. L'album repose sur une solide documentation qui nous permet, en peu de pages, de rendre compte de l'horreur des conditions de vie des pensionnaires de l'institut Blackwell et de la qualité du travail d'investigation réalisé par Nellie Bly. Bien ficelé, le scénario de Virginie Ollagnier permet de revenir sur les principales révélations de la journaliste mais aussi de donner un visage et une histoire à ces aliénées d'ordinaire invisibilisées. Difficile de ne pas s'émouvoir du sort réservé aux pensionnaires de l'asile ni d'éprouver une saine colère face au traitement réservé à l'ensemble des femmes de l'époque, considérées comme d'inutiles bouches à nourrir et sans arrêt renvoyées à leur genre et aux limites auxquelles il est censé les contraindre. Les épisodes de la jeunesse et du début de carrière de Nellie Bly qui s'intercalent entre les différentes scènes consacrées à l'asile insistent elles aussi sur cette injustice dont la journaliste a souvent été victime, y compris de la part de ses confrères ou des rédacteurs des journaux pour lesquels elle a pu travailler.

Après avoir fait le récit de ces dix jours éprouvants passés à Blackwell, la bande dessinée entend également évoquer les conséquences des révélations de la journaliste dans la presse américaine, mettant ainsi en lumière une problématique que nous connaissons bien aujourd'hui encore et qui, déjà en 1880 (et même en 1840 selon le témoignage de Dickens), se trouve à la source de la gestion catastrophique de l'institut : la mutualisation des dépenses et la privatisation des bénéfices. Cet aspect là est parfaitement évoqué lors du procès qui eut lieu suite à la parution du travail de Nellie Bly et permet de donner une dimension politique à son action. Outre la qualité du scénario, on peut également saluer celle des graphismes de Carole Maurel. La dessinatrice possède un trait agréable, qu'il s'agisse de représenter des décors propres à cette fin de XIXe siècle, ou de donner vie à des visages particulièrement expressifs qui viennent renforcer l'émotion du lecteur. le parti pris de faire basculer légèrement le récit dans le fantastique dès lors que Nellie Bly arrive à Blackwell est également très intéressant, certaines scènes se parant à l'arrière plan de créatures sombres et tentaculaires à la Lovecraft ou d'ombres et de fantômes dignes d'une nouvelle de Poe ou De Maupassant. Cette petite touche fantastique participe à créer une atmosphère lourde et oppressante, tout en matérialisant efficacement le désespoir dans lequel sombrent certaines des pensionnaires. L'artiste intègre aussi de courts mais magnifiques moments de grâce (généralement une chanson chantée par l'une des compagnes d'infortune de l'héroïne) qui viennent rompre avec les couleurs sombres et plombantes servant à décrire le quotidien de l'institut et qui font figure de véritables respirations pleines de couleurs au cours desquelles les prisonnières retrouvent un semblant de joie et de vie.

« Nellie Bly – Dans l'antre de la folie » est une bande dessinée très réussie qui rend hommage à l'une des premières journalistes d'investigation et met en lumière l'une de ses enquêtes les plus célèbres, celle consacrée à l'asile de Blackwell. Éprouvante en raison de la détresse communicative des internées que l'album met en exergue, la lecture n'en demeure pas moins captivante, d'autant que le scénario de Virginie Ollagnier permet en parallèle d'avoir un aperçu du parcours peu commun de cette femme décidément inspirante. La petite touche fantastique introduite par la dessinatrice Carole Maurel est également bienvenue et ajoute à l'émotion déjà très forte éprouvée à la lecture de ces conditions de vie atroces. Une bande dessinée instructive donc, et qui peut être lu aussi bien par un lectorat adulte qu'un public plus jeune à qui on souhaiterait faire découvrir cette figure historique encore trop méconnue.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Cette très belle BD nous entraine sur les traces des premiers pas comme journaliste d'investigation de Nelly Bly, figure incontournable du journalisme et du féminisme.
A travers ce récit double, nous suivons la jeune femme déterminée et attachante dans son enquête maitresse et dans ses déboires antérieurs pour trouver un emploi à sa mesure.
Mais venons en à l'enquête...Nelly Bly a vent du faite que les femmes son maltraitées dans l'asile pour aliénés de Blackwell. Elle se fait donc interner pour pouvoir investiguer incognito. Et force est de constater qu'il est bien facile d'être considérée comme folle dans l'univers machiste de la fin du XIXe siècle. Bien vite, la journaliste se rend compte que les motivations qui poussent le citoyen lambda à faire interner sa femme ou sa mère sont rarement le souci du bien être de la personne qui, régulièrement, n'est pas malade. Et ce n'est que la première d'une longue série de découvertes odieuses dont, par exemple, les privations ou les violences sont les internées sont victimes.
Un récit édifiant, tragique et troublant d'une société qui n'est, pas finalement, pas très lointaine.
Le dessin de Carole Maurel est parfait, comme toujours.
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