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3,31

sur 72 notes
La prom' ! C'est ainsi que les niçois nomment la promenade des Anglais, mais elle aurait aussi pu s'appeler La promenade des Russes, tant ces derniers ont marqué la ville.
Au temps des villégiatures hivernales, l'aristocratie ou de riches industriels construisent de belles demeures ou financent des églises orthodoxes. Après la révolution d'octobre, viennent des temps plus difficiles pour les russes blancs qui s'installent beaucoup moins luxueusement à Nice.

Nous sommes dans les années 70, Sonia a 13 ans et vit avec sa Babouchka, dans un appartement de Nice, "dans le quartier des musiciens, le quartier moitié chic, moitié russe".
Les parents de l'adolescente sont séparés, ils ont préféré la confier à la Grand-mère. Celle-ci a une obsession… Anastasia Romanov ! Elle a une révélation qu'elle ne souhaite faire qu'au directeur de la revue "Historia". Elle lui écrit régulièrement et guette avec impatiente une réponse qui ne vient jamais. Sonia aimerait bien qu'elle pense à autre chose, et surtout qu'elle lui laisse un peu plus de liberté. Au moindre retard, Babouchka ameute tout ce qui peut l'être, sa petite-fille a sûrement été kidnappée par des hommes surgis d'une voiture.
La grand-mère et la petite-fille prennent soin l'une de l'autre, mais les choses vont se compliquer pour elles deux.

Ce n'est pas un grand roman, ce n'est pas une grande aventure, mais j'ai beaucoup aimé les personnages, l'émotion, l'ambiance et le ton de cette histoire : Sonia qui s'imagine dans la peau d'une héroïne de roman russe ou qui rêve de Manderley ; La grand-mère avec sa fierté, sa nostalgie et le mystère Anastasia ; l'époque et l'ambiance bien niçoise… les postes toujours sur Radio Monte Carlo avec Jean-Pierre Foucault, le babazouk, les méchants galets, etc. etc.

"D'ailleurs à Nice, c'est pas facile d'entrer dans la mer. Les galets forcent le baigneur à avancer comme un enfant qui fait ses premiers pas, il trébuche, il se raccroche aux autres avec des petits cris, difficile de faire le malin quand on décide de se baigner à Nice, c'est pour ça que les filles qui font leurs crâneuses préfèrent bronzer en alternance sur le dos et le ventre en écoutant la radio, plutôt que d'avoir l'air de rentrer dans l'eau sur des talons aiguilles." p 66

J'ai un reproche à faire à ce livre… il était bien trop court à mon goût.
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Sonia, treize ans, vit à Nice avec sa Babouchka, extravagante grand-mère toujours empreinte de l'histoire des tsars.
Sa mère part tout le temps, sans donner de véritables explications.
Son père n'a pas très envie de l'avoir chez lui.
Entre l'aïeule et sa petite fille existe une grande complicité. Babouchka étant admise à l'hôpital après une chute, voilà Sonia livrée à elle-même, avec toutes ses questions.
L'histoire est belle, émouvante, bien écrite.
Mais les réflexions de Sonia me semblent bien matures pour une enfant de treize ans, et il semble peu probable qu'elle puisse être ainsi livrée à elle-même sans que quelqu'un n'intervienne.
Dommage, ça ôte de la crédibilité au roman.
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Critique assez difficile à faire , j'ai apprécié ce livre mais ce n'est pas un coup de coeur , je vais essayer de m'expliquer .
Il me semble que certaines situations sont peu crédibles , je ne pense pas non plus qu'une adolescente s'exprime de cette manière , on dirait le langage d'une adulte avec un important bagage intellectuel .
Je me suis perdue dans les relations avec le père , j'ai souvent eu l'impression qu'il manquait une partie , on passe sans transition à l'histoire d'une petite fille à une adolescente qui vit en adulte , même si des évènements font que l'enfance se termine , la transition manque de nuances .
C'est toute ces petites choses qui m'ont gâché mon plaisir de lecture .
C'est quand même un livre qui vaut la peine d'être lu , avec quelques descriptions d'une grande justesse , j'ai particulièrement aimé le passage où la grand-mère se retrouve à l'hôpital .
Véronique Olmi est une auteure de talent , et malgré les réserves citées plus haut , c'est un livre que je conseille car il contient quelques pépites d'or .
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Je marchais dans les rues de Nice, ma Babouchka s'était accrochée à mon bras. Elle venait de poster sa vingtième lettre au directeur d'Historia...

C'est l'ambiance russe qui m'a attiré vers ce roman de Véronique Olmi. J'avais déjà lu "Cet été-là" qui m'avait moyennement emballé, mais, j'ai décidé de ne pas rester sur une déception et j'ai bien fait. "La promenade des Russes" nous emmène dans l'univers de Sonia ou Sonietchka, c'est selon, 13 ans, qui vit avec sa Babouchka sur la Côte d'Azur, à Nice. Sa mère, peu maternelle, préfère partir sur Paris et son père ne s'intéresse pas plus à elle. Sonia se raccroche à sa grand-mère, autant dire que son adolescence n'est pas tout à fait semblable aux jeunes gens de son âge. Entre les réunions avec les amies de sa grand-mère autour d'un samovar, l'obsession de celle-ci à dévoiler la vérité sur le mystère d'Anastasia Romanov au directeur du magazine "Historia" et les balades sur la promenade des Anglais, Sonia se sent étouffée. Et pourtant, elle l'aime sa Babouchka. Lorsque celle-ci est hospitalisée, Sonia prend de l'assurance et fait tout pour lui redonner goût à la vie, quitte à lui mentir. Ça m'a d'ailleurs beaucoup touché de voir l'intérêt de Sonia pour sa grand-mère, de la sentir si concernée par son histoire alors qu'à son âge on a d'autres préoccupations. Et puis, le stratagème pour lui faire avouer la vérité sur le mystère d'Anastasia Romanov est pas mal trouvé. Je ne connais pas beaucoup l'histoire du peuple russe mais j'ai aimé la nostalgie qui se dégage de ce petit roman.
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Ce petit livre est particulièrement poignant malgré ses 200 pages. Il arrive à nous émouvoir avec beaucoup de simplicité et de force. Par les yeux de cette enfant, on ressent le traumatisme qu'a été cette révolution de Russie, en particulier pour la classe aristocratique. Comme toute révolution, elle a été sanglante et il y a toujours des perdants. La grand-mère, en vieillissant, devient de plus en plus obsédée par cette phase de sa vie tandis que sa petite-fille témoin de cette obsession n'ose pas vraiment en demander la raison et vit en s'imaginant ce qu'il peut y avoir autours. On y découvre aussi ce sentiment de déracinement que Sonietchka ressent : ni assez française, ni assez russe...http://bookyboop.com/2016/02/03/la-promenade-des-russes-veronique-olmi-anastasia/
Lien : http://bookyboop.com/2016/02..
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J'ai découvert Véronique Olmi pour la première fois avec son roman "Bakhita" que j'avais tout simplement dévoré et adoré. "Le premier amour" m'avait bien plu aussi. Alors quelle ne fut pas ma déception en m'ennuyant tout du long dans ce livre.

J'ai tourné les pages d'une extrême lenteur... Je suis une lectrice qui aime s'attacher aux personnages et qui en refermant son livre regrette de les avoir quitté. Ce ne fut pas le cas ici. La petite fille me semble irréelle tant son comportement dénote avec ce qu'on pourrait attendre d'une fille de son âge. Certes, elle peut être super avancée pour son âge mais la manière dont elle est décrite ne permet pas de pencher pour cette hypothèse. La grand-mère n'est pas non plus attachante car elle semble froide, distante.

Je n'ai absolument pas compris cette fixette sur Anastasia. Bien sûr, cette histoire sert de prétexte pour parler du traumatisme des réfugiés russes à cette époque là mais j'ai trouvé cela un peu trop exagéré et tournant vite à la théorie du complot.

Honnêtement les seules choses qui m'ont fait ne pas abandonner ma lecture sont l'envie de savoir à la fin quelle est la fameuse théorie sur la mort ou non mort d'Anastasia et aussi de voir comment allait évoluer la relation de Sonia avec sa mère, qui pour le coup aurait mérité d'être un peu plus approfondie. Les passages qui abordaient cette relation sont ceux que j'ai le plus apprécié.

Au final, j'ai ressenti beaucoup d'antipathie pour quasiment tous les personnages ce qui a bloqué ma lecture.

Je ne lâche pas pour autant l'écrivaine, il me reste encore "L'été" et "Nous étions faits pour être heureux" à lire.
Lien : https://labullederealita.wor..
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Passionnée par la Russie, je me suis bien évidemment jetée sur ce livre dès que je l'ai vu en librairie. le mythe autour d'Anastasia Romanov étant également une sorte d'obsession pour moi, ce livre ne pouvait que m'attirer.
Je n'ai pas été déçue : l'histoire est magnifique. J'avoue, j'ai versé quelques larmes à la fin (cela m'arrive rarement).
La seule petite chose m'ayant dérangée dans ce roman à certains moments fut le style d'écriture. Je sais que c'est supposé être écrit par une fille de 13 ans, mais parfois il me manquait quelques "n" suivis d'une apostrophe, ou autres petits détails de ce genre.
Néanmoins, j'ai tellement été prise par l'histoire que je pardonne sans problèmes ces quelques accrochages.
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Nous sommes à Nice. Sonia, 13 ans, vit avec Babouchka, sa grand-mère, qui parle du passé, d'Anastasia Romanov. Peu à peu, on entre dans l'histoire, le passé, la vie des refugiés russes à Nice, loin de la Russie.
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Dans cet ouvrage, le lecteur perçoit directement la détresse de Sonia et puis, il est transporté dans son quotidien. Dans l'histoire de la Russie, des Romanov, des opinions de Tolstoï. Cette auteur gagne à être connue, je suis ravie de l'avoir découvert par le plus grand des hasards !
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J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman. L'histoire est touchante et émouvante. A lire sans aucun doute.
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