L'Apprentissage de Victor Frankenstein, tome 2 : Un vil dessein

Elles sont bizarres, tout de même, ces conversations obliques. Le regard de Konrad ne peut pas croiser le mien. Je peux le détailler, tandis que lui doit se contenter de me deviner. Je suis conscient de cette inégalité, mais elle ne m’inspire aucune pitié. Pendant toutes nos années de vie commune, je n’ai jamais réussi à l’égaler. Lorsque je l’aurai ramené à la vie, cependant, les choses seront sans doute différentes. L’échiquier de nos vies sera transformé à jamais.

Il existe des théories, toujours impopulaires, selon lesquelles nous n’avons pas toujours été tels que nous sommes aujourd’hui. Certains estiment que l’homme, avant d’être homme, a été autre chose. Que, il y a des milliers, voire des millions d’années, nous nous sommes transformés. Les squelettes ici présents sont peut-être ceux des êtres que nous avons été autrefois. Avant de devenir véritablement humains.

— Sais-tu ce qui nous distingue des animaux...
— Ils sont esclaves de leurs instincts. Ils ne connaissent ni le bien ni le mal. Ils ne savent pas se maîtriser. Les humains, si. Et cette maîtrise de nous-mêmes, il nous incombe de l’exercer.

Quand on est à bout, on ne peut pas voir les choses clairement et prendre de bonnes décisions.

Il a tenté de transformer du plomb en or, l’un des plus anciens rêves alchimiques qui soient.

Un bébé, c’est fait pour naître

Dans ce monde, le temps se comporte de façon erratique.

Selon toute apparence, les blessures subies dans le monde des esprits ne se transposaient pas dans l’autre.

On peut éprouver des sentiments sans sentir le besoin d’y donner suite.

Seul Dieu a le pouvoir de ressusciter les morts ...