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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voilà un roman qui a tout d'un feel-good, d'une lecture qui fait du bien, qui réconforte, même si un peu trop too much que pour être réaliste.

Je ne vais pas pinailler, parce que dans le fond, ce genre de lecture n'est pas désagréable, de temps en temps.

Agathe Langley est née à la mauvaise époque : celle où les femmes avaient juste le droit de se taire, de ne pas être plus intelligente que les hommes (pour ne pas leur faire de l'ombre à ces pauvres chéris), à se marie, pondre des enfants et tenir leur maisonnée, en donnant des ordres aux domestiques si elles évoluaient dans le monde des gens avec du fric.

Hélas, Agathe aime la physique et les conversations qui ne sont pas futiles. de plus, elle a du mal à tenir sa langue et dit souvent tout haut ce qu'elle aurait dû se contenter de penser tout bas. Bref, elle est un anachronisme dans cette bonne société, surtout qu'elle aimerait étudier la physique en toute liberté et non en cachette.

Ce roman ne manque pas de bons sentiments, notamment avec ce voisin qui lui permet de rester une semaine, avec chaperon, chez lui, afin de lire des ouvrages de physique dans sa biblio.

Le défaut majeur du roman est le côté manichéen des personnages : les bons sont bons et les méchants sont mauvais comme pouvaient l'être les hommes de cette époque : pour eux, la place de la femme était au foyer (Landru, Petiot, non, pas de mauvais jeux de mots !!), elle n'est pas capable de réfléchir, d'être l'égale de l'homme en matière d'intelligence. Ce n'est pas dans leur programme cérébral que de voir des femmes arriver au niveau des mecs. Autant espérer qu'un chien puisse utiliser un ouvre-boîte…

Hélas, à cette époque, ce genre de pensée était la norme et on ne va pas se leurrer, de nos jours, certains voudraient nous renvoyer à nos casseroles. Les personnages "méchants" du roman étaient donc des purs produits de l'époque.

Par contre, tous les personnages du côté des Bons font plus anachroniques dans le tableau, surtout qu'il y en a beaucoup qui sont tolérants, compréhensifs,… C'est appréciable, mais ça fait un peu too much. Pourtant, j'ai adoré ces personnages gentils. Comme quoi, rien n'est inscrit.

Anybref, ce roman est bourré de bons sentiments et à tout d'un feel good qui fait du bien par où il passe, malgré ses petits défauts et son manichéisme. de temps en temps, on a besoin que les gentils gagnent et que l'on avance dans les droits des femmes, dans la manière qu'ont les hommes de percevoir l'autre sexe.

Une lecture détente qui m'a fait du bien, parce que le roman qui je vais lire ensuite est roman noir bien poisseux, où les méchants sont d'une autre trempe que ceux de ce gentil livre.

Maintenant, je vais descendre dans le Sud profond de l'Amérique, chez les racistes, xénophobes, assassins… Je vais regretter les gentils.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Belle découverte que ce roman classé "jeune adulte" de Mary Orchard !
Nous sommes fin du 19ème siècle dans la campagne anglaise, dans un manoir dont le propriétaire excentrique vit de manière non conventionnelle pour l'époque.
Il ne peut donc que bien s'entendre avec Agathe, jeune fille qui étouffe dans la maison de ses parents. Elle ne s'intéresse qu'à l'astrophysique et ne correpond pas à ce qu'on attend d'une jeune fille de bonne famille car "personne ne veut d'une fille qui essaie de réfléchir comme un homme".
Comme nous sommes dans un feel good, la recette du bonheur "sous les étoiles de Bloomstone Manor" : du thé, des scones, des roses et des livres.
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L'Angleterre du 19ème siècle n'a pas fini d'inspirer nos auteurs contemporains. C'est un contexte comme un autre, mais comme il est à l'origine de monuments de la littérature, il créé parfois des attentes démesurées.
Entre l'époque et l'enthousiasme de mes copinautes, je partais avec un a priori plutôt positif. Peut-être trop.

L'ambiance et les personnages (gentils) sont agréables et le propos d'une grande bienveillance. Prôner le respect et la tolérance ne peut pas faire de mal, surtout quand ces valeurs concernent aussi bien les femmes, les homosexuels que les serviteurs.
Cela posé, il m'a manqué un brin d'originalité.
Parallèlement, les gentils et les méchants sont figés dans leur rôle, sans grande évolution. Seul le rapport au "petit personnel" m'a semblé assez nouveau.
Cet élément est d'ailleurs la raison pour laquelle il fait bon vivre à Bloomstone Manor.

Mais tout cela manque trop de crédibilité et d'enjeux forts à mon goût. L'intrigue est cousue de fil blanc et la résolution bien moins moderne que certains des personnages mis en scène.
Cependant, si ce roman n'a pas répondu à mes attentes, nombre de lecteurs l'ont apprécié.
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Chouette roman jeunesse ! On suit l'aventure de Agathe Langley, jeune fille passionnée d'astrophysique, dans ses recherches scientifiques et dans sa résistance contre les normes de la société du XIXème siècle qui étouffent les rêves des femmes.
J'ai eu du mal à entrer dans l'histoire car je n'arrivais pas à m'immerger dans le cadre spatio-temporel. Je trouve que les dialogues et la narration de l'héroïne ne collent pas toujours à la réalité de l'époque. Toutefois, les recherches scientifiques de Agathe ont attisé ma curiosité et j'ai fini par m'attacher à son personnage déterminé et loyal, malgré une naïveté gentiment agaçante.
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Sans cette magnifique couverture (à laquelle j'ai résisté durant des jours), je pense que je serai restée sur ma première idée : attendre le format poche pour mon achat.

Nous sommes en 1898 dans le comté de Suffolk, à l'est de l'Angleterre. Sous les étoiles de Bloomstone Manor, Agathe, notre héroïne de 19 ans, est bien décidée à ne plus subir et souffrir des convenances de son époque ; elle ne sera d'ailleurs pas la seule dans ce panel de personnages. le texte étant à la première personne du singulier, nous partageons ses joies autant que ses frustrations. Sa passion pour l'astrophysique égraine les flâneries de son quotidien, mais ne sera qu'un prétexte dans la trame de l'histoire. À ce sujet, nous aurons quelques dialogues flous, techniquement nébuleux et heureusement rares ; comme certains protagonistes, nous profiterons de son enthousiasme pour cette discipline, mais de loin. Un peu déçue de ce constat, de l'intrigue amoureuse principale très classique, c'est Lord Stone ; le propriétaire du manoir, tout aussi atypique et fort charitable, que ma curiosité suivra discrètement.

C'est un premier roman de l'auteure, un young-adult au style feel-good, fluide et agréable à lire.

J'ai imaginé sans peine ces décors champêtres, le parfum du troène en fleur et celui des pâtisseries à l'heure du thé. Il est dommage que leurs charmes, trop souvent répétés en tête de chapitre, finissent par me lasser. Dans l'ensemble, les saisons se succèdent sans la patine du temps, tout reste lisse, propre, beau et désirable… Un peu trop. Comme si l'usure n'avait pas sa propre beauté. Une règle en écriture " Si la poussière s'absente, donne-moi l'odeur de l'encaustique, ces choses que l'on perçoit sans même y penser". Sur ce point le livre comble virtuellement l'odorat et le goût, mais les sons manquent un peu.

On retrouve les événements habituels des romans de Jane Austen, sans son sens critique et satyrique ; du cérémonial guindé des bals à l'averse intempestive. Mary Orchard pour sa part donne à voir et à méditer sur les circonstances et dilemmes qui ont perduré ou évolué dans l'histoire de nos sociétés, quitte à frôler l'anachronisme.

Je dirais que l'on est à Bloomstone Manor aussi bienvenue que dans le Sanditon imaginé par Andrew Davies (série librement adaptée du roman inachevé d'Austen). Il n'y a pas l'ambiance balnéaire, ni la mer, et pourtant le rythme s'imprègne d'une ondulation douce et régulière, comme ces fines vaguelettes qui s'étendent et s'étiolent sur la plage tout en caressant nos pieds.
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Je ferme la dernière page et je me rends compte que les trois derniers chapitres ont enfin reussi a me happer dans ce livre.
J ai eu un peu plus de mal pour le reste. l'histoire est intéressante neanmoins je regrettais un manque de profondeur des personnages, des descriptions qui restent a mon gout de surface.
J etais très intriguée par l enthousiasme suscité par ce livre que je ne partage pas tellement.
Il me semble qu il s agit de littérature jeunesse donc peut-être est ce lié ?
C est un livre que je ne garderai pas dans ma bibliothèque mais j offrirai a ma niece de 14 ans.


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