La chambre sans murs

Ces poésies de Morgane Ortin ont été écrites « de manière diffuse et désorganisée », un peu à la manière d'un journal intime. Car oui, l'auteure nous parle d'elle, de son intimité, elle se confie simplement et avec sincérité.

« L'amour n'est-il pas simplement
Ce mouvement des corps
Et des coeurs
Dans lequel on se laisse ravir
Dans le plus grand ravissement ?
C'est ravissant »

L'amour, et cette complicité dans l'amour, revient souvent. Tantôt « tu », tantôt « il », l'être aimé revient sans cesse sur le devant de la scène.

« Je te regarde et je ne sais plus vraiment si tu es toi, si tu es moi… »
Le manque de l'autre, l'absence et la rupture sont aussi très présents.
L'amour des corps prend tout son sens avec sensualité
« Les vagues de ta langue
La sueur de mes mots
La symphonie de tes jambes
L'ivresse de ta peau. »

La poétesse parle aussi de transmission à travers les femmes, « et toutes les générations qui [l'] ont précédée. »
Note d'espoir également, malgré l'absence, le manque, la douleur, il y a l'acceptation et la résilience.

« Creuser dans l'obscurité
C'est donner à la lumière
La chance de passer. »

L'écriture, simple et fluide, laisse transparaitre l'émotion.

J'aime l'idée d'avoir ce recueil sur ma table de chevet et d'en feuilleter quelques pages au gré de mes envies. Alors je n'ai pas beaucoup de points de comparaison mais je peux vous dire que j'ai aimé me laisser porter par la magie des mots. Je me suis même surprise à en lire quelques passages à haute voix.

L'autrice accordent les mots les uns avec les autres pour nous parler de ces êtres qui s'attachent puis se détachent, de ces moments où ils ne font plus qu'un jusqu'à se perdre l'un dans l'autre. Elle nous offre son regard sur ces verbes qui ponctuent notre vie : aimer et être aimé, s'unir et se désunir, construire et reconstruire...

J'ai apprécié me laisser bercer par la douce mélodie de ces poèmes sensuels, mélancoliques et passionnés. Des textes pour exorciser les peines, faits de silence, de passion et de souffrance. Une ode aux amours passés qui résonnera sans nul doute dans le coeur de chacun.

J'ai découvert Morgane Ortin sur Instagram, avec son compte, Amours solitaires. Puis ses deux ouvrages du même nom. Lorsque j'ai vu celui-là, je n'ai pu résister à lire quelques passages et j'ai été directement séduite.

Oui la poésie me charme… et je regrette qu'elle ne soit pas davantage appréciée… la beauté des mots… un voyage sensoriel à mon sens… et une invitation aux rêves…

Ayant avoir lu, Amours solitaires, que j'ai énormément apprécié, j'ai vraiment eu l'envie de lire ce recueil et j'ai vraiment bien fait. J'ai aimé y retrouver diverse sentiments, et c'est sûrement ce qui m'a fait aimé la lecture de celui-ci! Là tournure des phrases, les choix de mots, waaaaa c'était wow

J'attendais beaucoup de ce premier recueil de poésie de Morgane Ortin, et ce fut une vraie jolie lecture.

L'autrice a une très belle plume, ainsi qu'une certaine maîtrise du rythme, auquel je suis très sensible en poésie, qui a véritablement su me cueillir et me séduire.

Si la thématique du recueil est majoritairement amoureuse, et que l'amour de l'autre n'est pas ce qui plaît le plus en poésie, car souvent éloignée de moi, là où j'ai besoin d'une poésie qui me fasse écho, j'ai été touchée par l'écriture. La force alliée à une certaine vulnérabilité et douceur. Tout un paradoxe qui fonctionne pleinement.

Mais au-delà de tout ça, ce que nous offre « La chambre sans murs », c'est surtout une (re)conquête de soi, et même l'amour de soi, lorsque l'on s'est trop perdu dans l'amour de l'autre, la transcendance de la douleur, du manque et des héritages. C'est la délivrance, aussi. J'ai apprécié me retrouver dans certains poèmes, cela m'a permis de me sentir plus proche de ma lecture et de l'autrice.

Un joli premier recueil de poésie de la part de Morgane Ortin, pour une jolie lecture.