Voilà. Ça, j'aime.
Une des particularités à se faire offrir des livres, c'est que des fois, vous vous demandez comment la personne qui vous les offre a fait le chemin dans sa tête qui mène jusqu'à la satisfaction de vous faire « découvrir » quelque chose.
Lila m'a offert le premier tome des Liens du sang, et quand j'ai vu la couverture j'ai été surpris d'y voir une illustration chaleureuse ; une mère et son enfant, quelque chose de classique… du moins jusqu'à ce que je remarque l'estampillage seinen (mangas pour adultes).
Je pense que Lila a su me cerner parce qu'elle sait à quel point j'aime être surpris et qu'on défonce les codes de narrations classiques.
Car sous ses allures de manga à la couverture joviale et rassurante,
Shuzo Oshimi nous embarque dans une histoire malsaine, où chaque case donne l'impression que quelque chose va se fissurer, se déchirer, là à l'intérieur de notre cerveau, comme s'il détenait l'interrupteur capable de nous faire disjoncter en deux secondes.
Les illustrations rendent énormément compte des névroses et des angoisses. On peut dès lors tout à fait somatiser librement en s'étourdissant et ainsi, se payer un tour de manège gratos au pays des paniques.
Seiichi vit dans une famille où tout semble normal en surface. D'ailleurs il ne se rendrait compte de rien si on ne se moquait pas de lui et de sa relation privilégiée avec Seiko, sa mère.
Rien de très méchant jusqu'à ce que la fille dont il est amoureux lui demande si elle peut venir chez lui. Seiichi rentre chez lui et demande à sa mère qui lui explique que d'abord ils doivent partir quelques jours en forêt pour une sortie familiale…permettant au premier point de rupture de faire son apparition…!
Un excellent premier tome (j'ai dévoré le deuxième dans la foulée, et je veux déjà lire le troisième…).
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