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4,09

sur 205 notes
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C'est l'image de la couverture qui m'a décidé à découvrir ce manga, le dessin est très doux, il ressort de la quiétude, un amour profond. Pourtant, le titre parait plus percutant et se met un peu en opposition... Seiichi est un adolescent comme un autre. Les scènes avec ses amis, ou sa famille donne un aperçu de sa personnalité : calme, posé, courtois. Il n'y a pas beaucoup d'actions dans ce premier tome, mais on voit souvent sa mère observant d'un air souriant... Peu de mouvements, des scènes de la vie quotidienne, des remarques, des souvenirs... Et puis la dernière scène, surprenante mais attendue aussi. Shuzo Oshimi arrive à faire un manga puissant rien qu'avec des poses, des visages, une ambiance pesante... On arrive à saisir, deviner les personnalités rien qu'avec l'expression de chacun. Excellent !
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Club N°51 : Manga sélectionné ❤️
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Manga dérangeant.

J'ai bien aimé cette atmosphère glaçante et l'envie de lire la suite.

Nolwenn
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Premier tome un peu long mais le tout est tout bonnement glaçant et j'attends effectivement le dénouement avec crainte et envie.

Gwen
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L'histoire d'une famille japonaise qui semble la plus normale au monde mais...

Manga qui met mal à l'aise, malgré tout, j'ai envie de voir comme tout cela va tourner.

Aaricia
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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Avertissement : l'anecdote ouvrant cette critique est une semi-fiction. Je n'ai pas été embêtée dans le métro récemment. J'insiste sur le mot « récemment ».

« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, je suis super énervée !

-Ah bon ? Pourquoi ?

-Parce que je prenais le métro ce matin, tranquille, je me récitais mes chansons préférées d'Ultra Vomit pour passer le temps en m'amusant…

-Et alors ?

-Et alors, devant moi, il y a ce type, il me dévisage ! Enfin… vu ce qu'il matait, je devrais dire « il me dépoitrine », mais ça n'existe pas.

-Je vais me répéter, mais… et alors ?

-Et alors ce dégueulasse me regardait de façon obscène et dégueulasse, tu sais, le regard qui te dit « mmmh, voilà un morceau de viande que je passerais bien à la casserole » ! avec un petit sourire en coin de pervers dégueulasse satisfait et il n'arrêtait pas !

-Tu lui as hurlé dessus ?

-Non, euuuh… non, je suis partie dans un autre wagon. Parce qu'il me flanquait les chocottes.

-Bon, en même temps Déidamie, ça vaaaa, il ne t'a rien fait, le gars. Tu peux quand même pas reprocher aux gens de regarder, hein ! En plus, tu peux même pas prouver que son regard était obscène. Et quel rapport avec la critique du jour ?

-Ah oui. Alors aujourd'hui, on va parler d'un manga qui s'appelle Les liens du sang, tome 1, signé par Shûzô Oshimi.

Or donc Seiichi a quatorze ans et vit sa vie banale et tranquille de collégien, entre ses copains relous mais sympas, son père absent et sa mère affectueuse. Un jour, Shige, son cousin, lui dit « Ta mère te couve trop ». Seiichi se fâche, mais doute désormais. Est-ce que le comportement de sa mère est normal ?

Alors, la première chose qui m'a fait désirer ce manga de tout mon petit coeur ardent, c'est la jaquette. Regardez cette beauté ! le portrait d'une mère et de son bébé, façon aquarelle, un portrait qui dégage amour, chaleur et sérénité. Cette maman est comblée par la maternité, ça se voit.

Hélas, le contenu illustre une fois de plus l'adage selon lequel une couverture n'est pas fiable : Les liens du sang ne raconte pas une belle histoire entre une mère et son fils, mais décrit une relation malsaine et abusive.

-Ouaaaais… alors, moi je tiens à dire que dans tout le début, je vois rien d'abusif, hein… c'est juste une mère qui adore son fils, voilà tout ! C'est normal de faire des câlins et des bisous ! ‘Fin, je crois…

-Oui, c'est normal, mais pas de sa façon à elle. Et c'est là, l'un des points forts de ce manga : pris isolément, aucun des faits ne prouve quoi que ce soit. C'est quand tu les mets tous bout à bout que tu sens que quelque chose de malsain se trame.

Et comme les faits ne dépassent jamais la limite de l'indécence, de l'insupportable, ils sont impossibles à reconnaître comme malsains. Seiichi, bien qu'averti par Shige, ne peut pas réagir ni intervenir : même s'il est mal à l'aise, il ne peut pas dire que les bisous, il en a marre. Quoi de plus normal, les bisous sur la joue par maman ?

Le manga joue sans cesse sur cette limite, sur cette façon d'instaurer une ambiance trouble, où les gestes innocents ne le sont pas, mais pour des raisons impossibles à verbaliser, parce que tout repose sur l'intangible, le non-dit. Tout repose sur ce que tu ne peux ni nommer, ni… prouver.

-Aaaah ! C'est ça, le rapport avec le pervers du métro ! Il te fait sentir sale, mais tu ne peux rien dire, vu qu'il n'y a rien de concret.

-Exactement. Et dans le cas de Seiichi, la sensation de malaise se double d'angoisse : et s'il se trompait ? S'il interprétait tout mal ?

-C'est pas dit explicitement, ça…

-Non, en effet, je le déduis de ses expressions.

-Ouais, mais bon, tu parlais « tout est dans l'ambiance ». Concrètement, je vois pas comment c'est fait.

-Par l'utilisation abondante de gros plans sur les visages.

-Euuuh, Déidamie, c'est la norme en matière de mangas !

-Pas comme ça. Pas de façon aussi intense, aussi… hors sujet. Cette accumulation de gros plans provoque une sensation d'oppression, d'étouffement. Un peu comme si la mère devenait tout l'univers de Seiichi : plus rien n'existe en dehors d'elle.

Les yeux et les bouches sont travaillés avec un soin particulier, tu peux même voir les gencives de certains persos. Parfois, ils ressortent si nettement, si noirs, si foncés dans le blanc qu'ils en paraissent inquiétants. Un peu comme si quelque chose de mal pouvait arriver par eux. Ce qui n'est pas tout à fait faux : le regard et les paroles peuvent blesser durablement.

J'ajoute le fait qu'il fait chaud. Très chaud.

-C'est normal, Déidamie, on est en août, l'été, tu te souviens ?

-Mais non, banane. L'histoire se déroule dans une petite ville de province où il fait très chaud. Tout le monde est donc moite et rougissant, ce qui achève de coller une atmosphère poisseuse sur l'histoire.

Les liens du sang ne contiennent pas de scène insoutenable dans ce premier tome. Et la conclusion dudit tome s'est révélée tout à fait inattendue.

Bref : un dessin bellement travaillé, une histoire mise en scène avec subtilité, une ambiance glauque parfaitement réussie sans sombrer dans le sordide ni dans l'horreur : ce manga est bien parti pour être mon coup de coeur de l'année. »
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Glaçant
Dès les premières pages en couleur, les premières cases, on est glacé.

Puis ensuite dans les cases, les gros plans, les sourires fins non francs, on sent la pression monter, l'inéluctable, la page qui de nouveau va nous glacer comme l'introduction.

Quel talent d'arriver à monter la tension au fil des cases, alors que les personnages suent, peinent et transpirent dans le plein été, au son assourdissant des cigales.

Je ne lis pas beaucoup de manga, j'en maîtrise peu les codes, mais j'apprécie d'autant plus ceux qui traitent avec sobriété et rythme mesuré des sujets graves ou perturbants.
Un premier tome qui sera suivi des autres, j'ai envie de lire la suite désormais.
On dit qu'on aime se faire peur, mmmh ?

[Masse critique]
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Un premier tome intéressant et prometteur qui nous montre le quotidien d'une famille dont le père est souvent absent. La mère et le fils adolescent ont donc une relation fusionnelle qui au départ du roman semble normale mais qui petit a petit devient inquiétante.

Les dessins sont beaux et les chapitres se succèdent montrant des petites scènes de la vie quotidienne de la famille. le personnage de la mère est bien évidemment le plus inquiétant et j'ai hâte de la découvrir davantage, connaitre son passé pour essayer de comprendre le présent et ses réactions.

La fin est complètement inattendue et renversante (sans mauvais jeux de mots), j'ai vraiment été très surprise. Ça donne vraiment de lire la suite.

Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Seiichi est un adolescent en apparence comme les autres. Il va au collège où il a des amis, craque pour une jolie fille de sa classe et a des parents aimants. Son père travaille beaucoup et est souvent absent. C'est donc sa mère qui s'occupe principalement de lui. Une mère attentive, protectrice, "mère-poule" dirait sa tante. Trop "mère-poule" ? C'est ce que Seiichi commence à se demander suite aux remarques de ses amis et de son cousin.

La couverture de ce seinen attire l'oeil par un dessin et des couleurs très doux. La première impression est l'image d'une maman pleine d'amour pour son bébé. L'histoire de Seiichi et de Seiko, sa mère, nous révèle par la suite que l'image de cette famille banale est ternie par une relation peut-être un peu trop fusionnelle entre la mère et le fils. Demandeuse de câlins, Seiko ne voit pas que son fils grandit et que certains gestes le dérangent. Jusque-là, rien de vraiment dérangeant. Mais l'omniprésence de sa tante et son cousin chaque week-end est également un frein au développement de ses relations amicales et amoureuses. Progressivement, on entre donc dans une histoire de plus en plus étouffante, voire malaisante. le graphisme très réaliste, le cadrage, mettent très bien en relief les expressions des personnages, à savoir tout ce qui relève de la gêne et du malaise chez Seiichi qui ne sait en fait pas trop quoi penser de cette situation mais aussi des sourires énigmatiques de Seiko.
Un premier volume dont l'intrigue monte en intensité au fil des pages et qui explose sur la fin pour nous laisser face à un véritable drame.
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Seiichi vie dans une famille unie entouré d'un père salarié et d'une mère au foyer. Son cousin vient souvent le week-end jouer avec lui et ce dernier lui fait la réflexion que sa mère le couve trop... surtout pour un ado.

Les liens du sang est un nouveau manga qui montre une vie de famille banale vue de l'extérieur, mais les attentions ou des gestes de sa mère agacent Seiichi, quoi de plus normal pour un ado quand sa mère veut lui faire un bisous. Mais au fil des pages un malaise s'installe jusqu'au rebondissement des dernières pages.
J'ai hâte de découvrir le tome 2.
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Une couverture aussi pure, innocente et aimante sous couvert de la collection Ki-Oon Seinen... ça fait tout de suite tilt ! Mais que nous a donc déniché la maison d'édition ? Rapidement, on rentre dans le contexte d'une vie familiale assez standard de la société japonaise : un père pris par le boulot, une mère au foyer, un ado sérieux. Schéma classique, vie banale, routine campagnarde. Jusqu'au moment où l'auteur décide de mettre l'accent sur certaines scènes par des gros plans, des rougeurs et des regards hésitants et perturbés. Tout repose sur cela dans ce premier tome : des moments de malaise où on sent que ça va basculer dans le malsain. Ça se lit vite, c'est attractif mais aussi perturbant. D'où ma note partagée :)
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Les Liens du sang est le premier manga à m'avoir donné envie de (re)dessiner. J'adore le coup de crayon, les choix de paysages, la façon de découper l'action, les visages, le regard, les mains.

Ce premier tome plante des graines. le rythme peut paraître lent. On y découvre une famille qui semble banale mais où chacun manifeste de l'angoisse à sa manière. le père s'abstient. La mère mémorise et garde sous emprise. le garçon est sous emprise, harcelé et veut découvrir.

Je trouve que l'auteur dépeint une fresque d'une partie des familles avec une hypocrisie ambiante (le père, la tante, le cousin).
La frontière entre se sentir en sécurité et en danger est si infime. Comment Seiichi peut-il croire qu'il n'est pas à l'abri aux côtés de sa maman ? le personnage de Yuiko l'aidera certainement...
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Voilà. Ça, j'aime.

Une des particularités à se faire offrir des livres, c'est que des fois, vous vous demandez comment la personne qui vous les offre a fait le chemin dans sa tête qui mène jusqu'à la satisfaction de vous faire « découvrir » quelque chose.

Lila m'a offert le premier tome des Liens du sang, et quand j'ai vu la couverture j'ai été surpris d'y voir une illustration chaleureuse ; une mère et son enfant, quelque chose de classique… du moins jusqu'à ce que je remarque l'estampillage seinen (mangas pour adultes).

Je pense que Lila a su me cerner parce qu'elle sait à quel point j'aime être surpris et qu'on défonce les codes de narrations classiques.

Car sous ses allures de manga à la couverture joviale et rassurante, Shuzo Oshimi nous embarque dans une histoire malsaine, où chaque case donne l'impression que quelque chose va se fissurer, se déchirer, là à l'intérieur de notre cerveau, comme s'il détenait l'interrupteur capable de nous faire disjoncter en deux secondes.

Les illustrations rendent énormément compte des névroses et des angoisses. On peut dès lors tout à fait somatiser librement en s'étourdissant et ainsi, se payer un tour de manège gratos au pays des paniques.

Seiichi vit dans une famille où tout semble normal en surface. D'ailleurs il ne se rendrait compte de rien si on ne se moquait pas de lui et de sa relation privilégiée avec Seiko, sa mère.

Rien de très méchant jusqu'à ce que la fille dont il est amoureux lui demande si elle peut venir chez lui. Seiichi rentre chez lui et demande à sa mère qui lui explique que d'abord ils doivent partir quelques jours en forêt pour une sortie familiale…permettant au premier point de rupture de faire son apparition…!

Un excellent premier tome (j'ai dévoré le deuxième dans la foulée, et je veux déjà lire le troisième…).


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