Le mot est devenu plus important que le réel. C'est le truc. Et à moins de laisser tomber cette addiction aux mots, vous ne serez jamais en mesure de faire face à la réalité. Il n'y a pas d'autre barrière.
Un mental humain est comme un bol de mendiant. Vous n'arrêtez pas de le remplir et il reste vide. Vous y jetez le monde entier, toutes sortes de mondes, et ils disparaissent tout simplement sans faire de bruit. Vous n'arrêtez pas de donner et il mendie encore.
Un vrai maître ressemblera toujours à un ennemi, et c'est là le critère. Un faux maître vous aidera toujours à rêver ; il ne perturbera jamais votre rêve.
Le mental ne peut pas être sain,car il ne peut jamais être entier. Le mental est toujours divisé ; sa base est la division. S'il ne peut pas être entier, comment peut-il être sain? Et s'il ne peut pas être sain, comment peut-il être saint? Tout mental est profane. Il n'existe rien de tel qu'un mental saint. Un homme saint vit sans mental, car il vit sans division.
Dans l'ultime, le mental orienté vers un but est l'obstacle - le plus grand obstacle. Soyez, tout simplement - l'ultime arrivera. Que ce soit la décision de l'ultime, son problème, pas le vôtre.
Acceptez la réalité tel que vous êtes et tel que le monde est. N'essayez pas de changer quoi que ce soit - et l'illumination est là. Et alors, tout change.
« La voie est parfaite comme un vaste espace où il ne manque rien et où rien n’est en excès. » Tout est comme cela doit être, en parfait équilibre. Mais vous, vous chancelez, vous ne savez pas où aller, vous êtes divisés. Pensez-y : si l’homme disparaît de la terre, le monde sera absolument parfait, parfaitement beau - il n’y aura aucun problème.
C’est avec l’homme que les problèmes arrivent, parce que sa manière de voir les choses peut se fausser, parce qu’il a une conscience. Et cette conscience crée des problèmes. Comme vous pouvez être conscients, vous pouvez diviser les choses. Comme vous pouvez être conscients, vous pouvez dire : « ceci est juste et cela est faux. » Comme vous pouvez être conscients, vous pouvez dire : « ceci est laid et cela est beau. »
Cette conscience ne suffit pas. Si elle s’amplifie, si elle devient un cercle, une conscience parfaite, alors tout se pose à nouveau.
Mais votre mental dira : « Si tu n’as pas de préférences, tu deviendras un animal. Si tu ne choisis pas, quelle différence y aura-t-il entre un arbre et toi ? » Il y aura une différence, une grande différence, mais pas une différence introduite par le mental - une différence qui naît à travers la conscience. L’arbre est sans choix, inconscient. Vous serez sans choix, conscients. C’est ce que signifie une conscience sans choix et c’est la plus grande distinction qui soit : vous serez conscients de ne pas choisir.
Et cette conscience vous donne une paix si profonde... Vous devenez un Bouddha, vous devenez un Sosan, un Chuang Tseu. L’arbre ne peut devenir un Chuang Tseu. Chuang Tseu est comme un arbre, et davantage. Il est comme un arbre en ce qui concerne le choix, il est absolument différent en ce qui concerne la conscience. Il est totalement conscient qu’il ne choisit pas.
Ce n’est pas un érudit, c’est un sage. Il a pénétré le mystère et ce qu’il apporte est très important. Il peut vous transformer totalement, complètement. Si vous l’écoutez, le fait même de l’écouter peut devenir une transformation, car ses paroles sont de l’or le plus pur.