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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voilà un livre qui s'il n'avait pas été écrit par un auteur gabonais aurait sûrement obtenu les foudres des autorités du pays, tant la caricature d'une société corrompue y suinte à chaque page.
Alors oui, il est écrit dans la « langue locale » et certains mots et certaines expressions prêtent à sourire, mais c'est bien tout.
L'auteur nous raconte l'histoire de Solo un p'tit gars qui sort de taule pour divers trafics et qui va se retrouver dans une embrouille qui le dépasse.
Mais au final on comprend que dans cette société les voyous de haut vol, les flics ripoux, les politiques corrompus jusqu'à la moelle s'en sortiront toujours et ce sont ceux qui tentent de survivre avec des petits trafics qui eux paieront la note.
Un roman noir qui se veut haut en couleurs mais l'apport de ces expressions locales souvent plaisantes qui pourraient l'alléger ne peut pas faire oublier le fond, entre corruption, meurtres rituels d'enfants, et autres tortures policières dont le seul but n'est pas toujours destiné à faire avancer l'enquête en cours mais à permettre aux policiers de se faire un maximum de fric.
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Un roman court, mais dense ! Voilà comment je pourrai décrire en cinq mots ce roman si j'avais cette contrainte. Malheureusement pour vous je ne l'ai pas donc je vais m'étendre un peu sur le sujet 😉

Une série de meurtres d'enfants secoue Kinshasa. On parle de rituels pour porter chance à certains politiciens. le commissaire a des ordres, il doit retrouver les auteurs de ces massacres. Il missionne deux policiers sur cette affaire. Mais à Kinshasa, il y a bien d'autres soucis que celui-ci.

Babette était une cinglée. Une véritable amazone. Elle n'avait pas froid aux yeux. Son histoire était presque la même que celle de toutes les fausses Blanches qu'on pouvait croiser dans cette vile.
Babette n'avait pas connu son père, un coopérant Blanc-manioc qui était rentré dans son pays quelques mois avant sa venue au monde. Sa maman en avait souffert car il lui avait fallu supporter le regard des autres. Elle était morte quelques mois après la naissance de Babette. Et Babette s'était retrouvée de matin bonheur seule dans la vie. Elle avait été recueillie par un de ses oncles alcoolo qui la prenait dans son lit pour la doublure de sa femme qu'il venait de perdre lui aussi, dès les prémices des seins de sa nièce. Puis le drame était arrivé. Un soir, elle l'avait coutoyé dans le dos. Et la déchéance avait commencé. Elle avait fait six mois de taule. Et à sa sortie, elle n'était plus la même.
La première chose que je peux vous dire c'est qu'il n'ai pas facile de suivre la multitude de personnages. Je me suis, part moment, un peu mélangé les pinceaux. Il y a environ 5 groupes de malfrats ou policiers. Donc quand je dis que ce livre est dense c'est tout simplement par ce qu'il n'a pas de temps mort.

Par ailleurs, l'auteur décortique une société gabonaise infectée par les divers larcins (vol, chantage, meurtre ), les personnages sont des flambeurs, qui picolent, se droguent et vont voir les putes. Bref une peinture très peu reluisante. On cherche les gens honnêtes ! D'ailleurs, on n'en trouve aucun !

Les flics ne sont pas mieux. Ils s'enrichissent sur le dos des divers « bandits » qu'ils rencontrent. Ils sont infidèles et menteurs. Quand aux politiciens et bien ce sont des politiciens là on est moins surpris !

J'ai beaucoup aimé l'écriture imagée de l'auteur, avec les expressions gabonaises. Les mots modifiés pour leur donner un autre sens ( Coutoyer pour donner des coups de couteau) . Cela donne un exotisme au texte qui vous fait sourire. Une véritable immersion.

Donc au-delà de ce regard critique qui vous fait réfléchir, ce roman est une plaisante lecture 🙂
Lien : https://lesciblesdunelectric..
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Janis Otsiemi nous refait le coup de l'autopsie de la société gabonaise, une société gangrenée à tous les niveaux par la corruption et la malhonnêteté. Car tout y est bon pour récupérer de l'argent, le seul et unique leitmotiv de tout le monde. Si on avait l'habitude des policiers corrompus, arrêtant ceux qui font des excès de vitesse pour récupérer un paiement en liquide, on assiste ici à des dessous de table de plus grande envergure, avec une implication jusqu'au plus haut niveau de l'état.

Par rapport à La vie est un sale boulot, on retrouve les thèmes, les personnages et la construction classique d'un roman noir. Mais la grosse originalité de Janis Otsiemi tient en deux éléments qui donnent un énorme plaisir à la lecture de ses livres. La construction est ici plus complexe, avec plus de personnages tous formidablement vivants, réalistes et l'on suit la logique de la narration avec étonnement si ce n'est de l'effarement. Je me doutais de la corruption mais Otsiemi nous montre qu'elle a lieu à tous les niveaux et que cela devient parfaitement naturel, une sorte de moyen de survie pour tout un chacun.

Enfin, il y a le style de Janis Otsiemi. Ecrire dans le patois gabonais, tout en étant explicite pour nous, gens de la métropole est un exploit. Cela en fait un livre extrêmement plaisant, voire drôle à lire par moments. Cela nous fait voyager dans ce pays, on ne nous montre pas la façade touristique, mais ce qu'il y a derrière le décor. Ce livre est tellement bien fait que j'ai eu l'impression de lire un reportage, ce qui m'a fait froid dans le dos ; cela m'a impressionné de voir un pays entraîné dans la spirale infernale de la corruption. Décidément, Janis Otsiemi confirme de la plus belle des façons qu'il est un auteur à suivre et vous auriez tort de laisser passer cette chance de lire un livre au style direct, acéré et coloré. Un mélange exotique et détonnant.
Lien : http://black-novel.over-blog..
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Voyous, flics ripoux, baises tarifées... aucun personnage auquel m'attacher et une histoire qui fait un inventaire des trafics et embrouilles le tout finissant pareil. Et la langue inventive m'a paru forcée, et répétitive. Reste le Gabon. Bref, ce polar noir confirme que je ne suis pas une lectrice pour ce genre-là.
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Au Gabon, Solo vient de purger trois ans de prison
pour une bagarre qui a mal tourné. Son cousin Tito lui
propose une affaire : il lui suffit de voler une voiture,
de l'accompagner sur un coup puis de garder le
silence. Mais Solo se retrouve au coeur d'une intrigue
impliquant des politiciens. Traqué, il est forcé de se
cacher...
Un des intérêts de ce livre tient dans son écriture
imagée. L'utilisation de la langue « gabonaise » est
omniprésente. Mais chaque mot est expliqué en
note... L'auteur veut créer une ambiance locale. Du
coup soit on adhère soit cela devient gênant à la
lecture. de plus si Janis Otsiemi arrive à nous décrire
une société gabonaise à la dérive et un système
politique corrompu, il ne va pas au bout de son sujet.
Et l'intrigue reste elle aussi bien faible..
Personnellement j'ai eu du mal à entrer dans ce roman policier. Je le regrette car je suis persuader qu'il peut plaire à d'autres lecteurs. Pour moi, ça n'a pas matché !
Lien : https://collectifpolar.com/
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Libreville , la corruption de sa police , ses quartiers chauds , ses délinquants en tout genre , ceux qui volent les banques , ceux qui volent des voitures ... et tous les trafics possibles vente de cannabis, chantage etc... La vie quoi !

Ces derniers temps pourtant , de nouveaux crimes apparaissent , des enfants raptés sont retrouvés morts, monstrueusement mutilés . La police doit donc retrouver à tout prix ceux qui agissent ainsi
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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