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Citations sur Un cercle de lecteurs autour d'une poêlée de châtaignes (38)

Il semblait qu’on m’eût oublié tandis que, décortiquant mes châtaignes et dégustant le vin, je détaillais les uns et les autres, sans rien perdre de ce qui s’échangeait. C’est toujours pour moi un ravissement de découvrir les visages, de percevoir leur vérité profonde, de distinguer pour chacun une beauté particulière, même à ceux dont on dit, selon des critères discutables, qu’ils ne sont pas beaux.

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Certains livres, enchaîna Mehdi, sont d’une telle fertilité que lorsqu’on y plonge la tête la première, ils remplissent le vide, délivrent, détruisent insensiblement toute impression d’isolement. On se croyait séparé de tout, en rade, laissé pour compte, et on se retrouve réuni, accordé à tout, au diapason même de l’univers. C’est cela, le plaisir par l’excellence.
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Pour résumer nos propos de la séance précédente, dit Maylis, il s’avère souvent que c’est lorsqu’un ouvrage nous a plu outre mesure qu’il faut ensuite le redécouvrir dans ses plis et ses replis, et surprendre sans cesse des choses qu’on n’avait pas remarquées à la première lecture. En fait, c’est quand on a trouvé un livre qui nous correspond et nous bouscule de l’intérieur, qu’on le cherche le plus. Mais ce qui est particulièrement exaltant, ajouta-t-elle, c’est que chacun va trouver dans le même livre différent, comme si tout jouait à travers les angles taillés d’un cristal de Bohême, un corps à facettes ou un jeu de lentilles tantôt concaves et tantôt convexes : chacun le recrée diversement selon ses prismes personnels
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Ce n'est donc pas toujours, dit Maylis, revenant à sa première idée, la grande littérature qui nous fait évoluer, mais celle, quelle qu'elle soit, avec laquelle nous sommes en phase à un moment donné. (p.144)
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Un livre n'existe vraiment que dès lors qu'un lecteur l'a récréé en lui-même. (p.51)
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Le malheur des aigris, c'est de se dépiter de ce qu'ils n'ont pas et de ce qui n'arrive qu'aux autres, et le bonheur des joyeux, de découvrir sans fin ce qu'ils ont et ce qu'ils sont, en définitive de jouir sans frein d'eux-mêmes. (p.28)
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Il semble, par je ne sais quelle attraction magnétique, que certains livres attirent aussitôt à eux les lecteurs à qui ils sont destinés. Mais d'autres fois, non. Les livres leur arrivent par lents détours, par accident ou sur la recommandation parfois d'un proche, mais quelquefois, ils ne les atteignent jamais. Et c'est fâcheux, car, enfin, un livre n'existe vraiment que dès lors qu'un lecteur l'a recréé en lui-même
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J'ai compris que je n'étais en rien un écrivain, et je suis revenue à la lecture, qui offrait une part tout aussi créative. C'était en ouvrant des livres que j'avais commencé à vivre et c'est en continuant de lire que j'élargissais mon petit monde, découvrais des mondes que n'étaient pas les miens et que je pouvais partager.
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Au contraire du regret obsédant d’un éden perdu, de surcroît par notre faute, le paradis serait-il plutôt une nostalgie de l’avenir ? Ou, mieux encore, un désir impérieux du présent, une manière de ravissement, quand le miracle n’est jamais ailleurs qu’en nous-mêmes.
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Je trouvai la nouvelle venue physiquement à mon goût, fort différente d’Eliane, comme on le constate souvent chez des amies, se complétant merveilleusement grâce à des caractères opposés, si bien qu’il faudrait toujours les aimer, et sinon les aimer, du moins les apprécier, ensemble.
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