Cette productrice qui déboutonne sa chemise et se barbouille les lèvres de gloss avant de rencontrer un diffuseur, ces assistantes perchées sur des talons aiguilles lors de salons du livre ou de marchés du film, ces rires aigus aux moindres plaisanteries de leurs supérieurs hiérarchiques, cette minauderie à grande échelle, véritable stratégie de survie économique pour les femmes. Mais dans quel monde vit-on, si nous en sommes réduites à devoir séduire le patron ?
Je suis tombée dans ce piège parce qu'on éduque les femmes à se contempler morceau par morceau, entre le nez à refaire, les fesses à remuscler, les lèvres à repulper, les bras à raffermir, le sexe à épiler, nous ne nous envisageons jamais dans notre entièreté. Nous sommes morcelées, telles des poupées démembrées. Ce qui me reste de beauté n'est construit que de souffrances et de privations.
Je ne hais pas les hommes, que ce soit dit.
Il en existe certains pour qui j'éprouve une affection infinie.
Je ne les hais pas en tant qu'individus, je les hais au lit, nuance.
Il y a des âmes trop fragiles pour affronter la cruauté du monde, il en faisait partie.
Je ne suis pas mal baisée parce que je suis féministe, c’est absolument l’inverse : je suis féministe parce que je suis mal baisée.
Voilà qui leur semblerait au delà du réel, l’idée que l’on puisse plus facilement atteindre l’orgasme en regardant un mur blanc ou un radiateur (…)
Il y a des âmes trop fragiles pour affronter la cruauté du monde, il en faisait partie.
Ah bravo, elles sont belles les féministes en carton, à vouloir abolir le genre et à fantasmer sur des caricatures de virilité !
Cela confirme ce que je dis depuis le début : la première fonction d’une femme dans la société, c’est d’être baisable, pas de produire de la pensée.
Quelle hypocrisie, quand on sait qu’au fond notre rôle de femme hétéro est en premier lieu d’être baisable et de tirer profit de cette baisabilité.
Je suis une mauvaise victime, toutes le sont d'ailleurs.