Tout le monde connaît les Dalton, ils sont bêtes et méchants. On connaissait moins les aventures de leurs illustres cousins, juste que c'était Lucky Luke qui les avait mis hors d'état de nuire.
Faites table rase de ce que vous savez sur ces bandits, l'Histoire n'est peut-être pas celle que l'on nous a racontée… Même si elle était bourrée d'humour.
Les planches sont faites d'aquarelles et si au début j'ai eu un peu de mal avec elles, au fur et à mesure de ma lecture, je m'y suis adaptée, trouvant les dessins des visages très bien exécutés. Les couleurs sont assez claires, sobres.
Ce premier album nous raconte la véritable vie du gang Dalton, par l'entremise d'
Emmett Dalton, le dernier survivant. Il va raconter leur vie à un producteur de cinéma et, bien que la fiction se mêle sans doute à la réalité, les frères Dalton sont des gars bien sympathiques dans cet album. N'ayant pas été lire la vérité vraie, je ne puis me prononcer.
N'ayant pas le crime dans le sang, nos frangins étaient même des marshals, au service de la loi. Hélas, représentant de la loi, ça ne paie pas bien son homme et les Dalton quitte leur boulot pour devenir cow-boy.
Quelques combines pas très légales, le vol bête de l'argent du poker suite à des tricheries de la part des autres joueurs et voilà nos frères engagés sur le mauvais côté de la route, sans pour autant que cela soit irrémédiable ou catastrophique. C'est léger comme conneries, pas de quoi en faire des bandits.
Là où tout fout le camp, c'est lorsqu'on les accuse de l'attaque du train de la Wells Fargo et qu'eux ne se laissent pas faire. Normal, lorsqu'on se trouve à l'autre bout du pays et que personne ne veut écouter votre alibi, il y a de quoi être vénère.
C'est plus du western mélancolique, crépusculaire, que du western "bang bang". Les flash-back sont bien intégrés dans le fil de l'histoire, les cases de souvenirs s'insérant dans celles du récit de manière harmonieuse.
Une belle bédé western qui se fait témoignage prenant, nostalgique et qui donne un autre éclairage sur les frères Dalton, loin de l'interprétation amusante de Morris dans Lucky Luke, remettant la banque au milieu du village et nous montrant que parfois, des gens bien, peuvent devenir hors-la-loi plus vite que leur ombre, suite à des injustices ou pour tout simplement pour manger à leur fin.
Vivement la suite de ce témoignage d'
Emmett Dalton !
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