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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai commandé à Alexandre ce roman et ne le regrette pas. Il y décrit le Paris de la Belle époque à travers Philéas et le combat artistique de son épouse Clémence. Car se frotter à la concurrence des hommes n'est pas de mise dans cette société corsetée du 19 -ème siècle. L'auteur nous décrit avec détails l'ambiance de l'époque et c'est jubilatoire. L'intrigue amoureuse me touche moins que l'atmosphère qui s'y dégage. Je recommande cette plongée dans l'univers littéraire d'un auteur qui nous rappelle les grands auteurs du siècle dernier.
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Tout d'abord, je tiens sincèrement à remercier Alexandre Page de m'avoir sollicité pour la lecture de son dernier roman "Une vie d'artistes", qu'il m'a envoyé numériquement en service presse.

"Une vie d'artistes" décrit parfaitement l'intrigue du roman tournant autour du quotidien des artistes peintres qu'ils soient hommes ou femmes.
Le roman débute en effet par l'entrée en scène de Philéas, artiste peintre à succès dans le domaine de la peinture historique qui est en train de sombrer : il enchaîne les échecs et les dépenses, ce qui lui coûtera ses entrées dans les clubs réservés aux artistes en son genre ainsi que le rejet de la gente féminine qui ne veut plus de lui. On constate d'abord une société axée intéressée uniquement par l'argent, mais c'est sans compter l'arrivée de Clémence sur le chemin de Philéas. Sa vie va complètement être chamboulée et ce à tout jamais. Il deviendra un autre homme sera comme "envoûté" par elle et ses convictions féministes. Clémence est une jeune artiste peintre passionnée par la peinture des batailles, mais la société lui fait comprendre qu'elle n'aura pas la même renommée qu'un homme du fait qu'elle est une femme. Or, elle veut être reconnue pour son talent ET pour son nom. Ce sera sa bataille, celle de Philéas et celle d'autres hommes proches d'elle qui la soutiennent sans le clamer haut et fort. Hypocrisie, misogynie et sexisme sont au rendez-vous.

Face à ce sexisme avéré, Clémence et Philéas vont donner une leçon à la société française dans son ensemble par le biais d'une supercherie afin de les duper au mieux, et ce plan va fonctionner. La tournure du plan sera difficile pour eux au point que le moral sera touché. La supercherie aura un retentissement dans le monde entier incluant un soutien mondial sans failles. Avoir osé humilier la France et ses préjugés sociétaux sera applaudi par une majorité de Français et d'individus du monde entier.

"Une vie d'artistes" d'Alexandre Page m'a fait ressentir des sentiments et un attachement indéniable pour Clémence notamment. Je souriais à plusieurs reprises et était très fière d'elle d'oser mener ce combat que les hommes menaient contre elle en faisant tout pour la faire échouer. Commencer par une histoire triste pour terminer par une belle histoire, quel beau cadeau fait par Alexandre Page !

D'autre part, j'ai également apprécié le petit clin d'oeil de l'auteur sur l'écriture de ce roman dans l'intrigue où un parfait inconnu veut écrire un roman sur l'histoire de Clémence et de Philéas.

Enfin, formellement parlant, il s'agit d'un roman constitué de deux parties. Les fins et débuts de chapitres se suivaient de façon fluide, c'est-à-dire que la fin du chapitre était reprise consciencieusement dans le début du suivant afin de ne pas perdre le lecteur en cours de route. Les chapitres étaient de taille raisonnable. Aussi, j'ai adoré l'écriture en chiffres romains des numéros de chapitres et les ornements qui entouraient les parties, le titre et les numéros de chapitres.

Un grand bravo à Alexandre Page pour ce magnifique roman que j'ai sincèrement apprécié tant pour son histoire que pour le combat des femmes artistes peintres d'être sur un même pied d'égalité que les hommes artistes peintres.
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Les artistes et leur art ont un sexe. Les femmes ne peuvent pas peindre les mêmes oeuvres que les hommes, elles n'ont pas ce qu'il faut. Leur délicatesse et leur sensibilité les rendent meilleures dans d'autres arts. Une mentalité qu'un couple d'artistes aimerait modifier pour être libre de s'exprimer avec leurs peintures. Un défi qui se rajoute aux problèmes de couple, au manque d'inspiration, aux pièges de la gloire etc.

J'ai très vite accroché à l'écriture d'Alexandre Page et j'ai été ravie de suivre les aventures de Philéas et Clémence dans le monde de la peinture. Une belle découverte de mon côté. Nous sentons que l'auteur maîtrise son sujet.

Les artistes de ce roman
Philéas fait penser à ces personnages de roman de cette période. Ce n'est donc pas lui qui m'a le plus intéressée. C'est lui qui nous raconte cette histoire car il souhaite raconter sa version des faits. Un brin superficiel il aime la fête et les bonnes tables. S'il était né noble il aurait été l'homme le plus heureux du monde. Mais ce n'est pas le cas, il doit gagner de l'argent pour vivre. Et son art, qui a marqué les esprits au début de sa carrière, lui a ouvert des portes d'un monde dans lequel il s'est perdu.
Philéas est loin d'être parfait et ne nous le cache pas. Il ne se comporte pas toujours bien, principalement avec Clémence. Il est sensible et veut la rendre heureuse mais son propre bonheur et son égoïsme prennent beaucoup trop le dessus.

Clémence est incroyable. Talentueuse, elle est passionnée par son art et fait preuve de beaucoup de courage et de volonté pour l'exercer et affronter l'adversité. Elle se perd parfois un peu trop dans son couple mais rien qui ne soit pas crédible avec cette époque.
Elle veut percer dans la peinture militaire et on le lui refuse pour seul motif qu'elle est une femme. Elle veut devenir mère mais on le lui refuse à cause de son art (je n'en dis pas plus.) Elle accepte le “deal” avec Philéas et n'en ressort pas gagnante. Rien ne lui est épargné. En tant que lectrice j'avais hâte de voir si sa situation s'améliorerait (je ne vous dis rien.)

Le conseil de la bibliothécaire : Je conseillerai “une vie d'artistes” à ceux qui aiment lire des romans historiques. Car à travers l'histoire de Clémence et Philéas, c'est une époque que l'auteur décrit. Avis aux curieux qui souhaitent en savoir plus sur le monde de la peinture à la fin du XIXe siècle.
Lien : https://journaldunebibliothe..
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C'est l'histoire d'un peintre, Philéas Chasselat, dont la gloire n'est plus depuis que son envie de peintre l'ait quitté. Peu à peu, les portes se ferment, le laissant seul et presque sans un sou. Son addiction pour certains vices y sont également pour certaines choses.

C'est alors qu'il rencontre Clément Soyer - grâce à son ami Nicolas Dignimont. Elle est une femme, elle est artiste et souhaite peindre des tableaux de guerre. le problème ? Nous sommes en 1880 et les femmes n'ont guère de place au sein des hommes peintres de batailles. Ainsi, son premier tableau est pris pour cible et critiqué par la presse et les artistes hauts placés, indiquant qu'une femme devrait se contenter de peindre des paysages notamment. A ce moment-là, nos deux héros vont user de supercheries pour prouver la valeur de la femme dans n'importe quelle peinture.

Une lecture où les misogynes sont bien présents, tout comme leur remarque, ce qui mettra le lecteur en colère. Nous lisons le point de vue de Philéas, ce qui est intéressant, car son ressenti est différent par rapport aux autres hommes qui les entourent. Néanmoins, il m'a manqué le point de vue de Clémence. J'aurais apprécié pouvoir connaître ses pensées.

J'ai lu ce roman dans le cadre d'un service presse, je remercie vivement l'auteur. C'est une belle oeuvre que j'ai découverte. Il est très bien écrit et le rythme est bon. Je suis entrée dans un univers où je n'ai pas l'habitude d'aller (l'art de la peinture) et j'ai été conquise.

Bravo et merci ☺
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Un voyage dans le Paris artistique de la fin du 19ème siècle. Une histoire captivante, deux personnages attachants et des anecdotes pour enrichir sa culture générale de façon agréable.

« Philéas Chasselat est un peintre qui a connu son heure de gloire. Mais l'infortune est désormais sa compagne de vie. Au moment où il n'attend plus rien de cette dernière, il rencontre Clémence une jeune peintre qui rêve de devenir une grande artiste. La vie reprend ses droits et Philéas fera tout pour aider la jeune femme à percer dans le monde de la peinture. »

A lire confortablement dans une chaumière
normande.
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Écriture fluide, langage soigné, vocabulaire adapté pour ce roman historique qui illustre la place des artistes et notamment des femmes en France au 19eme siècle.
Le sujet est intéressant mais le récit manque un peu de relief, de rythme.
C'est une observation de la place de l'artiste femme dans un milieu masculin, une vision sociétale machiste et peu ouverte aux changements. Une réflexion qui peut encore aujourd'hui, servir à réveiller les consciences.
Le récit aborde également le culte de la célébrité, la recherche du standard, du « vendable » , associé malheureusement à une normalité médiocre.
Merci à Alexandre Page pour l'envoi de ce roman
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Une fresque historique et poétique d'une époque, le 19ème et d'un milieu, celui des artistes confrontés à la bourgeoisie mondaine. La plume de l'auteur, de haute voltige, nous dépeint avec brio l'hypocrisie ambiante abreuvée d'une mentalité misogyne, le manque d'objectivité de la critique artistique empêtrée dans les moeurs sexistes de cette époque. Mais à travers son récit l'auteur ne s'adresse t-il pas aux « critiques » actuels englués dans le plaire à tout prix quitte à annihiler l'âme du créateur ?
Des personnages profonds et attachants, un suspens bien mené par une excellente construction du récit, des références historiques avérées pour une immersion profonde dans l'époque et une écriture particulièrement riche font de cette narration un excellent roman que j'ai particulièrement apprécié et qui aurait mérité un 5 étoiles si les nombreuses coquilles d'écriture avaient été corrigées.
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Merci à l'auteur pour l'envoi de son livre, qui m'a permis de découvrir sa plume. Il a un style épousant parfaitement l'époque de son livre, très 1800. Écriture qui m'a d'ailleurs assez perturbée au départ, tant on est plongé dans le personnage principal, Philéas, homme de son temps et de fait parfaitement misogyne.

Nous sommes pleinement immergés dans ce Paris artistique et conservateur. La France est au sommet de son art (littérature, peinture, sciences, elle excelle), elle nage dans la fierté, elle rayonne même, dans une certaine insouciance et une recherche poussée de l'élégance.
Nous sommes en 1880, la vie mondaine est un art de vivre incontournable sur Paris. Il faut être vu, et Alexandre Page nous plonge dans cette "Belle époque", par la puissance de son style et ses connaissances en Histoire.

La place de la femme, dans ce monde si masculin de la peinture, est questionné et fort bien amené : peinture de fleurs pour la femme, peinture de guerre pour l'homme, à chacun son domaine. Point de départ de l'histoire, mais qui finalement va être amené assez tardivement dans le livre : j'aurais aimé moins de descriptions éloignées du sujet (ralentissant bien trop le rythme), et arriver plus vite au coeur de cette peinture éclairée de féminisme.
Un autre petit regret, nous sommes un peu trop éloignés des émotions et des pensées de Clémence ; nous le sommes tout autant que Philéas, ce qui est un point de vue très intéressant, mais aussi un peu frustrant.

Je conseille cette lecture aux passionnés de l'époque, le style devrait les ravir !
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Alexandre Page est historien et c'est avec beaucoup d'érudition mais sans lourdeur qu'il nous immerge dans la société parisienne de la deuxième moitié du XIXe siècle, plus particulièrement dans le milieu artistique, milieu corseté comme les femmes de cette époque l'étaient dans leur corps et dans leur vie sociale. En dehors de Philéas et Clémence, les deux personnages principaux fictifs, on croise de nombreuses figures bien réelles représentatives des différents courants ayant traversé le monde artistique de l'époque.

Le narrateur, jeune peintre ayant connu son heure de gloire puis une traversée du désert, rencontre la jeune et talentueuse Clémence dont les peintures de bataille géantes, se heurtant aux dogmes immuables de l'institution, sont refusées par les salons artistiques ; une femme ne peint pas la guerre, à la rigueur la nature mais pas la guerre .

Lorsque Philéas retrouve l'inspiration, il résume ainsi la situation du couple : « Je voulais peindre des arbres et des ruisseaux, on réclamait de moi des batailles et des soldats. Elle voulait peindre des batailles et des soldats, et on réclamait d'elle des arbres et des ruisseaux ». L'impasse pour nos deux tourtereaux !

Dans la détermination de Clémence, il y a du Berthe Morisot (1841-1895), du Rosa Bonheur (1822-1899) – Rosa qui, en 1857, avait dû demander une autorisation à la Préfecture de police pour pourvoir porter des pantalons, l'apanage des hommes - et bien d'autres encore qui ont dû livrer bataille pour sortir de leur effacement sur le plan artistique et de leur relégation à la fonction reproductrice.

Cependant, il faut bien vivre et l'auteur, parmi d'autres questions, soulève celle-ci : l'artiste doit il être un camélon, capable de se fondre dans le moule de la main nourricière du commanditaire ? A quel prix ? Jusqu'où vendre son âme ?

Ce sont tous ces défis que Philéas et Clémence vont devoir relever au fil des 350 pages d'Une vie d'artistes, entre le vertige de la gloire et la perte de soi. Un combat qui, d'une certaine manière, se poursuit encore aujourd'hui mais, fort heureusement, dans une moindre mesure.

Au final, Une vie d'artistes est agréable et facile à lire, on se dit qu'on aurait sans doute mieux retenu nos cours d'histoire s'ils avaient été un poil romancés, et pourtant il manque quelque chose, un je-ne-sais quoi, peut-être une dimension dramatique qui boosterait l'histoire, comme les épices relèvent un plat.
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lu en 2 jours j'ai adoré et dévoré ce roman. Des personnages très attachants, le monde des beaux arts très bien retranscrit dans cette société de 1870 où la femme peintre est cantonner à peindre des vaches ou des paysages. Mais c'est sans compter sur l'acharnement de Clémence Soyer qui tente par tous les moyens de réussir grâce à Phileas Chasselat.
Bravo pour cette belle romance historique
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