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EAN : 9798511604596
416 pages
Auto édition (07/07/2021)
4.51/5   46 notes
Résumé :
Un lac mystérieux, un misérable village, un étrange voyageur, une comtesse maladive, une intrigante sorcière, un simple d’esprit et dans les confins de la Petite Russie, une légende qui les liera tous.

Avec Roussalki, Alexandre Page entraîne ses lecteurs dans la Russie du XIXe s. à la poursuite des redoutables sirènes de la mythologie slave, mais dans cette effrayante descente aux enfers, le danger ne vient pas toujours de là où on l’attend.
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Critiques, Analyses et Avis (45) Voir plus Ajouter une critique
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Je suis entrée dans ce roman comme on pénètre dans une forêt inconnue, à petits pas prudents, en respirant l'odeur de l'humus, en caressant les écorces des arbres du bout des doigts, en écoutant le chant des oiseaux, en faisant attention à ne pas me prendre les pieds dans des racines, en observant les rayons du soleil jouer avec les feuilles, en me détendant à chaque pas et en savourant cette balade dépaysante.
Avec “Roussalki”, nous sommes plongés dans une ambiance bien particulière, celle de la campagne russe du XIXème siècle, où l'on se déplace à cheval, où l'on mange des morceaux de pain durs trempés dans de la soupe aux choux, où l'on porte sa chemise sur ou sous son pantalon selon que l'on soit originaire de la ville ou de la campagne, où la venue d'un étranger est une chose exceptionnelle, où l'on travaille dur et où l'on craint de s'approcher du lac des environs, car des sortes de sirènes y entraînent les hommes pour les noyer et en faire leurs fiancés éternels.
J'ai pris énormément de plaisir avec ce roman qui est merveilleusement écrit, dans une langue riche et travaillée mais pas prétentieuse pour autant.
J'ai été happée par cette histoire, qui nous attrape doucement mais sûrement, comme on se sentirait lentement aspiré par la boue d'un marais.
J'ai beaucoup aimé le style gothique de ce roman, où l'on retrouve tous les éléments habituels : un manoir à l'abandon, des marais putrides, des personnages emblématiques comme une sorcière, un simple d'esprit ou une jeune femme gravement malade, un lac maudit, des légendes, et des mystères à foison.
Je remercie chaleureusement l'auteur qui m'a proposé et envoyé son livre, lequel m'a beaucoup plu, tant par la qualité de l'écriture que par son intrigue palpitante et son ambiance gothique à souhait.

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Dans la Russie du XIXe siècle, alors que le folklore domine encore le monde rural, Vassili Vassilievitch Saltikov parcoure le pays afin de recueillir les différentes légendes populaires et les retranscrire dans un ouvrage. C'est ainsi qu'il se rend dans le village de Tcherepitsa, dont le lac aux reflets d'argent hébergerait des roussalki, sortes de créatures maudites, entre sirènes et succubes.
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La légende raconte que les femmes en mal d'amour viennent se noyer dans le lac, devenant à leur tour des roussalki. Elles hanteraient les eaux, emmenant dans ses tréfonds tout homme imprudent qui passerait à proximité. Des sirènes qui inspirent la terreur aux habitants, aucun d'entre eux ne s'aventurant de son plein gré dans les parages.
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Dès les premières lignes, j'ai été enveloppée par l'atmosphère presque onirique de ce roman. le froid glacial, les coutumes et les croyances rythment le quotidien de ce petit village de campagne. J'ai aimé la simplicité de la vie, l'hospitalité des habitants, ces paysages d'un autre temps. Mais Tcherepitsa est loin d'être un lieu si paisible, et dès lors qu'il s'agit d'aborder des sujets plus étranges, les habitants deviennent taiseux. Aussi, pour en apprendre davantage sur ces créatures redoutables que sont les roussalki, Saltikov se rend chez la comtesse Ekaterina Zoubrovski, dont la soeur pourrait être devenue l'une d'entre elles.
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La rencontre avec la jeune comtesse, dont le manoir abrite bien des secrets, nous plonge dans une histoire familiale passionnante et dramatique. Sa santé fragile nous émeut, alors que la vie semble l'avoir quittée il y a longtemps. Elle m'a fait penser à la Bête (de la Belle et la Bête) qui, touchée par une terrible malédiction, vit recluse dans son manoir, avec pour seule compagnie ses domestiques. La mélancolie qui l'habite est palpable et émouvante.
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Originaire de Saint-Pétersbourg et issu d'une famille noble, Saltikov semble relativement raisonnable et réfléchi. Son attitude et ses manières polies inspirent facilement confiance. Par ailleurs, son étude des roussalki de Tcherepitsa lui permettrait d'être enfin intronisé par la Société russe de géographie, dont il est membre. Pourtant, il apparaît rapidement que ce “gospodine” cache un tout autre dessein, laissant présager une intrigue plus complexe.
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J'ai beaucoup apprécié l'orientation de l'histoire, la tension croissante au fil des pages, la noirceur qui s'invite, inexorablement. Comme dirait Rumplestiltskin, il y a toujours un prix à payer… A un certain moment toutefois, j'ai trouvé que le récit manquait un peu de rythme. Alors que j'étais prise dans l'histoire, centrée sur la tournure pour le moins inattendue des évènements, le récit m'a semblé ralentir, à l'instar de Saltikov, qui subit physiquement son tourment. Mais cette sensation est éphémère et la suite du récit m'a de nouveau captivée.
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La plume d'Alexandre Page est belle, poétique, riche, mais également très fluide. J'ai visualisé sans peine les personnages et le décor, vécu les scènes et les dialogues.
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Roussalki est un roman qui rappelle les oeuvres gothiques et romantiques, avec ses personnages mystérieux et emblématiques, son manoir en décrépitude, sa “sorcière”, et l'Amour avec un grand A, celui dont la passion engendre les plus effroyables tragédies. Un roman à l'image de la littérature et de la peinture du XIXe siècle, qui m'a transportée.
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Vous l'aurez compris, j'ai adoré ce roman, d'autant plus que je suis particulièrement friande de l'époque à laquelle il se déroule et que la plume de l'auteur m'a totalement séduite.
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Service Presse - Je remercie l'auteur pour l'envoi de ce roman.
Ma chronique complète est sur le blog.
Caroline - le murmure des âmes livres
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Il est rare que la vérité rattrape le terrain perdu sur la légende" écrivait Stefan Zweig..

Les temps, les bouleversements ébrèchent et dispersent souvent certaines réalités et le regard que nous y prêtons. Croire devient alors la recréation des choses, croire pour se rassurer , pour différer nos destinées , pour faire vivre d'autres possibilités ou d'autres aliénations. 

Aux confins mystérieux des croyances: les religions, les rites, les mythes et les légendes viennent étayer la constitution de nos réflexions et de nos intégrations. 

Célébrons pour l'heure, la légende et plus précisément une légende slave.

Grimpons sur une télègue  et allons visiter les "isbas" (petites maisons paysannes russes), les us et coutumes des contrées reculées de la Russie du dix- neuvième siècle.

Vous me suivez? Tant mieux, car sous peu , je vais embrumer votre esprit de sensations sombres et faire traîner l'espoir sur vos petites âmes encore tranquilles.

Je vais me faire , le temps de quelques lignes la fée de brumaille aux doigts recroquevillés et empressés de vous conter l'histoire du dernier roman d'Alexandre Page.

ROUSSALKI

Une traversée romanesque au pays des naiades slaves. Oui Roussalki est le pluriel de Roussalka qui désigne une sirène. Une couverture bleu mythique , un titre court et envoutant , vous avez déjà les prémices nébuleux d'une histoire aux remontées inattendues , truculentes et sans fond.

Attention, l'étanchéité de vos esprits n'est plus guère garanti..

C'est donc le troisième roman de l'auteur que je découvre après :

-Partir, c'est mourir un peu

Et

-La Petite Dame Sans

Et c'est sans plus attendre que je vais vous raconter cette histoire et vous confier mon ressenti.


L'HISTOIRE


Vassili Vassilievitch Saltikov  est un voyageur raffiné et énigmatique . Quand il pose son pied dans la petite ville pauvre de Tcherepitsa , il a alors un dessein bien singulier dont je ne vous parlerai pas bien évidemment , mais sachez simplement que de la plus belle et noble des intentions peut naître un très grand mal. Durant cet étrange séjour où il s'empresse de mener à bien quelques recherches , il va alors faire de bien étranges rencontres ..

Il y en premier lieu Ivan Mikhailovitch qui l'accueille à bras et coeur ouverts au sein de sa famille et de son "isba", puis il y a Fedouchka, ce pauvre jeune bougre simplet..

Il fait alors aussi  la connaissance de la comtesse de Zoubrovski, secrète, chétive et recluse puis de Marva , l'impénétrable sorcière au sourire sybillin.

Mais surtout, il y ce lac argenté berceau d'une légende ancrée depuis fort longtemps, celle des Roussalki , ces sirènes d'eaux douces aux robes de brumes , aux teints pâles et aux yeux verdâtres.

Un conte né d'une fête paienne ; la Trinité.

Que font -elles dans ce lac?

Que viennent -elles rechercher de leurs profondeurs?

Pourquoi s'étendent-elles à travers bois et champs par des nuits claires?

Vous le saurez très bientôt , mais surtout n'oubliez pas votre feuille d'armoise cachée sous la semelle de votre soulier..

Un conte, une légende qui va tisser et reconstituer ce puzzle de l'étrange.et qui va à jamais lier chacun des personnages entre eux..


MON AVIS


Pas de suspens en longueur, c'est un immense coup de coeur !

Je dirais même que c'est à cet instant le meilleur roman de l'auteur qui a révélé toute sa verve poétique et onirique.

Comme à l'accoutumée , c'est un travail scrupuleux de recherches et de justesse.

Ce roman relate de façon accessible et entrainante une grande légende de la mythologie slave.

Les descriptions des villages et de la vie paysanne de l'époque sont vivantes , développées et pleines d'authenticité, tellement visuelles qu'on a l'impression de cheminer avec sur ces sentiers , de vivre avec ces protagonistes.

Le style est fidèle à lui même , plus poétisé , plus ensorcelant..

Les chapitres ne sont pas trop longs , j'ai vraiment apprécié ..

En marge de cette histoire, de cette légende une morale se dessine que chacun analysera à sa guise ..

Le point culminant revient à l'atmosphère générale du livre, l'auteur a  su avec maestria nous envelopper de cette aura étrange qu'entretiennent les légendes.

L'auteur n'a pas rationalisé son histoire et c'est sa plus belle victoire.

Je suis laissée porter par les brumes , en apesanteur dans ce bout d'univers où je suis passée sans laisser d'ombres..

Les légendes ne meurent jamais...

Et comme dans tous les romans d'Alexandre Page , le livre s'ouvre sur un poème que je vous partage avec plaisir..


"La lune glisse entre les nuages légers ,

Et un rayon d'argent se repose 

Sur la terre endormie

Une sirène nage , tout en élégance 

Et tranquillement joue avec ses tresses

Au dessus de la sombre rivière

Dans l'eau , elle admire son reflet , 

Et elle chante au clair de lune

Les sons tristes portent 

Sa langueur et son chagrin

La sirène chante et regarde au loin

Elle attend , elle se désole , 

Elle se languit de quelqu'un, 

De celui qu'elle enchantera

FIODOR SOLOGOUB, ROUSSALKI 1878


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Roman d'inspiration gothique, Roussalki nous entraine dans la Russie du 19ème siècle, à la poursuite de redoutables sirènes issues de la mythologie slave. Un récit d'un autre temps, terriblement envoûtant!

Vassili Vassilievitch Saltikov est folkloriste, son métier consiste à collecter les récits et traditions populaires pour les transmettre aux futures générations. Originaire de Saint-Petersbourg, il se rend dans la province de Tcherepitsa où, selon une vieille légende mongole, un lac maudit serait peuplé de sirènes qui piègent les jeunes gens. On dit que ce sont à l'origine des jeunes filles devenues folles de ne pas avoir trouvé l'amour qui se sont suicidées en se jetant dans le lac et serait réapparues sous la forme de sirènes, les roussalki… Prétextant vouloir recueillir le témoignage des habitants du village à propos des sirènes, Saltikov cache une personnalité plus ténébreuse, dissimule un lourd secret et un projet plus effrayant encore… Joue t-il franc jeu avec les habitants qu'il rencontre? Quel secret est-il venu percer à Tcherepitsa ?

Je me suis laissée emportée avec plaisir par ce récit d'une autre époque, que l'on croirait écrit par un auteur romantique du 19ème. J'ai songé durant ma lecture au Château des Carpathes de Jules Vernes, à Dracula de Bram Stoker, entre autres, pour le style littéraire fait de longues descriptions soignées et méticuleuses des paysages, des coutumes locales, des habitations… Je n'ai eu aucun mal à visualiser cette Russie du 19ème siècle. Les lieux scrupuleusement dépeints créent l'atmosphère sombre de ce récit: un manoir gothique décrépi habité par une comtesse recluse, la mystérieuse maison d'une sorcière sur les bords d'un lac maudit, entouré de marécages sinistres. Oh comme ça m'a plu!

Les personnages ont également les caractéristiques des héros romantiques. La comtesse Zoubrovski est une jeune femme à la santé fragile, que seul un amour inattendu pourrait sauver d'une longue dépression car elle pleure sa soeur mélancolique dont le suicide serait imputé aux sirènes… le personnage principal Saltikov, a entrepris ce long voyage par amour pour sa fiancée restée en Crimée. Dépassé par ses émotions, il est capable de tout pour elle, du pire surtout… La quête de Saltikov est double : prouver la vérité des fondements d'une légende et mener à bien un projet personnel dont je ne révélerai rien… L'esprit cartésien de cet homme est contredit par le souhait justement de rencontrer l'irrationnel. L'obscurantisme qui régnait à cette époque au fin fond des campagnes est bien retranscrit: le manque de culture emprisonne les habitants dans leurs superstitions, les croyances enracinées prédominent sur l'éducation. Je n'ose imaginer les recherches nécessaires à la construction de ce récit parfaitement maitrisé, au vocabulaire précis et recherché utilisé pour dépeindre l'habitat et les coutumes prussiennes. Alexandre Page est docteur en histoire de l'art, et partage au travers de ses romans sa passion pour la Russie, je le remercie infiniment pour cette excellente découverte !!!!!!!!!
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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J'aurais aimé lorsque j'ai commencé ce roman,m'isoler,et ne plus le reposer,mais d'autres obligations font que .....
Et c'est avec beaucoup de plaisir que je me replongeais dedans le soir dans mon lit.
C'est à un envoûtant voyage qu'Alexandre Page nous convie au travers cette histoire.
Nous sommes au fin fond de la Russie du 19ème siècle, un homme se présentant comme un folkloriste, voyage beaucoup au travers ce pays pour laisser des écrits sur les mythes et les légendes russes.
Vassili Vassilievitch Saltikov ,tel est son nom ,a entendu parler de la légende des sirènes : Les ROUSSALKI, qui vivent dans le lac aux abords du petit village de Tcherepitsa,et c'est dans ces lieux que notre histoire se déroule
Mais qui est vraiment ce voyageur?Car sous ses recherches qui à première vue semblent bien innocentes ,se cache bien autre chose ,qui va nous entraîner dans un pauvre manoir où vit une comtesse déchue,chétive et maladive ,dans une pauvre Isba où règne une sorcière que beaucoup craignent,et qui cache un lourd secret, au coté d'un simple d'esprit accompagnant toujours le pope.
Dans les eaux sombres du lac de lourds secrets sont engloutis.
Entre mythe et légendes où l'on suit pas à pas la quête de Saltikov,sur ces redoutables sirènes ,nous sommes happés par cette mythologie slave et n'avons qu'une hâte : vite,vite,tourne la page,car nous sentons qu'il y a autre chose de bien plus glauque derrière ces personnages.
Une écriture imagée et poétique, une histoire sur fond de légende en font un roman incontournable ,inutile de vous dire que j'ai savouré et recommandations sans bémol.
Critique écrite sur la musique de l'opéra : Rusalka d'anton Dvorak.⭐⭐⭐⭐⭐
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
La toujours entreprenante Veroushka osa demander à Saltikov de lui décrire Saint-Pétersbourg. C’était un défi ardu. Elle ignorait tout de ce à quoi pouvait ressembler une ville telle que la grande capitale de Pierre le Grand. Quand Saltikov lui parla de la flèche dorée de l’Amirauté, il lui fallut ajouter qu’elle brillait comme le soleil au zénith, car c’était la seule chose qui avait la couleur et l’éclat de l’or dans son quotidien très étroit. De ponts, de canaux, de vrais édifices de pierres et de carrosses, elle n’en avait jamais vu. Même l’imagerie populaire n’était pas arrivée dans ces tréfonds de la Petite Russie. Elle ne pouvait imaginer les dimensions d’une telle ville, et lorsque Saltikov lui expliqua qu’elle était mille fois plus grande que Tcherepitsa, le chiffre était trop énorme pour qu’elle pût se le représenter :
— Comment les gens font-ils pour se connaître ? demanda-t-elle.
Saltikov soupira, avant d’ajouter :
— La plupart des gens ne se connaissent pas. Ils se croisent sans se parler. De toute façon, tout le monde est bien trop pressé pour chercher à connaître l’autre
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Comme les nuages l'avaient annoncé,la nuit fut agité par un orage formidable.Tout le manoir soufflait des courants d'air qui le parcouraient en serpents invisibles prêts à infliger leurs morsures aux malheureux endormis,tandis que la toiture craquait comme la coque d'un navire en pleine tempête. Les coups de tonnerre assourdissants couvraient ses complaintes et les éclairs rendaient le ciel opaque ,projetant à travers les vitres ruisselantes leurs éclats froids aussi éphémères qu'inquiétants.( Page 263).
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Vassili Vassilievitch Saltikov exhiba sa paradoshna sous les yeux de l'employé des postes qui sans se départir de sa mine apathique se contenta de lever les épaules ,de secouer la tête et de répondre avec la simplicité que l'on peut attendre d'un employé des postes dans une petite ville de province:
--Désolé, gospodine,mais il n'y a plus de chevaux.
--Allons,j'ai dépensé deux roubles argent pour ce document qui me donne droit à des chevaux de poste,à un yamchik et à une voiture digne de ce nom.Je ne vais pas faire vingt verstes à pied à cause de votre incurie!(Page 9).
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Le repas avec la comtesse promettait d’être des plus monacaux. Sa fatigue déjà sensible le matin grandissait au fil du jour et le soir elle atteignait son paroxysme, si bien que la malheureuse semblait hanter sa propre demeure tel un spectre décharné. Sa main tremblait en plongeant dans la soupe et la force lui aurait sans doute manqué pour couper son pain si Liouba, connaissant bien sa maîtresse, n’avait pas réduit le gros morceau en petits carrés qu’elle pouvait aisément tremper dans son potage. C’était un spectacle contristant, car cette jeune femme de vingt ans mangeait comme une grand-mère de quatre fois son âge.
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Après le départ de son hôte, la comtesse était allée s'enfermer dans sa chambre pour prendre le lit et une tisane que Liouba lui avait préparée. Cette dernière avait appeler le docteur Proskourov et la comtesse lui avait répondu " Pourquoi pas?".
Pour la première fois, sa maîtresse ne lui avait pas apposé un non catégorique et Yoshka était immédiatement parti quérir le médecin à Tcherpitsa.....
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Extrait de l'audiolivre : La Petite Dame Sans et autres récits (sortie prévue en mai 2023)
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