L'équilibre des paradoxes

Amatrice de paradoxes, c'est le titre qui m'a attirée vers mon premier roman de Michel Pagel. Voilà une excellente surprise car j'ai eu beaucoup de mal à faire des pauses dans ce récit haletant, imaginatif et original. Les paradoxes temporels ne sont pas les plus tordus qu'on puisse imaginer mais, ce qui est plutôt rare dans ce genre de littérature, les héros tentent d'y remédier en réduisant progressivement l'importance des paradoxes qu'ils créent. Autre idée intéressante est une forme de viscosité du temps qui minimise l'influence d'un événement particulier sur la trame générale de l'Histoire. Tout comme l'effet papillon qui n'a de sens que dans un système chaotique, les perturbations créées par le voyage dans le temps n'ont pas tant d'effets si elles restent mineures. Le dernier point qui m'a beaucoup plu est d'avoir réuni des personnages de différentes époques dans une seule plutôt que le contraire. Cependant, j'ai été un peu déçue que l'auteur ne joue pas plus sur les différences de cultures et de mentalités entre les personnages d'époques différentes.
L'histoire est contée à travers des mémoires, notes ou journaux intimes de quatre des héros et il est en un sens dommage de ne pas avoir l'avis des autres. D'autant que certains personnages sont, je trouve, sous-utilisés comme Nadia, l'aristocrate russe, Adriana, la cyborgue, ou Franz, le soldat. Peut-être que cela aurait conduit à un roman fleuve et à une dilution de l'intrigue. C'est dire en tout cas que tous les personnages sont attachants et de se laisse pas quitter facilement.
Vous avez compris que j'ai adoré ce roman de science-fiction sis à la Belle époque et pourtant dès le premier paragraphe de la nouvelle introductive, il y a un énorme anachronisme : on est en 1902 et on lit "... le bal qu'elle donnait en son hôtel particulier de l'avenue Foch.". Est-ce un clin d'oeil de Michel Pagel de parler d'une avenue qui ne sera rebaptisée ainsi qu'en 1929 ou une vraie bourde ? Votre avis m'intéresse ! Heureusement, le reste du roman est réglé au millimètre ou à la milliseconde plutôt et c'est un vrai grand plaisir de lecture.

Le mélange parfait de science-fiction, avec voyage temporel et uchronie. Un récit porté par des voix multiples sous forme d'extraits de journal intime (écrit ou audio selon les styles des personnages), hyper original autant par sa forme que par les idées amenées dans l'intrigue. On rencontre des voyageurs du passé comme du futur, et tout ce beau monde utilise sa diversité pour combattre ensemble un futur uchronique qui asservirai le monde entier. Les différent.es narrateur.ices ont chacun.e leur voix et permettent de rythmer la lecture avec différents styles et humours. L'action va vite et la satisfaction ne fait que monter au fur et à mesure que tous les fils se rejoignent !

Brillant. Voilà le premier qualificatif qui me vient en tête en terminant ce formidable roman.

En un peu de plus de quatre cent pages, Michel Pagel propose un récit captivant qui même très habilement des thématiques classiques de la science-fiction : les voyages dans le temps, les univers parallèles, et les paradoxes qui y sont attachés.

La multitude de personnages et de points de vue rend le récit particulièrement vivant et rythmé, et l'intrigue est géniale, au sens premier du terme, du début à la fin. J'ai dévoré ce roman, à la fois intelligent et divertissant. Un mélange parfait de science-fiction classique, de steampunk et d'uchronie. Je vais me répéter, mais tant pis : absolument brillant.

Un récit passionnant et une histoire très travaillée de la part de l'auteur. Entre les voyages dans le temps, les paradoxes qui se font et de défonts, on se retrouvent malgré tout avec un récit claire et formidablement plein de rebondissements et très facile à suivre.
Le style narratif est surprenant aux premiers abords mais sert bien le rythme du récit.
Ce roman reste pour moi une excellente uchronie qui aborde le thème ds paradoxes de façon presque scientifique et très logique.

Superbe Livre. A lire!!!!

Toutes les paradoxes temporelles sont maîtrisé.
L'auteur à toujours un coup d'avance sur le lecteur. On ne s'ennuie pas...