Love en direct

Comment ai-je pu croire que j'étais amoureux avant elle ?
L'amour, c'est ça.
Et je dois le protéger à n'importe quel prix, dès aujourd'hui.

"Peu importe les mots que nous prononçons, ils doivent être choisis avec soin pour les gens qui ont les entendre et qui seront influencés par eux de manière positive ou négative."

Peu importe les mots que nous prononçons, ils doivent être choisis avec soin pour les gens qui vont les entendre et qui seront influencés par eux de manière positive ou négative.

Exténuée, je me rends compte que je ne veux pas faire du porno avec Logan O'Toole ; je veux bâtir ma vie avec lui.

Étincelant.
Atomique.
Sacré.
Puis le mot s'est reformé, de nouveau normal mais encore chargé du souvenir de notre féerie. Et nous avons foncé dans la nuit, riant de l'avoir échappé belle.

Je devine pourquoi il accepte aussi facilement. Il sait aussi bien que moi que ce titre nous décrit parfaitement - deux amants qui ne se croient pas prêts à être ensemble mais qui se retrouvent certains soirs.

Ses yeux et sa voix expriment une confiance que je ne mérite pas. Et ça, putain, c'est un coup de cœur.

Je remonte vers sa bouche mais cette fois, je prends mon temps, gravant chaque détail et chaque sensation dans ma mémoire. La douceur de ses lèvres, sa langue satinée, sa façon d’aspirer l’air entre deux baisers. Ses doigts dans mes cheveux, ses talons plantés dans mon dos, et partout, tout autour de moi, son parfum de cannelle et ses cheveux qui me caressent. J’ai couché avec des centaines de femmes, littéralement des centaines, mais jamais je n’ai partagé un baiser comme celui-ci. Je n’ai jamais eu l’impression qu’une femme aspirait mon âme par ma bouche, sondant mon esprit d’un simple baiser.

Mais c’est ce que je ressens, comme si Devi avait aimanté quelque chose au fond de moi, et que chaque atome de mon corps était attiré vers elle, une attraction ionisée contre laquelle je ne peux qu’assister.

Alors je m’observe, tenant son sein parfait à pleine main, mon tee-shirt remonté sur mon torse pendant que ses doigts explorent le bas de mon ventre. Et je me rends compte qu’elle est autant emportée que moi dans l’action. Aussi affamée, désespérée, excitée et ce constat est un appel aux instincts les plus primaires. J’ondule des hanches contre elle. Elle resserre les cuisses en criant, et ferme les yeux.

Je pourrais la faire jouir comme ça. Moi aussi, je pourrais jouir, tel un adolescent en chaleur qui se frotte sur une fille toute habillée, grognant et haletant. Et je suis tellement dans le feu de l’action que je manque de céder, mes parties pulsant du besoin de libération, mon esprit brûlant du désir de voir son visage quand elle jouira.

J’ignore où je puise la force de me contrôler, de la reposer délicatement sur ses pieds, et de lui donner un baiser langoureux. Je crois qu’avant tout, je ne veux ni me servir d’elle ni la force. Ce baiser dépasse déjà le cadre du convenable, d’un point de vue professionnel et émotionnel, et même si je sens que j’arriverai à la toucher sans que le fantôme vengeur de Raven ne vienne me hanter, je ne veux pas brûler les étapes. C’est le problème avec ce métier. J’oublie d’y aller doucement.

Vous me connaissez. Allez, vous savez bien. Peut-être prétendez-vous le contraire. Peut-être videz-vous régulièrement l’historique de votre navigateur Internet, ou faites-vous semblant de vous offusquer dès qu’on prononce le mot « porno ». Peut-être même que vous préféreriez ne jamais avoir entendu parler de moi, ni avoir ce lubrifiant et ce jouet dans le petit tiroir. Eh oui, je suis au courant pour le tiroir. Quoi qu’il en soit, je suis certain que vous me connaissez. Vous connaissez la façon dont mes mains saisissent les hanches d’une femme, mon air enfiévré lorsque je relève les yeux de l’entrejambe d’une femme. Vous connaissez la forme de mon sexe, sa longueur, son épaisseur. Aussi mes cheveux blond foncé et mes yeux vert clair, et mes cris de jouissance.
Je rafle tous les prix. Je comptabilise des centaines de milliers d’abonnés sur les réseaux sociaux, et mon nom apparaît partout, aussi bien dans Cosmopolitan que sur les chaînes d’infos, tard le soir et tôt le matin, dans cette série avec les deux bourgeoises qui picolent dès neuf heures. Tout le monde connaît Logan O’Toole, star mondiale du porno.

Elle me fait l’effet d’un hématome qu’on ne cesserait de cogner. Ou des lèvres gercées qu’on lèche sans arrêt alors que ça ne fait qu’aggraver la douleur.