Citations sur L'éveil (49)
"C'est drôle parce que ça a commencé comme ça, par moi fascinée qui découvre cet homme voilé ; et ça a continué, tout le temps, comme ça, avec moi fascinée qui soulève les voiles un à un sans trouver jamais, en dessous, aucun visage".
« C’était une petite fille ; elle a dû se tordre quelque chose à l’intérieur, qui ne se répare pas. Elle a l’air folle, oui, d’une folie cinglante, agressive, qui produit de la joie et le bruit mat d’une pierre cognée contre une autre. » (p. 103)
C'était en août, le soir, sous la chaleur des orages, dans ce grand jardin surplombant un fleuve rouge large de lotus ; je ne connaissais personne et me tenais sagement accoudée au comptoir, un verre à la main, ou contre un mur, adossée, je me contentais de sourire. Ce n'était pas de la politesse, c'était le sourire de mon corps.
« C’était étrange, cette fascination qu’elle avait, comme si… je ne sais pas… comme si j’étais l’élu ou une connerie de ce genre. » (p. 36)
Cette nuit là, j'ai rêvé- j'avais la tête dedans- j'ai rêvé des déserts. Je ne l'ai plus quitté, naturellement, après ça... On ne peut plus partir, tu comprends, après avoir humé le sable et l'avoir entendu couler.
« C’était étrange, cette fascination qu’elle avait, comme si… je ne sais pas… comme si j’étais l’élu ou une connerie de ce genre. » (p. 36)
« C’était moi, il fallait me voir, ce soir-là, j’étais folle et merveilleuse d’être aimée, d’aimer… » (p. 87)
je suis a l'orée de l'éveil
C'est une petite folle ; elle a dû se tordre quelque chose, à l'intérieur, qui ne se répare pas. Elle a l'air d'une folle, oui, d'une folie cinglante, agressive, qui produit de la joie et le bruit mat d'une pierre cognée contre une autre. p.103
Vide. C'était une conséquence inévitable, et à laquelle je n'avais pas pensé. J'avais laissé tomber Laura, qui m'était tout, et voilà que je me retrouvais vide : je m'étais laissé tomber avec, aussi, forcément. Vide et seul avec ma valise.