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EAN : 9782234083318
250 pages
Stock (10/01/2018)
3.32/5   28 notes
Résumé :
« J’ai eu envie d’écrire Toni parce qu’aussi vite qu’un météore, il est venu, puis reparti de notre vie. Il me fallait coucher par écrit ces quelques souvenirs qui me restaient de lui afin de les graver, qu’ils ne s’envolent pas comme lui s’est envolé, à jamais. »

De Hambourg à Berlin, Toni nous plonge dans l’insouciance de la jeunesse et des nuits magnétiques rythmées par les fêtes clandestines.
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Toni de Line Papin ou l'histoire météoritique d'un jeune homme à la fibre artistique, Anton, vue par son cousin Ezra, dans un livre à la trajectoire tout aussi directe.
Le livre s'ouvre sur l'insouciance de l'enfance des deux jeune garçons, chez leurs grand-parents en Allemagne. Ils vont ensuite se suivre à Hambourg où Anton va manifester sa fibre artistique à travers la photographie.
Puis Anton perd sa mère et sombre dans la dépression mais son cousin Ezra ne l'abandonne pas et tous deux vont aborder l'age adulte à Berlin ensemble.
C'est le temps des premières vraies amitiés et leur cercle s'élargit .
Ils vont commencer à aborder les nuits Berlinoises et vont finalement transformer un hôtel abandonné en squat boîte de nuit.
Dans un premier temps Anton est au sommet, envié par tous, il est le leader de ce groupe de jeunes fêtards, puis viennent les problèmes associés à la fête et à la prise de drogue.
Le groupe se délite et Anton connaît à nouveau la dépression et s'enfuit.
Ezra tente dans la dernière partie du livre de le retrouver et va être confronter à la vraie nature de son rapport à son cousin.
Cette histoire est contée en toute sobriété par Line Papin qui tout en légèreté fait virevolter ses jeunes personnages dans le tourbillon de la vie.
Certains passages sont même d'une poésie très subtile.
Cela n'empêche pas la lourdeur du drame de cette jeunesse d'être palpable.
Le style reste très classique et très bien tenu. La lecture devient particulièrement haletante vers la fin et on suit avec intérêt la poursuite de son cousin par Ezra.
Ce livre dépeint avec justesse les difficultés et les errances de la jeunesse européenne et je le trouve particulièrement juste quand les amis se séparent une fois que le fête est finie et également dans sa description des excès de ces jeunes en perdition.
Important aussi dans ce livre la description de ce lien entre cousins, qui grandissent ensemble, s'aiment et se fascinent mais entre lesquels il existe un lien d'une autre nature que le lien fraternel.
Je remercie Babelio et les éditions Stock pour m'avoir offert cette lecture agréable.
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Troisième lecture consécutive d'un roman édité par Stock et dont j'ai reçu gracieusement un exemplaire numérique grâce la plateforme NetGalley.fr. Malheureusement, toutes les lectures en service de presse ne sont pas nécessairement des réussites. Je dois le dire tout de suite : ce roman m'a déçu.

Je ne sais pas dire ce que j'en attendais exactement, même après avoir lu le résumé de l'éditeur :

« J'ai eu envie d'écrire Toni parce qu'aussi vite qu'un météore, il est venu, puis reparti de notre vie. Il me fallait coucher par écrit ces quelques souvenirs qui me restaient de lui afin de les graver, qu'ils ne s'envolent pas comme lui s'est envolé, à jamais. » de Hambourg à Berlin, Toni nous plonge dans l'insouciance de la jeunesse et des nuits magnétiques rythmées par les fêtes clandestines.

Le narrateur est un jeune allemand prénommé Ezra qui va nous raconter les années de sa jeunesse qu'il va partager avec son cousin Anton, surnommé Toni. Toni est un garçon rêveur, qui aime imaginer des jeux et des histoires lors de ses séjours estivaux dans la maison de ses grand-parents. La mort de sa mère alors qu'il a quatorze ans va le rapprocher d'Ezra, avec qui il va d'abord vivre à Hambourg chez les parents de son cousin, puis à Berlin où ils vont s'installer pour leurs études.

A Berlin, un autre monde s'ouvre à eux. Toni et Ezra découvrent un ancien hôtel et décident de le rénover et de le transformer en lieu de fête avec un groupe d'amis et de colocataires. C'est le début d'un court âge d'or pour les deux cousins, une ère éphémère de musique, de danse, de joie, de plaisir, d'amitié et d'amour. Comme tous les âges d'or, ils finissent par s'effondrer. Les amis s'éloignent, les crises se succèdent, le lieu de fête devient une prison de tristesse.

Je raconte tout cela mais j'aurais presque pu le faire après avoir lu le premier tiers du livre. Une fois les deux cousins installés à Berlin, tout s'enchaine sans surprise où tout est écrit d'avance. J'aime être surpris dans un récit et ce n'est pas le cas ici. En tournant la dernière page, je ne pouvais que me dire : « d'accord, et alors ? »

Le style est bon sans être vraiment remarquable. J'ai notamment été gêné par quelques pages très denses, où les phrases s'enchainent sans respiration. C'est sans doute voulu pour représenter le rythme infernal de la vie du groupe d'amis berlinois, la cadence ininterrompue de leurs activités nocturnes, mais j'ai eu du mal à m'y faire.

Arrête de t'occuper de moi ! Je ne te concerne pas ! Occupe-toi de toi, de ce que tu veux, fais ton chemin. J'ai l'impression, tu vois, et je n'en peux plus d'ailleurs, ça me tue, j'ai l'impression que tu me rentres dans le crâne, le cerveau, m'envahis, que tu y mets tes pieds et essaies de t'y faire une place ! Eh bien, c'est plein, ma tête, mon cerveau, c'est la merde là-dedans, c'est bondé, blindé, il n'y a aucune place pour toi, d'accord ? […]

Arrête de croire que tu connais mieux que moi mes pensées, mes humeurs, mes envies… C'est mon cerveau, et j'y suis coincé, d'ailleurs, et c'est la merde, et tu n'y entreras pas, et je n'en sortirai pas, j'y suis coincé, coincé, et rien.

Comme je l'ai dit, la conclusion est sans surprise, le récit m'a globalement déçu. Je ne peux pas dire que c'est un mauvais roman, mais je n'ai pas été emballé, ni embarqué par les personnages et leurs aventures.
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Encore une fois je suis tombée sous le charme de Line Papin. Son premier roman L'Eveil avait été un vrai coup de coeur pour moi et je suis ravie de voir que cela ce confirme avec son deuxième ouvrage. J'aime la manière envoûtante dont elle décrit ces villes. A chaque fois je suis embarquée et j'ai l'impression de me balader au milieu des rues, de ressentir l'ambiance d'un quartier, de voir fourmiller la ville de ses habitants alors que je n'ai jamais mis les pieds à Berlin … Je trouve ses personnages d'une justesse qui fait qu'on s'attache rapidement à eux  : la souffrance de Toni m'a vraiment prise aux tripes. Je suis vraiment ravie de cette lecture et je remercie grandement Babelio de m'avoir fait découvrir ce livre avec Masse Critique.



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C'est au beau milieu de la rentrée littéraire Stock de janvier dernier que Lettres it be est allé chercher le livre au coeur de la chronique d'aujourd'hui. Toni, c'est le nom du deuxième roman de Line Papin, une jeune auteure franco-vietnamienne née en 1995 qui avait déjà capté tout l'intérêt du petit monde littéraire avec L'éveil paru en 2016 chez Stock. Voilà qu'elle revient aux affaires avec l'histoire d'un garçon tellement comme les autres qu'il en devient, péripétie après péripétie, extrêmement différent. Lettres it be vous invite dans les traces de Toni.


# La bande-annonce


« J'ai eu envie d'écrire Toni parce qu'aussi vite qu'un météore, il est venu, puis reparti de notre vie. Il me fallait coucher par écrit ces quelques souvenirs qui me restaient de lui afin de les graver, qu'ils ne s'envolent pas comme lui s'est envolé, à jamais. »
De Hambourg à Berlin, Toni nous plonge dans l'insouciance de la jeunesse et des nuits magnétiques rythmées par les fêtes clandestines.


# L'avis de Lettres it be


Tout commence au « Castel d'A** », dans cette vaste maison de famille où, comme souvent, tout le monde se retrouve, contraints et forcés, le temps de ces qui s'allongent et ces souvenirs qui s'empilent. Bien que bourgeoise, cette demeure n'a rien d'extraordinaire. Si ce n'est Toni, ce jeune garçon mystérieux, chef de meute, sûr de lui, pas encore très sûr de la vie. Tout va basculer au clairon de la Faucheuse. Et Toni va devenir, plus que jamais, ce qu'il a toujours dû être.


Line Papin fait voyager son personnage, et tous ceux qui très vite vont graviter autour, d'un petit coin reculé et tranquille jusque dans le Berlin underground des années 90 - 2000. Tout commence doucement, peut-être trop même, mais la lecture s'acidifie quand on entre dans le dénommé « Palais du Rire et de la Joie », quand résonnent les premiers rythmes électro, quand se diffusent dans le sang les premiers résidus de substances interdites. Et Toni prend tout son sens, et ce roman prend définitivement son envol. D'une écriture finalement conventionnelle, sans grands effets de manche, Line Papin apporte sur un plateau les différentes émotions et aspirations de toute une génération. de la féroce envie de liberté à l'âge adulte qui guette pas loin, tout y passe, sans coup férir, sans extrospection alanguie comme dans les plus belles pages d'un Psychologie Magazine d'été.


C'est un « météore ». Comme la quatrième de couverture de ce roman le dit si bien, Toni est un météore, ce genre de livres qui vous emporte d'un point à un autre, qui occupe votre esprit tout le temps de sa lecture et qui reste, qui s'estompe mais qui reste. Même si l'entrée dans l'histoire est rendue compliquée par une écriture brumeuse et un aspect « Marcel Pagnol hors de la Provence », dès l'arrivée à Berlin, on ne peut plus, ou alors difficilement, lâcher les basques de Toni. Cette jeunesse qui implose à l'intérieur des derniers lieux qu'elle a sus conquérir, ces filles et ces garçons qui entrent en expansion au rythme des basses … C'est un beau portrait, qui paraît peut-être déjà loin.


Retrouvez la suite de la chronique sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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Dans Toni, Line Papin compose une cousinade très forte : celle d'Ezra et d'Anton dit Toni. Deux garçons que les rituels estivaux et le destin familial ont rapproché, deux garçons de nature bien différente : Toni dans ses rêves et son monde, toujours à imaginer et à projeter ; Ezra plus suiveur et souvent emballé par les projets de son compère. 


Line Papin profite du récit de Toni pour glisser du monde de l'enfance à celui de l'adolescence et de l'âge adulte tous propices à des expériences plus ou moins réussies, à des mises en abîme aussi. Dans Toni, on navigue de la campagne profonde, un cocon sûr, vers un monde citadin empli de lumière, de strass, de faste, de fêtes, où le monde de la nuit côtoie le clair-obscur, propice à diverses expériences. Notre binôme apprend ensemble, se soude, s'agrège à d'autres personnes pour former une entité mouvante et dansante. L'envers du décor est pour demain. 
Dans Toni, on retrouve la plume honnête de Line Papin, un univers à la Vernon Subutex de Virginie Despentes (sans le côté enquête) pour le côté festif out et indoor. 
Je reconnais que Line Papin m'a déroutée : son style à la fois linéaire et irrégulier m'a moins accrochée que dans Les os des filles. Pourtant ce serait malhonnête de dire que Toni ne se lit pas : c'est faux. L'intrigue tient la route de bout en bout, l'écriture présente des saillies redoutablement efficaces, des moments de grande sensibilité. Des images fortes restent en tête (en particulier, le destin d'un petit chat ; les descriptions des fêtes nocturnes). Mais je pense qu'il a manqué un discours à ce récit, une âme, un squelette qui fait qu'on sait où on va et pourquoi on y va. Là, j'ai eu le sentiment que Line Papin a hésité entre plusieurs options, a changé d'avis en cours de route, a ouvert une voie à la place d'une autre, sans complètement l'assumer. Ce qui fait aussi que la naïveté finale du héros Ezra sur les secrets de Toni m'a surprise, décontenancée avec le sentiment de "tout cela pour cela". Je n'ai pas non plus été emballée par les héros : aucun ne m'a touchée. Je suis restée à côté de l'histoire, en regardant évoluer ce beau monde à distance, sans rejet mais sans passion non plus. C'est étonnant mais c'est ainsi.
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critiques presse (1)
LeFigaro
02 mars 2018
Line Papin raconte l'histoire d'un hôtel abandonné qu'un jeune homme fantasque a tranformé en palais de la joie.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Aussi vite qu'un météore, Toni est venu, puis reparti de notre vie. Il me fallait coucher par écrit ces quelques souvenirs qui me restaient de lui afin qu'ils ne s'envolent pas comme lui s'est envolé.
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De Toni, elle disait : " Il y a des gens qu'on aime, et d'autres qu'on aime pas , et c'est comme ça, et personne n'y peut rien. Il y a des gens qu'on recueille au bord des routes , des êtres perdus à qui l'on voudrait tout donner, l'eau, le pain, l'amour, tout donner et nos bras et notre coeur, même s'ils n'en sont pas dignes, même s'ils ont péché, même s'il sont affreux, et puis il y a des gens à qui on refuse tout, notre porte, nos bras, notre regard, notre parole, à qui l'ont refuse tout même s'ils sont aimables, même s'ils en sont dignes, à qui on refuse tout. C'est comme ça. p.121
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Toni, rien ne lui paraissait impossible, et ce n'était pas du courage, c'était une inconscience enfantine. Il inventait tout, écartait tout, faisait de ce qui l'entourait son terrain, taillé à sa façon : tout lui appartenait; et l'étendue de ses possibilités était immense.
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Il est venu, puis reparti de notre vie...Il s'est évaporé, comme le feront toujours les héros et les anges.
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Berlin s'étale à perte de vue, déborde de son lit, et ses possibilités, sa fantaisie, ses ressources, de la même manière, sont infinies.
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Videos de Line Papin (25) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Line Papin
Comment surmonter une rupture amoureuse ? L'autrice Line Papin raconte la reconstruction de soi après l'amour et évoque un remède : l'écriture.
Retrouvez l'intégralité de l'émission par ici : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-book-club/quand-l-amour-s-eteint-8272762
#bookclubculture #litterature #amour _____________
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