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Citations sur Voyage en territoire inconnu (26)

... élever un enfant, ce n’est pas comme conduire cette voiture, avec l’assistance d’une voix pour me guider, avec les traces laissées par d’autres véhicules que je peux suivre malgré la neige, avec les feux et les panneaux pour m’indiquer quand m’arrêter et démarrer ...

P. 76
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(...) je comprends alors la justesse de ce qu’a dit Ansel Adams : qu’on ne prend pas une photo seulement avec l’appareil, mais en y apportant toutes les images qu’on a vues, les livres qu’on a lus, la musique qu’on a entendue, les gens qu’on a aimés. 
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J’attends aussi de mon corps qu’il reste assez alerte et équilibré pour me soutenir au fil des jours, et ça me dépasse qu’on puisse prendre de son plein gré des substances susceptibles de l’affaiblir. 
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(...) je réalise que quand on fait un pas en avant, même un petit pas, l’étau de la peur se desserre un peu. Elle est encore là, mais diminuée, et on s’autorise à moins se considérer comme une victime sans défense, car au bout du compte c’est le sentiment d’impuissance qui nous tue. 
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(...) c’est là un des paradoxes de la parentalité : la plupart du temps, ça se passe mieux quand on leur laisse de l’espace, et il n’y a pas de plus sûr moyen d’envoyer nos enfants sur une orbite lointaine que d’essayer de les maintenir dans notre champ gravitationnel. 
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Les gens ne comprennent pas les photos. Ils pensent qu’elles figent toujours l’instant dans le temps, alors qu’au contraire, elles l’en libèrent, et ce que l’appareil a saisi échappe à jamais à son écoulement. De sorte que ça existera toujours, vivra toujours tel qu’en cette seconde précise, avec le même sourire ou le même air renfrogné, la même couleur de ciel, la même lumière ou la même ombre, la même pensée ou le même battement de cœur. C’est l’éternel qui est libéré dans la soudaine immobilité créée par le clic de l’appareil photo.
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Et je comprends alors la justesse de ce qu’a dit Ansel Adams : qu’on ne prend pas une photo seulement avec l’appareil, mais en y apportant toutes les images qu’on a vues, les livres qu’on a lus, la musique qu’on a entendue, les gens qu’on a aimés.
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Je ne sais pas non plus si nos années de troubles ont servi à quelque chose, et je me félicite de ne pas avoir été celui qui arrivait avec son appareil photo sur chaque scène d’atrocité, tentant de trouver un équilibre entre l’efficacité d’une image et le respect pour l’intimité d’une souffrance individuelle. Mais alors qu’une neige paresseuse se met à tomber, je n’oublie pas que la bonne image a le pouvoir d’influer sur notre conscience. Et je pense au petit garçon échoué dans l’écume sur une plage de Turquie, mort noyé en essayant d’atteindre une île grecque à bord d’un canot en plastique.
Et même si j’ai oublié son nom, je me rappelle le sentiment produit par cette image, et je sais que l’espace d’un instant, aussi court qu’il ait été, elle a changé les choses. Plus que n’auraient pu le faire les mots d’un reporter ou un politicien, parce qu’avec la photographie, il n’y a rien entre nous et le sujet, rien pour aseptiser ou adoucir – nous seuls sommes présents à ce moment-là, aussi près que nous place l’objectif, réduits au silence et à l’immobilité.
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Et je réalise que quand on fait un pas en avant, même un petit pas, l’étau de la peur se desserre un peu. Elle est encore là, mais diminuée, et on s’autorise à moins se considérer comme une victime sans défense, car au bout du compte c’est le sentiment d’impuissance qui nous tue.
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(…) vivre dans la peur est la pire façon de vivre ; la peur obscurcit même les choses les plus lumineuses qu’on essaie de faire, elle est omniprésente et ronge petit à petit tout ce dont on a besoin pour exister. Si bien qu’il arrive un moment où la colère engendrée par ce qu’on subit bout et déborde, et on est soudain prêt à envisager tous les remèdes, aussi désespérés et téméraires qu’ils puissent paraître à l’esprit rationnel qu’on possédait auparavant.
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