Celle qui devint le soleil réécrit l'arrivée au pouvoir du premier empereur de la dynastie Ming au milieu du XIVe siècle. Epique, au coeur des complots politiques,
Celle qui devint le soleil nous emmène sur les traces de différents personnages, et en particulier celles d'un guerrier, Ouyang, et d'une femme qui « refuse de n'être rien », Zhu Chongba.
Pourtant, Zhu Chongba semble indifférente à la souffrance des gens et à ses actions. Elle est plus que déterminée à atteindre « la grandeur », à accomplir sa « destinée », et ce, en dépit des conséquences que cette ténacité peut engendrer. Cette indifférence peut en perturber plus d'un mais ne serait-ce pas le jeu du pouvoir, de la puissance et, justement, de cette « grandeur » tant recherchée ?
Nous avons donc plusieurs points de vue : Ouyang, Ma et Zhu sont les principaux. Et même si au fur et à mesure j'ai appris à apprécier Zhu, mon amour s'est dirigé vers Ouyang. Guerrier eunuque craint de tous, il se retrouve partagé par son désir de vengeance et son amour pour son « maître », son seigneur avec qui il entretient une relation privilégiée. Torturé par cet amour et son destin, on souffre avec lui tout au long du livre.
Finalement,
Celle qui devint le soleil est une ode à la puissance féminine, à l'amour sous toutes ces formes, et sans préjugé.
Shelley Parker-Chan nous appelle à créer nous-mêmes notre propre destinée, celle qui compte et celle qu'on suivra. Et même si on croit que notre chemin est tout tracé, c'est nous-mêmes qui le traçons par nos désirs et nos choix.
Mais aussi,
Celle qui devint le soleil nous questionne sur des questions tels que le genre ou encore le pouvoir et ce que ça représente.
Même si ce n'est pas un coup de coeur, je le recommande sans hésiter, malgré sa lenteur à certains égards. Etant un livre historique, la note de l'auteur à cet égard est d'ailleurs accueillie avec plaisir.