Le cor sonne le glas

Aaron Newman est témoin d'un meurtre. En bon citoyen, il va à la police pour témoigner. le gangster a le bras long et peu de temps après, en rentrant à la maison, Aaron retrouve sa femme ligotée, nue et scarifiée (un peu...). Il retire donc son témoignage sous l'oeil goguenard des policiers, qui n'en pensent pas moins.

Sous l'impulsion de son voisin, Chris Hood, Aaron Newman et Janet, sa femme, vont décider de se débarrasser du gangster. Il faut bien avouer que Chris voit là une raison de briller aux yeux de ses voisins. Et que Janet et Aaron vivent une relation un peu compliquée. Voir un "vrai homme" en Aaron, voilà qui satisfait Janet.

Commence alors une sorte de traque qui se termine dans les bois, sur une île, où Chris, Janet et Aaron en viennent aux mains avec le gangster et ses 4 sbires.

On n'atteint pas des sommets. C'est linéaire, assez direct (voire superficiel), et on est dans le schéma "justice citoyenne", ce qui me laisse assez dubitatif. Pourtant, il y avait quelques points intéressants à creuser, à développer... l'inaction de la police (ou le rôle ténu que Parker fait jouer aux policiers), le penchant de Chris Hood, le voisin, pour les opérations de commando (lui rappelant la Corée), la relation Janet-Aaron, avec Aaron qui ressent un émoi sexuel (un peu déviant, mais intéressant) quand il découvre Janet, nue, ligotée, sa culotte en guise de baillon... le jeu pouvoir-soumission de leur couple aurait mérité davantage.

L'écriture est fluide, trop rapide, avec un usage assez immodéré des dialogues. Pourtant les combats sont bien décrits, rythmés et exaltants. Cela aurait pu mieux tourner.