L'or médiéval est matière et lumière mais il est aussi couleur. (p.73)
L'or antique, qu'il soit bien réel ou totalement métaphorique, est matière et lumière avant d'être couleur. (p.69)
Si, d'une manière générale [dans l'Antiquité], le jaune est la couleur des femmes, il passe aussi pour être celle des hommes efféminés, tels les Grecs dont les mœurs ont longtemps choqué les Romains, ou encore, et de manière plus récurrente, les habitants de la Phrygie: tous auraient une attirance bien marquée et s'en vêtirait fréquemment. (p.55)
Tous les cultes antiques du soleil et toutes les mythologies qui s'y rattachent soulignent ainsi le lien très fort qui unit la couleur jaune et l'éclat, l'énergie, la jeunesse, la beauté et la fécondité. (p.44)
L'envie, l'avarice, la jalousie et la cupidité ont de longue date des rapports étroit avec la couleur jaune. (p.38)
Le prestige de l'or a-t-il de bonne heure contribué à valoriser la couleur jaune? Dans l’Antiquité classique, cela est certain. (p.31)
La naissance des couleurs apparaît bien comme une construction culturelle et non comme un phénomène naturel, qu'il soit physique ou physiologique. (pp.19-20)
À l'origine, la couleur est pensée (et perçue) comme une matière, une pellicule qui recouvre les êtres et les choses. C'est notamment le cas dans les langues indo-européennes. (p.10)
Force est de constater que le jaune est absent des rares passages où la Bible se fait un peu bavarde sur les couleurs. (p.71)
Teindre en blanc est un exercice qui restera presque impossible jusqu'au XVIIIe siècle. (p.55)