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Citations sur Et le désert disparaîtra (66)

Il y avait des animaux dans le monde d'avant, et gros si j'en juge par la taille de cette tête ! Les chasseurs le savent-ils ? Ont-ils déjà trouvé des crânes similaires ? Ou des ossements ?
Eaux apportent de la femaille, une sorte de métal. Lorsque les dunes courent et se déplacent, une carcasse en femaille se découvre de temps à autre, les autres en ramassent. Les carcasses sont grandes, longues. Personne ne sait à quoi elles servaient. Elles devaient êtres fabriquées par les hommes d'avant. A l'intérieur, il y a des objets. Les hommes taillent des haches dedans, martèlent la femaille pour faire des plats, des couteaux.
Mais ils ne parlent jamais d'animaux.
Ils croisent des ruines aussi, des murs, des toits, des morceaux de villes mortes qui émergent par endroits, recouvertes presque entièrement. Les chasseurs les évitent au maximum, elles sont peuplées de fantômes et portent malheur.

Pourquoi n'y a-t-il plus d'animaux sur notre terre ?
L'Ancienne dit que les hommes du temps d'avant ont empoisonné ce qui vivait. Très vite, tout a disparu.
Le désert a rampé et envahi le monde.
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La seule chose importante, c'est avancer.
Rentrer.
Il n'y a que ça à faire.
Et croire.
En quoi ?
Tout ce qui me retiendra de tomber.
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En plus, cette eau-là a un goût exquis. Lorsqu'on la boit, on a l'impression de boire le ciel.
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"Avant, le monde était plein de livres comme celui-ci. Je ne sais pas en quelle matière il est fait, mais une chose est sûre : elle n'existe plus. On dit que nos ancêtres avaient des livres électriques, même si j'ai un peu de mal à me les représenter, mais avec la pénurie d'électricité, ils ont tous disparu. Le peu d'énergie que la grande ville possède, elle l'utilise à fabriquer des aliments, des matières premières et de l'eau gélifiée."
J'ai vu les lampes, à la grande ville, enfin, celles qui fonctionnaient. Je les ai trouvées trop blanches. Comme des ouvertures fermées apportant une lumière agressive. Elles faisaient naître des recoins d'obscurité angoissants. A quoi pouvait ressembler un livre électrique ?
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L'Ancienne poursuit.
"Les arbres n'étaient pas cachés dans les trouées du désert. Ils n'étaient pas réduits au bohis, cette marchandise rare qui fait perdre la tête aux idiots de la grande ville. Comme si les arbres étaient faits pour orner les salons et alimenter les caprices de riches écervelés ! Les arbres étaient partout, nobles, majestueux, se déployaient en forêts.
Savez-vous ce qu'est une forêt ? Non, bien sûr, comment le pourriez-vous ? Elles ont disparu depuis si longtemps. Une forêt, c'était des centaines, des milliers d'arbres, avec leurs larges troncs, leur écorce qui empoisonne ou guérit des maladies, leurs feuilles et leurs fruits qui nourrissent. Dans les forêts, profitant de l'ombre et de la fraîcheur, il y avait des animaux, de la vie partout. L'eau jaillissait de cascades, se calait au fond des vallons, enfantait des lacs."
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Mort, un arbre ne vaut rien. Vivant, il EST la vie.
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Le désert a rampé et envahi le monde.
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On s'est mis à lire. C'était ardu.
Pourtant, petit à petit, des mots sont nés. Je ne les comprenais pas tous, loin de là, mais j'aimais leur musique. Certains étaient longs et touffus, d'autres secs, ronds, creux, doux ou élancés. Et même si aucune image n'apparaissait dans ma tête quand je les prononçais, j'essayais d'imaginer ce qu'ils pouvaient être, rien qu'à leur sonorité.
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Une tempête de sable arrive droit sur moi. On dirait une montagne bourgeonnante, une créature gigantesque qui avance au galop, emballée. Un feu géant couleur de sang. Le vent qui amène le sable redoutable. Si je ne fais rien, il m étouffera.
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« Le soir, quand nous avons marché longtemps sous les rayons aveuglants du soleil, les hommes s’arrêtent et font un feu. Ils s’assoient en cercle autour et mangent.
Je m’installe loin d’eux.
Les restes de Naïa sont entassés sur les chariots. Je ne veux pas haïr Kalo, Solas et les autres.
Je devrais me réjouir d’avoir rejoint les miens. Mais leur ignorance a tué Naïa. Elle nourrissait les petites bestioles qui nourrissaient les habitants du ciel. Elle cohabitait avec Tewida et la source. Elle était forte et fragile.
La colère me ronge, je ne dors pas, je remue sous ma couverture. Solas m’a prêté la sienne, il dort avec son père, je serre les poings, les ouvre, les referme sans trouver le sommeil.
Mon père a tué tant d’arbres.
Il a marché avec ses compagnons, abattu des troncs séculaires, il a pillé l’eau des trouées et peut-être joué avec des animaux, des Tewida, il a ri avec les autres. Je ne sais pas ce qui me fait le plus mal : le tronc débité de Naïa amoncelé sur les chariots, tout proches, ou le fait que mon père ait été aussi stupide que ces hommes ».
p. 221 222
(Citation choisie par Eren Jäger)
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