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sur 562 notes
Si ma petite-fille Jeanne ne m'avait pas parlé de Marie Pavlenko, son auteure préférée, je n'aurais sans doute jamais lu Et le désert disparaîtra et cela eut été dommage tant j'ai apprécié ce bouquin, véritable fable écologiste !
Samaa, 12 ans vit dans un monde devenu un désert, un monde post-apocalyptique où la vie a presque entièrement disparu de la surface de la Terre, un monde qui pourrait être le nôtre, très vite, si nous ne changeons pas notre rapport à la nature. Son peuple, nomade, survit en traquant les derniers arbres, pour pouvoir ensuite négocier le précieux bohis, l'arbre coupé, contre de l'eau gélifiée, de l'oxygène en bouteille, de la nourriture, des médicaments… Seuls les hommes, les chasseurs peuvent assumer cette tâche et pour cela, ils doivent aller de plus en plus loin pour débusquer ces arbres isolés. Samaa n'a qu'un rêve, elle ne veut plus jouer le rôle qu'on lui a assigné, elle veut faire partie des chasseurs et rit des conseils de l'Ancienne lui demandant de les empêcher de tuer les arbres. Aussi, quand les chasseurs vont repartir, va-t-elle tenter sa chance en les suivant de loin d'abord, espérant ensuite se rapprocher lorsqu'ils seront suffisamment éloignés pour qu'ils soient obligés de la garder avec eux. Mais c'est oublier que le désert a mille visages et elle se perd…
Elle fera alors une rencontre qui changera sa vie à jamais comme celui de sa tribu.
Si Et le désert disparaîtra est un magnifique roman d'aventure et d'apprentissage, il est aussi bien plus que cela !
Dans ce roman, Marie Pavlenko développe plusieurs thèmes dont le respect de l'environnement est le principal, la préservation de la nature étant indispensable pour la survie de l'espèce humaine. Avec cette jeune ado rebelle, elle montre qu'avec du courage et de la détermination, il est possible de changer son destin et peut-être d'en inventer un meilleur pour la communauté. Elle évoque aussi tout le poids des traditions, certaines pouvant être une richesse, la place de la femme dans la société et développe surtout une profonde réflexion au lien qui nous unit à la nature.
Ce livre, empli de poésie est en effet une véritable ode à la préservation de la nature.
Le lecteur s'identifie rapidement à l'héroïne, voit, sent, touche et ressent comme elle. La trouée, l'oasis dans laquelle Samaa se retrouve, est magnifiquement décrite, les sentiments de l'ado transcrits avec finesse et justesse, le tout dans un style simple et efficace. La personnification des éléments naturels et les monologues que Samaa entretient avec eux sont particulièrement réussis, de même que le suspense maintenu de bout en bout.
Et le désert disparaîtra est également un superbe éloge aux livres et à la lecture. le roman ne débute-t-il pas et ne se termine-t-il pas d'ailleurs par la lecture du Livre ?
Marie Pavlenko en profite même, au cours du récit, pour faire un clin d'oeil humoristique avec cet apprentissage de lecture autour d'un livre de recettes !
Ce livre classé roman-jeunesse mérite une audience plus large. Il peut et devrait être lu par tout un chacun tant le message délivré devrait être entendu par tous, à commencer par nos dirigeants. Il faudrait commencer par entendre le message délivré à Samaa par l'Ancienne : « l'avenir n'existera qu'avec les arbres, petite ! », message que nous avons nous aussi oublié et qui pourrait être une première recette simple face au réchauffement climatique déjà bien installé.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Reçu dans ma boite aux lettres, cadeau de mon amie Mel.

Quand j'ouvre un livre dont je ne sais rien, je n'ai aucun à priori, je me laisse porter ; le laisse m'emporter. Et une seule envie, être cueillie.
Et, pour être cueillie, je l'ai été. Au delà même de mes espérances. Cette fable m'a transportée, éblouie, chamboulée.

Pourtant, je dois dire que, rétrospectivement, elle avait peu pour me plaire :
. C'est une dystopie et je ne suis pas versée dans ce genre que j'associe à la SF à laquelle je n'adhère généralement pas car elle dépeint souvent un monde dont je ne comprends pas les codes et que je n'ai pas envie de connaître.
. Sur le plan de l'action, rien de remarquable et les faits s'installent avec lenteur, sans coups d'éclat.

Deux arguments de poids pour ce qui me concerne et qui auraient pu aisément me faire passer à côté de ce livre si Mel ne me l'avait offert.
Deux "arguments" qui, finalement, n'en sont pas car :
. cette dystopie fait écho à ce qui me préoccupe dans ma réalité quotidienne ; à une échéance que je redoute, la sentant se rapprocher inexorablement. Et cela en raison de l'inconscience, le consumérisme, l'égocentrisme forcené, l'ignorance volontaire, l'étroitesse d'esprit, propres à une trop grande partie des humains dont la devise pourrait être "Après moi, le déluge !".
. quant à l'action, nous ne sommes évidemment pas dans un polar mais cette action est là et bien là. Elle s'installe lentement, avec patience et persévérance ; des vertus propres à Dame Nature. Et j'étais à des lieues de m'imaginer qu'un tel rythme piano aurait pu me procurer ce flot d'émotions.

Il est vrai que ma sensibilité pour la cause animale et mon attachement à la nature étaient un terrain favorable pour accueillir ce livre. Sans être une extrémiste sur le sujet, je suis comme le petit colibri qui participe à éteindre l'incendie en transportant des gouttes dans son bec : "Je fais ma part".

Dans mon jardin, aucun produit chimique de quelque ordre que ce soit. La nature s'exprime et s'épanouit comme elle le veut. Nos arbres fruitiers (cerisier, pruniers, mirabellier, abricotier, figuier, poirier, pommiers, vigne, fraisiers, framboisiers) nous donnent leurs fruits au rythme des saisons. Leur production fluctue selon les aléas de la météo. Aucun "forcing" de notre part, nous n'intervenons pas et nous satisfaisons de ce qu'ils nous offrent. D'autant que nous devons partager avec les oiseaux et autres bestioles du jardin qui se servent allègrement et sont, souvent, plus rapides que nous. Mais nous l'acceptons de bonne grâce.

Notre petite terrasse sous la glycine ne paraîtra jamais dans un magazine style "Maisons et jardins".
Elle est un joyeux foutoir avec ses gamelles d'eau où s'ébattent les merles ; de graines pour les tourterelles et petits piafs ; de pâtée pour une petite chatte errante qui me gratifie chaque jour de ses ronrons et de ses caresses ; de croquettes qui, à ma grande surprise, font le bonheur du hérisson tout rond qui a élu domicile sous l'énorme pied de glycine et en sort chaque soir tombé pour venir s'y sustenter ; et ses deux transats totalement défraîchis que se sont accaparé mes deux chats pour y buller toute la journée.

C'est un réel bonheur pour moi d'ouvrir, chaque matin, mes fenêtres et jouir de ce spectacle de vie, de plénitude et de paix. Et je me désole à l'idée que ma petite-fille de quinze mois ne puisse connaître cette vérité, cet essentiel.
Voilà pourquoi cette fable écologique - de plus, fort bien écrite - a eu une telle résonnance dans mon coeur et mon esprit.
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Lu en audio. Très joli conte pour un public jeune, préadolescent. On est immergé dans un univers assez terrible où l'eau, comme beaucoup d'autres choses, est devenue une denrée rare. Surtout pour les populations vivant en dehors de la grande ville.
Pour se la procurer, ainsi que l'oxygène nécessaire à la vie, il faut la monnayer à cette dernière en échange de bois... récupéré sur les derniers arbres terrestres...
Cercle vicieux.
A partir de là, on va suivre la narratrice, une jeune fille courageuse et émancipée, dans son cheminement vers une plus grande compréhension des cycles de la vie.
C'est bien écrit, simple et démonstratif. C'est une lecture qui gagne à être réalisée à voix haute si j'en juge par la très belle performance de Delphine Cogniard.
Certains trouveront peut être cette fable simpliste, mais qu'ils y réfléchissent avant d'être contraints de la raconter "pour de vrai" à leurs petits enfants.
En attendant, j'ai apprécié ce livre et le conseille fortement.
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Quand le désert avance, c'est la vie qui s'en va
Et c'est notre souffrance qui coule entre nos doigts
Dans ces dunes immenses qui donc y survivra ?

Assurément la désobéissante et dégourdie Samaa, 12 ans, fille de chasseur.
Tu dois rester au campement dans le cercle des femmes, les bêtes rodent.
Chasseuse tu voudras, chasseuse tu seras.
Le « bohis » se découvre dans des trous immenses après des lunes de marche.
Brusquement, tu comprendras « l'ancienne ». le peu d'arbres survivants ne peuvent être abattus, même pour leur « bohis » qui permet à la tribu de survivre.
Et surement le désert disparaitra…

Avec cette dystopie estampillée « roman jeunesse », Marie Pavlenko avertit que lorsque tu es dans le désert depuis trop longtemps, tu t'demandes à qui ça sert toutes les règles un peu truquées du jeu qu'on veut te faire jouer les yeux bandés.
Sans doute à la folie des hommes, « Un géant qui nous aurait abandonné en laissant ses poubelles derrière lui. »

Quand il ne restera plus rien, « lire faisait naitre des choses qui n'était pas là. »
Mais il subsistera toujours une petite graine...



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J'aime toujours autant la plume de Marie Pavlenko ! L'auteure sait toujours jongler entre poésie, messages engagés, émotions, douceur et délicatesse. Cette fois-ci, elle nous plonge dans un monde post-apocalyptique où le désert a envahi la Terre. Les humains restants n'ont pas connu la vie d'avant. Ils ignorent ce que sont les forêts, les lacs, les animaux, les livres, l'oxygène et l'électricité. En outre, ils ne se posent pas de questions. Hélas, leur vie est particulière : ils respirent un air spécial, évoluent dans un désert stérile, consomment des barres protéinées et de l'eau gélifiée. Dans de telles conditions, survivre est difficile. D'ailleurs, les nouveaux nés ne survivent généralement pas. Dans cette étrange communauté de nomades, les fonctions sont établies dès la naissance. Chacun a sa place dans le camp et les personnes jugées trop vieilles pour participer sont rejetées. Voilà un univers effroyable dans lequel je n'aimerais pas mettre les pieds ! Bien que j'aurais aimé en savoir plus, notamment sur les grandes villes, j'ai été ravie de découvrir la tribu de la jeune Samaa. Avec une narration juvénile, parfois agaçante mais franche, cette dernière nous présente son monde, sa perception de la vie d'antan et d'aujourd'hui et ses rêves de devenir une chasseuse. Oh, non, pas une chasseuse d'animaux… Ces derniers sont rarissimes et ne sont pas bons à manger ! Samaa veut devenir comme son père et son ami Solas : une chasseuse d'arbres !

Très vite, on comprend que les Hommes sont responsables de leur propre perte (ce qui ne change pas si on regarde notre propre monde)… En effet, pour acheter des rations et divers objets permettant de survivre, le clan de Samaa va débusquer les rares arbres pour les abattre, puis les vendre. L'Ancienne du village, une vieille femme exilée, les a pourtant avertis : la nature donne la vie. Après avoir bravé l'interdit en endossant le rôle d'un Homme (le « sexe faible » n'a pas le droit d'être chasseur), notre jeune héroïne va découvrir les secrets du désert, faire face aux créatures qui y vivent, puis va tomber nez à nez avec Naïa. Cet arbre ébranlera ses certitudes, puis changera radicalement sa vision des choses. Avec brio, Marie Pavlenko propose un texte fort : on est dans les sensations et l'émotion. Il est aisé pour le lecteur d'imaginer ce monde désertique ainsi que l'épopée de l'adolescente. On identifie les bêtes croisées, on se questionne sur l'avenir de la demoiselle et on se demande si les choses vont redevenir comme autrefois. J'ai été touchée par les comparaisons ingénues mais adorables de Samaa, notamment lorsqu'elle parle de l'arbre ou de Tewida-les-yeux.

En plus d'être féministe et écologie, cette ode à la vie m'a fait passer un très bon moment de lecture. Cela dit, je pense que cela ne plaira pas à tous les lecteurs, car le rythme du récit est très lent. L'onirisme est ultra-présent ! Il ne se passe rien de plus que ce qu'indique le résumé. Si la lenteur de ce conte ne me dérange pas, je regrette que l'on n'approfondisse pas plus certains éléments ou que l'on propose plus d'action ! Toutefois, ce n'est pas grave : le message est passé et j'ai été bercée par le son des dunes…
Lien : https://lespagesquitournent...
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Samaa vit avec les siens dans une tente, dans l'immense désert qu'est devenu la terre. Certes, des villes existent encore, mais elles sont pour des privilégiés qui consument le peu de nature qui restent. La tribu de Samaa vit de la chasse…. Ils chassent les rares arbres qui existent encore, qu'ils échangent contre de l'oxygène et de l'eau gélifié enrichi, avec les gens de la ville.

Ils sont obligés de s'enfoncer de plus en plus dans le désert pour découvrir le peu d'arbres existants.

Seule, l'Ancienne ose traiter les chasseurs d'assassin, elles les asticotent sans cesse. Elle, elle sait qu'il faut préserver les arbres, sinon tous les humains disparaîtront, mais peu l'écoutent. Ils pensent qu'elle fabule.

Samaa, lors de la prochaine chasse se prépare à les accompagner. le jour J, elle récupère son sac qu'elle a préparé et suit de loin les chasseurs. Malheureusement, elle les perdra et se perdra.

Elle se retrouvera au fond d'une faille. Elle va découvrir un arbre, ainsi qu'une mare d'eau. En plus d'une drôle de compagnie.

Elle va faire la connaissance avec l'arbre, elle cherchera à comprendre comment il survit. Elle suivra ses racines. Elle comprendra qu'elle est à l'abri du soleil cuisant grâce à lui, elle luttera contre le froid, grâce à la paillasse qu'elle fera des branches et des feuilles, elle n'aura plus besoin de l'eau gélifié, elle a de l'eau pour assouvir sa soif. Elle connaîtra la pluie, pour la première fois de sa vie.

Mais, jour après jour, les barres énergétiques dont elle se nourrit, diminuent.

Comment sortira-t-elle de ce gouffre ? et comment réagira sa tribu ?

Un véritable hymne à la nature. Une rencontre entre une jeune fille et un arbre. Quoi de plus poétique ?

Magnifique ! Ce livre est dédié à la Jeunesse de 9 à… 99 ans et plus.
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L'auteure a vécu en Jordanie, elle parle ici du désert du Wadi Rum (désert de Lawrence d'Arabie) et des Bédouins.

Elle nous conte une fable sur le respect de l'environnement .

Ode à la nature ! Ode à la beauté des arbres qui sont la vie !

Le désert est vivant ... il court et avec lui les arbres disparaissent et l'eau devient rare.

Samaa a 12 ans, petite fille téméraire, mais les filles ne peuvent chasser ; elle veut devenir chasseuse, la première de la tribu pour changer dit-elle le destin de toutes les femmes.

Elle va désobéir - le désert va l'engloutir !
Tomber dans une trouée au pied d'un gros arbre qu'elle appellera Naïaa l'arbre-mère.
Elle va y survivre et retrouver des gestes oubliés.

Le rythme du livre est lent mais d'une beauté rare où la nature est dévoilée dans toute sa splendeur.

"J'écoute le monde qui boit partout et la pluie qui chante sa musique" . (P;130)

°(( Petit aparté - j'ai lu ta chronique , ma fille, et moi aussi j'ai pleuré )) °

Comment pourrions-nous rester insensible à l'abattage sauvage d'un arbre, ses bras qui se tendent vers le ciel, son feuillage qui bruit, ses racines qui retiennent l'eau, la Vie !

Heureusement, la fin est douce et pleine d'espoir.
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J'ai beaucoup aimé l'écriture de Marie Pavlenko dans ce livre. Elle est vraiment belle, poétique. Il n'y a pas beaucoup d'actions, c'est plutôt l'histoire d'un cheminement, un carnet de voyage. Samaa, l'héroïne de ce roman va faire une expédition qui va peut-être faire changer les habitudes de sa tribu qui coupent les arbres pour les vendre. Mais, ne dit-on pas tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir? C'est une jolie histoire, à mettre dans toutes les mains. C'est un livre autant engagé par son histoire que par le livre objet qui a été fabriqué de la façon la plus écologique possible. (...)

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Un court récit dystopique qui devrait plaire aux jeunes générations. On suit la jeune Samaa dans le désert. Son peuple "chasse" les arbres, ils sont rares et ils peuvent les vendre en échange d'eau, d'oxygène et nourriture. La planète est donc devenu un désert plutôt hostile et Samaa rêve de devenir chasseuse à son tour. Jusqu'à ce qu'elle se perde dans le désert et réalise bien des choses.
Il y a clairement un gros message dans ce livre, on ne peut pas le louper et c'est pourquoi il peut être utile en classe pour faire comprendre aux jeunes l'importance de la préservation de la nature. Moi j'ai trouvé que ça insisté beaucoup sur ce message et qu'il y avait quelques longueurs au milieu du récit. Pour autant j'ai passé un bon moment et j'ai apprécié cette fin, convenue, mais très positive.
Challenge Mauvais genres 2021
Challenge auteures sfff 2021
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Samaa vit dans le désert avec une tribu nomade qui traque les derniers arbres pour les abattre et en vendre le bois en ville. Un jour, elle décide de suivre les chasseurs Solas, Kalo et Gwarn partis en quête d'un nouvel arbre à abattre. Cependant, dans le désert, elle les perd et se retrouve seule. Attaquée par une bête sauvage, elle chute dans une trouée et elle se retrouve au pied d'un arbre, la cheville foulée ; elle va apprendre dans cette immobilisation forcée à observer la nature.

Marie Pavlenko est née en 1974 à Lille. Après un master de lettres modernes à l'université Sorbonne-Nouvelle, elle poursuit ses études à l'école supérieure de journalisme de Lille. Après un séjour d'une année en Jordanie, elle s'installe à Paris et exerce le métier de journaliste pendant quinze années. En 2009, elle commence à écrire dans le genre de la fantasy qu'elle affectionne depuis toujours et elle publie ainsi la série le livre de Saskia en 2011 (Le Réveil, L'Épreuve puis Enkidare) puis La fille-sortilège en 2013 chez le Pré aux Clercs dans la collection Pandore - prix Elbakin 2013 du meilleur roman fantasy pour la jeunesse et enfin la série Marjane en 2015 (La Crypte puis le Serment) chez PKJ.
En 2019, elle enchaîne les romans adolescents chez Flammarion, Je suis ton soleil en 2017, Un si petit oiseau en 2019 - prix Babelio du meilleur roman Jeune adulte et prix 15/17 à la foire du livre de Brive, Et le désert disparaîtra en 2020 - grand prix de la Société des gens de lettres du roman pour la jeunesse et prix Libbylit délivré par l'International Board on Books for Young People dans la catégorie roman adolescent -, Un été avec Albert en 2021.
Elle publie aussi les séries Zombies zarbis avec Carole Trebor chez Flammarion (Panique au cimetière ! puis Rien ne va plus ! puis Un pour tous, tous pour eux !).
Elle a aussi publié deux romans en littérature générale, La mort est une femme comme les autres chez Pygmalion en 2015 et Bientôt minuit chez Flammarion en 2021.
Marie Pavlenko vit entre la région parisienne et les montagnes cévenoles. Elle compose depuis plus de dix ans une oeuvre originale, pour tous les publics et sous une diversité de formes, où s'articulent les thèmes de la métamorphose, de l'altérité, des liens tissés avec le vivant. Drôles, foutraques, poétiques ou tragiques, ses textes sont marqués par son engagement pour les droits des femmes et de la nature sauvage, et mettent en scène des personnages en marge, fragiles, obstinés, résilients.
Saluée par de nombreuses distinctions, dont le Grand prix de la Société des gens de lettres en 2020, Marie Pavlenko est traduite dans une quinzaine de langues.” source : Marie Pavlenko

Ce roman dystopique décrit un monde aride dans lequel le désert a conquis tout le territoire. La vie est devenue totalement artificielle, la nourriture se compose de barres protéinées, l'eau est devenue une production gélifiée et il faut régulièrement respirer à une bouteille d'oxygène pour survivre. L'héroïne vit dans une tribu nomade et elle semble croire à tous les préceptes de sa communauté quand bien même une vieille femme a gardé le souvenir du monde d'avant. Évidemment, l'héroïne, dans son périple initiatique, va devoir apprendre à forger ses propres connaissances, remettre en cause l'éducation qu'elle a reçue et s'opposer à sa communauté pour sauver à son échelle son monde.
Marie Pavlenko nous livre une fable écologique sous une forme de robinsonnade poétique. Tout le roman se déroule dans une trouée dans laquelle l'héroïne vit seule au pied d'un arbre. Elle apprend à découvrir le monde par une observation patiente et attentive.
La langue est sèche, loin des récits habituels de Marie Pavlenko, ancrés dans le monde contemporain. Les phrases sont courtes, emportées, se succèdent les unes aux autres sans lien. Il y a un rythme rapide, comme une urgence à dire et à lire puisque le récit est mis en abyme, c'est le livre lu par un garçon à sa communauté qui, aujourd'hui, sauve les arbres.
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