La fille-sortilège

Jusque là, j'avais aimé tout ce que j'avais lu de Marie Pavlenko. Elle varie les thèmes et trouve souvent le ton approprié.
"La fille-sortilège" est ma première déception, mais elle est de taille.
J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'univers de cette fantasy. Certaines descriptions n'apportent pas grand-chose (celles des animaux par exemple) alors que dans le même tant j'ai eu du mal à me représenter l'ambiance de la Cité des Six.

Cela commencait pourtant bien avec un prologue qui entraîne directement dans l'action et donne envie de découvrir les tenants et les aboutissants de la situation.
Mais l'intrigue met beaucoup trop de temps à démarrer. J'ai sauté de nombreux paragraphes, puis des pages entières pour enfin savoir ce qu'étaient les "filles-sortilège" du titre. On finit par l'apprendre dans le chapitre 13, à plus de la moitié du roman. Trop tard pour moi, qui m'étais déjà désintéressée du destin d'Érine. Et encore, j'ai tenu plus longtemps que mon loulou qui a abandonné au chapitre 7.

Cela ne m'empêchera pas de lire d'autres romans de cette auteure, d'autant que nombre d'avis publiés ici montrent que celui-là peut plaire à d'autres lecteurs.

Plutôt déçue par ce roman...

J'ai adoré "Je suis ton soleil" de la même autrice, j'avais beaucoup aimé le premier tome de sa saga "Le livre de Saskia", et moins aimé les tomes suivants.

Dans ce one-shot, on suit Érine, une paria bannie de son clan pour avoir voulu en changer, sans trouver preneur. Depuis quatre ans, elle vit à la dure en déterrant des cadavres qu'elle échange contre de la menue monnaie.

L'histoire bascule quand son sinistre commanditaire disparaît...

Ce que je reproche à ce roman, c'est l'inadéquation entre le contenu et la forme.
Le contenu est réservé à un public jeune adulte (le jeune ami d'Érine s'est fait violer à plusieurs reprises, la jeune fille exhume des cadavres pour survivre, dont certains bien amochés, des personnages secondaires meurent... C'est pas pour les enfants quoi), et pourtant l'écriture est plus orientée jeunesse selon moi. Les dialogues sont d'un ennui sans nom, les personnages adultes sont tous mous du genou, les méchants sont fades... À cause de ça je n'ai pas pu apprécier ma lecture. Passe encore le recours à des périphrases maladroites, des mots incongrus (dans la bouche de ces personnages).

J'ai aussi trouvé des ressemblances avec le Livre de Saskia. Rien que pour certains termes inventés par l'autrice ("Karvar" ici, "Karár" dans le livre de Saskia). Ou encore la fadeur des personnages adultes et des méchants, le personnage de l'Élue.

Je déconseille. Mais ce n'est pas pour autant que je m'arrêterai dans la découverte des oeuvres de Marie Pavlenko !

Je n'ai pas aimé, je sais qu'il a reçu le prix Elbakin 2013, et je ne me permettrais jamais de me dire meilleure juge, c'est juste qu'avec moi ça n'a pas accroché. D'autant que je n'aime pas critiquer négativement mais les points positifs que je lui trouve sont très peu nombreux.

Premièrement, je continue à me demander ce que ce livre fait dans la catégorie jeunesse ? Ma vision d'un livre jeunesse est peut-être fausse mais en ayant lu plusieurs, je reste dubitative. Je ne prends pas les jeunes pour des petites choses fragiles (au contraire) c'est juste que… voilà. Il y a quelques passages où je ne me suis pas sentie à l'aise.

Concernant les personnages : On m'avait vendue une héroïne forte et on ne m'a pas mentis, Erine est débrouillarde, courageuse et elle s'accroche dans toute les situations aussi difficiles soient elles, mais parfois je ne l'a comprenait pas toujours.
Arkadi est le protégé d'Erine, avec un handicap physique et un lourd passé, il ne se laisse pas pour autant abattre et a très vite su se débrouiller.
Pour le reste des personnages, je n'ai pas réussi à m'y attacher, il y en a même un à qui j'ai souvent eu envie de donner des baffes, le manque de développement l'a vraiment rendu insupportable.

Pour le reste, je n'ai malheureusement rien à dire de positif, j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de répétitions, certains passages étaient trop longs d'autre trop court, certains n'apportaient même rien à l'histoire, j'ai aussi trouvé que la fin était bâclée mais je vais m'arrêter là.
Juste une dernière chose, représentée Erine dans un haut sexy sur la couverture (format poche) ne servait à rien, elle n'est jamais décrite habillée de cette façon. Pour avoir une bonne représentation du perso, allez plutôt jetés un oeil aux 2 grands formats qui existe.

Je suis très déçue hors que je me suis pourtant plongée enthousiasmée dans ce livre.

Sans doute un très bon roman pour les jeunes où pour ceux qui cherchent un roman simple qui dépayse et qu'on ne lâche pas.
Pour ma part je n'y ai pas trouvé mon compte.
Dans ma PAL lire depuis bien longtemps c'est avec déception que je le termine ce soir.
Pour le positif, on peut noter un style vif et un univers intéressant. Dommage pourtant que l'univers en question soit à peine ébauché. (Même s'il est vrai qu'en un seul tome c'est compliqué de s'attaquer à ce genre d'univers imaginaire complexe).
On développe vite de l'empathie pour l'héroïne et son acolyte mais sans vraiment pouvoir se projeter davantage que ça. La psychologie des personnages étant esquissé ou absente.
Le rythme de la narration m'a plus fait penser à un roman policier voire à un thriller qu'à un roman de fantasy. Les thèmes de la fuite et de la survie étant très présents. Ce qui fait qu'il se lit très vite et agréablement. Bien que pour ma part j'eusse préférée davantage de fantasy et de magie.