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sur 105 notes
Après avoir récemment beaucoup consommé de littérature plutôt adulte et sombre à souhait, le choc fut rude en abordant cette Fille-Sortilège qui joue davantage dans la catégorie littérature jeunesse, ou au moins « young adult ». Mais bon, qu'à cela ne tienne, ne misons pas sur les étiquettes ou les catégories et plongeons-nous dans le monde plus ou moins merveilleux de la Cité des Six !

Avec La Fille-Sortilège, Marie Pavlenko a une double occasion de se faire plaisir : tout d'abord elle peut reprendre des thèmes qu'elle connaît bien, avec la jeune héroïne en devenir qui découvre la vie et ses malheurs, qui l'ont fait connaître avec le Livre de Saskia ; et puis elle se permet ici de créer tout un monde de fantasy, à sa guise, aux dimensions de son personnage, riche dans la composition mais limité dans l'espace. C'est en effet dans la Cité des Six, divisée en six Clans de magie (division bien pratique entre Planteurs, Sourciers, Dresseurs, Couteliers, Façonniers et Guérisseurs) que nous rencontrons Érine, fossoyeuse et recéleuse de cadavres de profession, qui s'est retrouvée parmi les ostracisés de la cité, les Orklas. C'est à partir de son gagne-pain et de son histoire personnelle que cette jeune femme va découvrir non seulement l'un des fondements de sa cité natale, mais également les tourments qui la guettent.
Certes, cette façon de découvrir la Cité des Six est des plus classiques, mais avec Marie Pavlenko, cela se révèle surtout efficace et prenant. La création de plantes et d'animaux en tous genres est à la guise de l'auteur, même si cela ressemble souvent à un simple exercice de style, comme si la fantasy demandait forcément ce genre de poncifs. Au moins, l'auteur semble se faire plaisir et le goût de la lire s'en ressent, d'autant que malgré ce relatif cloisonnement à la cité, nous voyageons suffisamment pour ne pas s'ennuyer et s'engluer : le flot d'action nous emporte du début à la fin.
Au niveau du style, Marie Pavlenko a de l'aplomb, il faut le dire, et cela correspond à son héroïne. Les superpositions en cascade dans le feu de l'action m'a souvent gêné, mais l'humour est fin, avec pas mal de second degré, ce qui nous éloigne heureusement du style jeunesse, pour aller vers quelque chose d'au moins plus « young adult ». C'est vrai, les ficelles scénaristiques et symboliques sont parfois bien grosses (notamment quand Érine retient notablement un détail) avec des thèmes éculés (comme la question de la jeune fille qui fugue et a pourtant besoin de rentrer chez elle, pour son bien comme pour celui de son entourage) et peu de choses pour les dissimuler, mais l'ensemble est frais et vraiment vivant, et c'est sûrement ce qui fait la marque de fabrique de cette auteure.

En conclusion, j'ai été ravi de découvrir le style de Marie Pavlenko, alerte et motivant, malgré quelques tics qui, heureusement, ne gâchent pas tout. Là, on en demanderait presque une suite ! Maintenant que le souk a bien été mis dans le petit monde de la Cité des Six, il va falloir aller plus loin, et je serai ravi de lire un autre tome en lien avec cet univers. Finalement, même si, à chaque fois, les romans qui la composent ne sont pas parfaits, j'ai une certaine tendresse pour cette collection Pandore de chez Le Pré-aux-clercs et j'ai toujours plaisir à en découvrir un nouvel opus.

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Livre lu dans le cadre du challenge ABC 2014-2015.

J'avais découvert celui-ci lors d'une masse critique dédiée à la nouvelle collection Pandore des éditions Pré aux clercs. J'ai pu me le procurer quelques temps après pour qu'il aille, ensuite, rejoindre ma PAL. Je l'en ai ressorti récemment car j'aime bien mélanger les styles pour ne pas être dégoûtée d'en lire un en permanence. Je regrette finalement de ne pas l'avoir sorti plus tôt et que ce soit un tome unique. Que je vous explique maintenant pourquoi !!

En premier lieu, l'écriture de l'auteur. Celle-ci m'a subjuguée dès les premières lignes. Un rythme vif et soutenu. Il y a beaucoup de descriptions sur les décors, les personnages ou les situations. Tout se passe en ville et n'en sort quasiment pas, la carte en début de tome aide bien à se situer. Il y a néanmoins peu de temps mort dans la narration. Les descriptions nous sont données quand Erine le juge utile suivant les situations puisque il s'agit d'une histoire à la première personne. Celles-ci sont courtes, nettes et précises. Généralement, une seule phrase avec beaucoup de virgules. Cela donne ainsi un style incisif. J'avais l'impression d'être complètement immergée dans ce roman à la suite d'Erine. S'il n'y avait pas eu le boulot, ce roman aurait été lu en 2 jours, plus de la moitié a été lu dès le premier jour. Erine n'a pas le temps de s'ennuyer et nous avec.

En second lieu, le personnage principal, Erine. Elle a un fort caractère et se laisse difficilement marcher sur les pieds. Mais elle fait, néanmoins, attention de ne pas froisser plus que de mesure les puissants, ça ne marche quand même pas à tous les coups. Erine nous balade donc à sa suite dans les méandres des orklas et de la Cité tout en nous faisant profiter de son savoir-faire et de sa vision des choses. Sa personnalité n'est pas uniforme, elle est tout en nuance et évolue au gré des situations. C'est également le cas pour les différents personnages récurrents. Ils sont, pour la plupart, bien travaillés et complexes comme je les apprécie. Je n'aime pas les personnages sans personnalité ou au caractère trop « gentil » ou « méchant » sans autre nuance.

Et en dernier lieu, la mythologie et l'histoire. L'auteur a créé une mythologie à double tranchant dont on n'imagine pas les tenants et les aboutissants au tout début. Ceci est donc une bonne surprise car l'univers est très développé et très bien pensé. Pour un tome unique, il contient beaucoup d'informations, une histoire forte de ses nombreux rebondissements et un personnage atypique du fait de son parcours et de son possible avenir. L'histoire est donc très complète : des descriptions, de l'action et du blabla quand c'est nécessaire. Un roman très bien construit à mon humble avis.

Comme vous l'aurez compris, j'ai plus qu'apprécié ma découverte de ce roman, c'est donc un gros coup de coeur pour moi, tout me plaît et me donne d'autant plus envie de découvrir « Le livre de Saskia » (dont le premier tome attend gentillement dans ma PAL). C'est vraiment dommage qu'il n'y ai pas de suite car je n'aurais pas été contre de continuer un petit bout de chemin avec Erine et ses amis. Je vous conseille donc plus que fortement de découvrir ce petit bijou de la littérature fantastique française, en espérant que le peu que je vous en ai dit vous en donne envie. Pour ma part, dès que je peux, j'entame « Le livre de Saskia » et je guette les prochaines publications de cet auteur dont j'ai bien apprécié le style très vif et soutenu, et son imagination. Petit plus, cette maison d'éditions a des correcteurs hors-pair, c'est vraiment appréciable.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Un roman fantasy que j'ai apprécié mais je regrette que ce soit sans plus. L'univers est pourtant bien construit, assez original avec les six clans qui possèdent la magie. Mais il me manque des réponses, notamment sur la magie des filles-sortilèges, leur importance...parce que j'ai trouvé que le rôle d'Erine n'était pas essentiel contrairement à ce qu'on nous dit à plusieurs reprises. J'ai tout de même était bien prise par l'histoire, par le destin d'Erine et Arkadi , par la plume.... une suite ne serait pas mal !
Challenge Mauvais genres 2022
Challenge auteure sfff 2022
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Ce roman a été un vrai coup de coeur, le premier de l'année 2020. Dès les premières pages, le style de l'auteure m'a séduite : lyrique et simple à fois. le récit nous transporte dans une cité dirigée par six clans. On ne sortira jamais de la ville et pourtant on ne s'ennuie pas un instant.
La narratrice, Erine, bannie de son clan pour avoir échoué à en rejoindre un autre, vit désormais en orkla (hors clan) à la périphérie de la cité, en compagnie d'autres parias. La vie y est difficile, la misère et la faim sont leur compagnon quotidien. Erine a un caractère bien trempé et loin de s'apitoyer sur son sort, cette ancienne privilégiée du clan des Dresseurs a su s'adapter à sa condition dégradée : elle exerce à présent l'honorable profession de déterreuse et vendeuse de cadavres. Elle peut compter en cela sur son ami Arkady, un jeune Orkla également tombé en disgrâce.
L'histoire est riche en rebondissements, ça va vite, les révélations s'enchaînent, certaines se devinent aisément, d'autres ont été une totale surprise. L'imagination de l'auteure semble sans limite : la description de la cité, de ses moeurs et coutumes, sont bien développés, les protagonistes finement observés.
L'intrigue principale tourne autour de l'attitude hostile du chef du clan des Guérisseurs qui tourmente notre héroïne tandis qu'une mystérieuse épidémie se propage dans la ville.
J'ai beaucoup aimé la personnalité d'Erine et des personnages féminins en général. Des femmes fortes, intelligentes qui toutes assument le poids de leur responsabilités. Amateur(e)s de damoiselles en détresse passez votre chemin. Ici ce sont des femmes guerrières, chacune à leur manière.
L'auteure déploie plusieurs intrigues qui finissent par se regrouper et m'ont tenu en haleine sur plusieurs pages. J'ai dévoré son récit.
Construit comme un one-shot, ce roman laisse pourtant une porte ouverte pour une éventuelle suite.

La Fille-Sortilège est le premier roman que je lis de cette auteure. le plaisir de cette lecture m'a donné envie de me plonger dans sa série "le Livre de Saskia".
Je ne peux que vous conseiller de découvrir, à votre tour, la plume de Marie Pavlenko, élue par ailleurs Prix Babélio Jeune Adulte 2019

Challenge auteures SFFF 2020
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Marie Pavlenko est une auteure dont j'apprécie la plume. J'ai d'ailleurs accroché à la majorité de ses titres, si bien que j'étais curieuse de me pencher sur ce one-shot que m'a gentiment offert Mikasa ! Hélas, j'ai un ressenti final très partagé qui s'explique notamment par la grande quantité d'informations à emmagasiner au début du roman. L'univers est riche : il existe plusieurs castes regroupant les individus par leurs compétences et leur métier (dressage, guérison, fabrication, agriculture, etc.). À cela, s'ajoute un groupe de personnes supplémentaires : les orklas, les hors-systèmes et les bannis. Comprendre les particularités de ce monde, le fonctionnement et les politiques en place n'est pas spécialement compliqué et a des allures de « déjà-lu »… À condition de n'avoir que cela à intégrer ! En effet, en quelques chapitres, le lecteur va devoir faire face à de nombreux noms de personnages secondaires importants dans l'intrigue. On ajoutera également un bestiaire fantastique. Pour moi, cela faisait beaucoup d'un coup, si bien que j'ai eu du mal à rentrer dedans… Il m'a fallu m'accrocher et noter plusieurs choses afin de ne pas être perdue. C'est regrettable, car cet ouvrage a énormément de potentiel et de qualité ! Hélas, cette grande quantité d'éléments a joué sur mon appréciation globale. de ce fait, je n'ai jamais réussi à être totalement captivée par l'histoire, ni à m'attacher aux personnages principaux…

Heureusement, la belle Erine a tout de même de beaux atouts. Débrouillarde, courageuse, humaine, déterminée, forte et parfois pleine de faiblesses, elle m'a paru intéressante. J'ai été impressionnée par sa façon d'être, même dans les pires moments. le tandem qu'elle forme avec Arkadi est plutôt sympathique, notamment grâce aux légères touches d'humour ! On pourrait croire que le duo fait très « ado » en raison de leur âge, mais ce serait se méprendre : on est bien sur du young adult ! Certains passages sont très sombres, voire sanglants ! En outre, le récit gagne de plus en plus en noirceur…

« La Fille-Sortilège » a de nombreux atouts comme son rythme soutenu : il n'y a presque aucun temps mort ! Ainsi, on assiste à des meurtres, du chantage, de la manipulation, des combats et des retournements de situation. Erine et ses proches souffrent et n'ont pas la vie facile. L'intrigue cède rarement à la facilité, ce qui est très appréciable ! C'est cette action constante qui m'a donné envie de tourner les pages malgré mon ressenti du début. J'ai d'ailleurs été surprise plusieurs fois, comme avec le secret de la vieille Rada ou les différentes faces cachées du conseiller Pamar. En revanche, je n'ai pas spécialement été comblée par les kashusha qui, à mes yeux, manquent encore de développement. C'est sans doute dû au fait que l'auteure s'est limité à un seul volume… Elle a dû mettre en avant et creuser du mieux possible la plupart des éléments, tout en allant à l'essentiel. Cependant, cela n'a pas été suffisant à mes yeux. Il aurait fallu développer cette lignée magique.

De plus, je ne comprenais pas pourquoi les personnages principaux avaient autant d'attentes vis-à-vis d'Erine. Certes, on l'explique plus ou moins toutefois, la majorité des protagonistes veillent sur elle et font de leur mieux pour la protéger afin qu'elle puisse les sauver en retour. Présentée comme la clef libératrice de cette dystopie, la demoiselle m'a pourtant semblé plutôt subir les événements… Elle m'a également frustrée dans sa décision finale… Pour moi, le dénouement est non seulement vite expédié, mais surtout trop ouvert ! Il demeure certaines zones d'ombre et on laisse trop de place à l'imagination pour ce nouveau monde. Il faudrait une suite ou quelques chapitres supplémentaires… Ne serait-ce que pour développer certains personnages secondaires comme Arkadi et Naria qui m'ont semblé très lisses à côté de l'héroïne ou creuser les tensions qu'il peut exister entre les différentes castes ! C'est donc une lecture en demi-teinte, mais qui, bizarrement, ne me dissuade pas de lire la suite si un jour il y en a une…
Lien : https://lespagesquitournent...
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Un livre Jeunes Adultes français de très bonne facture. Dans un univers tropical, la Cité des Six Clans est une oasis de prospérité au sein d'un désert sans fin. Elle est partagée entre Sourciers, Planteurs, Dresseurs, Façonniers, Couteliers et Guérisseurs qui travaillent de concert pour le bien de la Cité. Nous y suivons une jeune paria qui vient de perdre son partenaire dans le travail et dans la vie. Obligée de se faire déterreuse de cadavres, elle va toucher de trop près d'inavouables secrets... Car la Cité des Six Clans n'existe que grâce à la magie, et celle-ci ne semble plus aussi bien marcher qu'avant.
Marie Pavlenko se la joue "Dune" de Frank Herbert (l'ouvrage de SF le plus proche des codes de la Fantasy ?) : elle nous immerge dans un univers intéressant avant de le détruire complètement dans une ambiance très lutte des classes ! (vous savez, le truc qui est censé ne pas exister, mais que les certaines élites déclarent être en train de gagner…)

Je n'ai pas encore lu les ouvrages YA de Brandon Sanderson, mais franchement le mélange action / intrigue / thématiques sociales qu'on retrouve dans ses autres ouvrages en est assez proche. Sauf que l'auteur américain tire à la ligne, alors qu'ici on a un roman d'une grande densité mené tambour battant. On courre presque tout le temps et on ne s'arrête que rarement. Les événements sont en branle dès les premières pages et le destin est en marche avant même ces dernières !
La prose percutante est une grand force mais peut éventuellement être aussi un point faible car le style hyperimmersif est volontairement constitué de phrases courtes qui s'enchaînent vite voire s'entrechoquent. En nous racontant sa propre histoire, on craint, on souffre, on vibre, bref on vit avec elle le temps de lire les 430 qui constituent le roman.

Avec ce rythme effréné difficile de développer et approfondir le background (notamment les jeux de pouvoirs entre Clans), pourtant l'auteure parvient à nous offrir un livre de Fantasy avec un univers plaisant, avec un cadre et une ambiance réussis. Pour ne rien gâcher les nombreux personnages de ce roman indépendant le sont vraiment pas mal du tout. On fait la part belle aux personnages féminins, et cela tombe bien car ils ont tous bien campés.
Il est d'ailleurs assez symptomatique que le personnage masculin le plus présent soit Arkadi, le camarade handicapé d'Erine, autour duquel on est sûr qu'aucune romance bidon ne sera nouée. Car l'auteure ne tombe pas dans le piège traditionnel de ce genre d'ouvrage : exit les triangles amoureux qui permettent de tenir la jambe des lecteurs en tirant à la ligne…
Pourtant des triangles amoureux, ici il y en a deux :
- plein champ nous avons une adolescente qui essaie de retrouver avec son amant mentor plus âgé une figure paternelle bienveillante
- hors champ nous avons une adolescente qui essaie d'échapper avec son amant complice plus âgé à une figure paternelle malveillante
L'intrigue n'est absolument pas parasitée par ces romances car l'un est déjà mort et l'autre meurt assez vite.
Ce sont 2 adolescentes qui vont devoir s'en sortir par leurs propres moyens. Et je dois reconnaître qu'à ce jeu là, Erine est une héroïne forte et courageuse qui vaut largement une dizaine de Katniss Evergreen ("Hunger Games") car elle se prend en main, mieux elle prend son destin en main !
A noter aussi Diulé, chef des Orklas du Sud, dont les propos est les projets n'ont à rien à envier à ceux d'Arlette Laguiller, 6 fois candidate aux élections présidentielles sous les couleurs de Lutte Ouvrière ! Bref, on parle bien du Grand Soir de la Cité des Six-Clans. Et cela fait du bien un peu de réflexion sur la lutte des classes dans un monde de pensée unique assez pour ne pas dire très bourgeoise.

Comme toujours, tout n'est pas parfait évidemment :
- quand le secret de la Cité des Six est éventé, on explique le pourquoi du comment avec des indices peu mis en avant auparavant, alors que d'autres assez évidents sont passés sous silence
- on va vite, très vite, trop vite… le whodunit fait son effet, mais en aurait eu encore plus s'il on avait pris un peu plus de temps pour l'amener et c'est un peu la même chose pour les mystères (révélés en bloc lors des rares pauses que fait l'intrique dans des passages explicatifs qui tranchent un peu avec le reste), ou pour l'affiliation de certains protagonistes du roman (grosso modo un qui roule pour qui ? avec les jumeaux Sootar et Loltar, il y avait de quoi faire…)
- la manière dans la ville bascule dans le chaos m'a parut un peu précipitée, mais est-ce du aux contraintes du format choisi ou a de réelles maladresses, je serais bien en peine de trancher…
- on se retrouve pour mieux se perdre (ah ça on meurt souvent dans le roman, et parfois assez salement !)
Le choix de tout montrer par les yeux d'Erine est assumé, mais du coup les autres personnages font un peu léger…

C'est à regret que j'ai conclu l'aventure mais je suis heureux d'avoir découvert l'imaginaire de Marie Pavlenko. Et pourtant, je suis loin d'être le client idéal pour tout ce qui touche aux ouvrages YA.
L'univers et les personnages sont plein de promesses : on a vraiment envie de les retrouver. D'ailleurs les prophéties du voyant Chiros sont l'un des éléments qui pourraient laisser penser qu'on avait prévu une suite qu'on ne lira sans doute jamais… C'est bigrement dommage !
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La fille-sortilège est un excellent roman de fantasy qui est une approche de qualité au genre, dès l'adolescence.

Erine est une orkla, c'est-à-dire qu'elle est exclu des clans qui gouverne la cité. de fait, elle doit se débrouiller toute seule et s'en sort pas mal. L'histoire nous plonge dans le monde des orklas, les laissés pour compte de cette société pas si idéale que çà. Et l'histoire, même si elle peut se lire dès l'adolescence offre une vision assez sombre de la vie de ses exclus, entre violence et débrouillardise.

L'auteur a créé un univers intéressant, riche et d'une grande cohérence, dans lequel évoluent des personnages attachants et bien dessinés. du coup, à la fin du livre, j'ai ressentis un petite frustration et j'aurais aimé que le livre est une suite, tellement cet univers et riche et offre la possibilité de développer un vrai saga.
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Découvrir les ouvrages de la collection Pandore est toujours un pur plaisir et celui-ci ne déroge pas à la règle. L'univers présenté ici est complexe et inattendu, l'histoire est sombre, l'héroïne est attachante, tous les ingrédients sont là pour passer un excellent moment. Dommage que ce récit soit condensé en un seul livre, car la complexité de l'histoire aurait mérité d'être encore plus développée.

Six Clans, six "pouvoirs" différents et des jeunes qui grandissent et se spécialisent dans les usages de leur Clan, voilà comment se présente la Cité. Mais parfois, certains demandent à changer et si souvent leur demande est acceptée, il arrive aussi qu'ils soient rejetés et qu'ils se retrouvent bannis. C'est ce qui arrive à Erine, notre héroïne. Suite à son exclusion, elle vit un peu comme une paria dans une zone d'exil entourée de voisins originaux et qui essaient de survivre au mieux comme elle. Il faut dire que de son côté, elle gagne son argent d'une façon inattendue et qui peut refroidir...

Mais sa vie va changer quand elle va commencer à découvrir des morts suspectes. Bien décidée à découvrir le fin mot de cette histoire, elle va se trouver au milieu d'une affaire qui la dépasse totalement, qui la met en grand danger et qui va lui montrer l'envers du décors et la face cachée de la Citée et des différents Clans, de quoi faire encore plus froid dans le dos.

Marie Pavlenko nous offre ici un roman fournit avec un univers complexe et très intéressant à découvrir. Si le début est un peu déstabilisant de par le vocabulaire à acquérir et les notions à intégrer, les différents éléments s'éclairent finalement assez vite puisque l'auteur prend le temps de nous présenter son monde et son fonctionnement. Il est tellement bien réfléchi et construit qu'il est franchement dommage de n'avoir qu'un tome qui lui soit consacré. Tout était tellement bien pensé qu'il aurait mérité d'être encore plus développé.

Je me suis beaucoup attachée à Erine, difficile de ne pas être emportée par les événements qui la touchent. Ses émotions m'ont touchée de plein fouet et je ne savais pas à quoi m'attendre pour son futur. le récit est assez lent dans la première partie, nous présentant les us et coutumes de ce monde et le quotidien d'Erine, pour s'accélérer durant la deuxième partie et devenir très sombre, ce qui nous fait craindre le pire pour elle. Arkadi est aussi un personnage qu'il est difficile de ne pas apprécier et ils forment un duo de choc avec Erine pour notre plus grand plaisir! Deux êtres qui ont beaucoup subi dans leur vie mais qui quelque part se soignent mutuellement.

Ici les personnages sont autant bons que mauvais et trouver les traîtres s'avère complexe. du coup, le lecteur joue au détective et essaie de comprendre le fin mot de l'histoire, mais l'auteur réussit à démonter chaque fois nos hypothèses et à fausser les pistes de très belle façon, ne renforçant que davantage notre envie de connaître la suite.

En bref, ce livre est une très belle découverte qui m'a donné envie de plonger plus profondément dans les romans de l'auteur. Même si j'aurais aimé un début un peu plus mouvementé et un univers développé sur plusieurs tomes, j'ai grandement apprécié cette histoire et je n'oublierai pas ma rencontre avec Erine de si tôt.
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J'ai eu un gros coup de coeur pour l'univers et les personnages de ce livre, qui m'ont fait vibrer le temps de 400 pages. Marie Pavlenko nous livre ici un univers simple mais original et parvient à nous immerger dans l'histoire aux côtés d'Erine et d'Arkadi, sans aucun temps mort, avec une écriture prenante et très vivante. Malgré une intrigue assez simple, on ne s'ennuie pas une seule seconde et on est happés dans cette histoire palpitante, qui fera passer un bon moment à tous les amateurs d'aventure, qu'ils soient familiers avec la fantasy ou non.
Lien : https://lecturestrollesques...
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La lecture de ce one shot a pour moi été éprouvante, il m'a laissé une impression douloureuse, mais délectable. Car la fin était une apothéose. Elle fait réfléchir. C'est un coup de coeur.
Marie Pavlenko a su créer de toutes pièces une bonne Fantasy, avec des personnages très attachants. Tellement qu'à la fin, quand une partie n'est plus là, une autre se reconstruit... On est complètement laissé en plan. Il est extrêmement dur de les laisser. de fermer ce livre pour retourner dans la réalité.

L'univers qui m'a emportée est complètement inventé, les informations sont habilement disséminées petit à petit (concernant les nouveaux animaux, nouveaux noms, les descriptions...), elles ne sont pas données en même temps que les noms, ce qui donne un effet très intéressant, déroutant et unique. Cette pratique a provoqué, pour ma part, une immersion totale et forcée dans le monde créé.

Erine est un personnage très fort, qui surmonte ses faiblesses pour se relever sans arrêt et affronter la vie. Elle est ballottée de toutes parts, éprouvée depuis toujours, par la vie et la société, mais aussi par les illusions... En revance elle se bat pour s'en sortir, et voudra prendre en main son destin... Pour montrer enfin la force de son caractère. Elle se bat pour survivre, bien plus que pour vivre. Elle doit sans cesse trouver une issue à une situation qui n'en laissait pas paraître, jusqu'à ce que tout se referme, encore, sur elle.

Ce livre, en le refermant, m'a fait poser des questions sur mes choix, sur la vie, sur nos choix. Il entraîne une introspection, faisant échos à nos coeurs parfois ébranlés. Sommes nous transportés par les événements ? Sommes nous maîtres de nos choix ? Seront des questions qui seront soulevés en lisant La Fille-Sortilège.

Cette lecture était certes éprouvante, mais belle, et nécessaire pour aviver quelques questions insoupçonnées Ce moment est resté longtemps en tête et dans mon coeur. En lisant ce roman, vous ne serez pas épargnés ! Car tous, comme dans la vie, comme tous les jours, avec Erine, on s'en prend plein la figure, avec des émotions si fortes, et des enjeux si douloureux !
On vit des gros retournements de situation qu'on ne pouvait imaginer, qui terrifient un instant, puis qui permettent de respirer à nouveau, tout comme Erine, qui prend des coups et se relève, sans cesse, montrant la plus grande des forces : celle de la persévérance dans un monde dur et violent, constamment.

Un livre respectant les codes du genre, où l'héroïne grandit plus qu'elle ne vit l'habituelle histoire d'amour ... Mais un livre à lire pour se prendre une bonne claque. Je me damnerai pour une suite.
Lien : http://rayon-passion.blogspo..
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