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Citations sur Mourir a la San Fermin (25)

Des milliers de personnes étaient entassés sur la place, les yeux rivés sur deux immenses écrans où l'on pouvait voir une dame allumer la mèche d'un pétard. Les cris montaient en un flot continu qui suivait la seule direction possible, celle du ciel. Un parterre de bras et de foulards rouges ondoyait au gré d'un courant invisible. Dans son sillage, la fumée laissait une traînée blanchâtre. Elle explosa. La dame de l'écran dit quelque chose et une clameur de la foule d'uniformes blanc et rouge répondit : "Viva". La dame parla à nouveau et cette même armée de la fête répondit : "Gora".
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- On peut à la fois être calme et effondrée.
Le visage d'Uriza afficha une certaine surprise.
- Un musicien doit être fait de ce bois-là. Vous pouvez être en train d'interpréter Vivaldi à Cologne, et pendant ce temps, un de vos proches est en train d'agoniser en Espagne ou votre amant s'abandonne dans les bras d'une autre. Des choses comme ça, ça arrive, mais Vivaldi n'en est pas responsable, et encore moins le public ou vos amis. Nous, les musiciens, nous savons mieux que les autres souffrir en silence; la discipline et le contrôle font partie de nous dès notre premier cours de conservatoire. Pour faire vibrer les autres, nous devons être froids et précis.
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Pour les fêtes de la San Fermín, ça, c'est incontournable. Lui, adore Hemingway et moi, Sarasate, alors on joue les fanas de la haute culture et on loue chaque année la chambre du musicien et de l'écrivain dans cet hôtel.
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La fille avait attendu avec impatience d'avoir dix-huit ans et elle était partie. Londres, Edimbourg, Amsterdam et Rome, lui semblait-il. Les premières années, elle rentrait pour Noël, appelait une ou deux fois par mois et acceptait les boulots qui se présentaient. Toujours avec cette cordiale froideur qui était la sienne depuis l'adolescence, ce moment où ses parents étaient devenus des étrangers qui déambulaient dans la maison, contrôlaient ses emplois du temps, lui reprochaient son style radical et lui imposaient des punitions si elle manquait au lycée. Le problème n'était pas les disputes car ils se situaient aux antipodes dans une famille qui s'entendait plutôt assez bien, chaque partie prenant tout bonnement ses distances par rapport à la partie adverse. Et ce silence distant s'était amplifié au cours des dernières années, de façon presque définitive. C'est sûr qu'à la maison, on n'avait jamais été démonstratif dans ses sentiments mais il y avait toujours eu un câlin, un conseil ou une oreille attentive quand cela avait été nécessaire, c'est du-moins ce que pensait Uriza.
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Et Uriza adorait lui faire ce genre de plaisanteries parce que d'une certaine manière, il lui semblait qu'il plaisantait avec sa fille, qu'il venait de retrouver; cette fille qui était juste un plus plus jeune que Béa et qui avait choisi de vivre sa vie loin de Pampelune, une ville, disait-elle, bourgeoise jusqu'à l'écoeurement, aux relents rances de droite catho qui l'oppressait et l'empêchait de se réaliser. En fait Uriza avait toujours redouté que ce ne fût pas Pampelune la source de son affliction mais plutôt une ambiance familiale stérile, de fille unique, avec des parents qui n'étaient jamais à la maison et qui le soir s'effleuraient la joue, regardaient la télé et se racontaient gentiment des choses sans intérêt.
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