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EAN : 9782350683843
348 pages
Cairn (01/04/2015)
3.5/5   3 notes
Résumé :
traduit de l'espagnol par Stéphane Oury (université de Metz) Pampelune, le six juillet. On retrouve au petit matin le corps sans vie du fameux et non moins polémique écrivain, Lucio Maestre, dans la suite de l'hôtel La Perla où il a l'habitude de descendre pour la San Fermín. N'est-ce pas là un manque de respect que de mourir précisément à cette date ? En même temps que la Féria, que ces lâchers de taureaux au milieu de cette foule tout de rouge et blanc vêtue, débu... >Voir plus
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- Redescendez dans la rue, choisissez un autre passant, montrez-lui votre plaque et demandez-lui quelque chose dont vous n'avez rien à faire, mais visant à ce que la personne puisse dévoiler quelque chose d'elle-même."Quel est votre meilleur restaurant de Pampelune ?", par exemple, ou "Vous croyez que l'Osasuna Pampelune va se maintenir en première division cette année ?". Bien qu'ayant vu votre plaque de flic, la question ne s'avèrera pas offensante, pas plus qu'elle ne suscitera la peur. Dans les deux cas, il vous dira ce qu'il voudra, vous pourrez même avoir au passage une brève et plaisante discussion sur tel ou tel restaurant ou sur l'avenir incertain du club des rouges, et peut-être qu'à la fin vous vous serrerez la main. Vous pourrez alors lui demander : "Vous pouvez me dire votre nom, s'il vous plaît ? " Le citoyen s'identifier de bon gré et ça lui sera bien égal que vous soyez commissaire parce que vous avez dorénavant quelque chose en commun en quelque sorte, un restaurant ou un pronostic, peu importe, le minimum exigible pour donner son nom à quelqu'un. Et bien moi, c'est exactement ce que je fais. Je les interroge mais je ne cherche pas ce qui m'intéresse mais ce qu'ils ont besoin de me raconter, je leur donne l'image d'une personne et pas celle d'un flic. Le reste vient tout seul.
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La fille avait attendu avec impatience d'avoir dix-huit ans et elle était partie. Londres, Edimbourg, Amsterdam et Rome, lui semblait-il. Les premières années, elle rentrait pour Noël, appelait une ou deux fois par mois et acceptait les boulots qui se présentaient. Toujours avec cette cordiale froideur qui était la sienne depuis l'adolescence, ce moment où ses parents étaient devenus des étrangers qui déambulaient dans la maison, contrôlaient ses emplois du temps, lui reprochaient son style radical et lui imposaient des punitions si elle manquait au lycée. Le problème n'était pas les disputes car ils se situaient aux antipodes dans une famille qui s'entendait plutôt assez bien, chaque partie prenant tout bonnement ses distances par rapport à la partie adverse. Et ce silence distant s'était amplifié au cours des dernières années, de façon presque définitive. C'est sûr qu'à la maison, on n'avait jamais été démonstratif dans ses sentiments mais il y avait toujours eu un câlin, un conseil ou une oreille attentive quand cela avait été nécessaire, c'est du-moins ce que pensait Uriza.
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Les yeux du commissaire se posèrent familières : la reproduction miniature des Kilikis, une espèce de personnage à grosse tête que tous les enfants de Pampelune redoutaient autant qu'ils les adoraient. Il y avait les six : Caravinagre ou Tête de vinaigre, un personnage très laid et au mauvais caractère; Verrugas alias La Verrue qui, comme son nom l'indique avait le visage recouvert de boutons; Patata ou Patate, bonhomme et un peu simplet, et encore Napoléon, l'empereur, Barbas, le Barbu et enfin Coletas dit Queue de cheval. Tous ensemble, ils menaient le défilé des géants à grosses têtes, les Gigantes et Cabezudos, qui tous les matins, pendant la San Firmín, occupaient le centre de Pampelune pour que parents et grand-parents puissent apprécier les visages saisis d'étonnement des plus petits. "Kiliki-ki, Kilili-ki, coup de bâton par-ci et coup de baguette aussi" chantaient les enfants tout en esquivant les gentils coups que distribuaient à tort et à travers Caravinagre et ses comparses, armés de gourdes en mousse.
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Et Uriza adorait lui faire ce genre de plaisanteries parce que d'une certaine manière, il lui semblait qu'il plaisantait avec sa fille, qu'il venait de retrouver; cette fille qui était juste un plus plus jeune que Béa et qui avait choisi de vivre sa vie loin de Pampelune, une ville, disait-elle, bourgeoise jusqu'à l'écoeurement, aux relents rances de droite catho qui l'oppressait et l'empêchait de se réaliser. En fait Uriza avait toujours redouté que ce ne fût pas Pampelune la source de son affliction mais plutôt une ambiance familiale stérile, de fille unique, avec des parents qui n'étaient jamais à la maison et qui le soir s'effleuraient la joue, regardaient la télé et se racontaient gentiment des choses sans intérêt.
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...Et le sept juillet..La San Firmín. Fête locale. Chacun profitait comme il l'entendait de ce jour de repos. Mais il y avait des exceptions : des centaines de garçons de café qui suaient sang et eau dans les bars bondés pour servir le flux constant de buveurs soucieux d'étancher une soif d'un an. Autant de balayeurs patrouillaient dans les rues pour en retirer les tonnes de déchets que les visiteurs assoiffés laissaient sur leur passage. Et une légion de jeunes gagnaient leur croûte revêtus de gilets orange qui annonçaient leur condition d'agents de la protection civile, c'est à dire chargés de venir en aide à tous ceux qui avaient bu plus que de raison et qui étaient perdus ou simplement inconscients.
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