Saint-Elme, tome 3 : Le Porteur de mauvaises nouvelles

Je peux tout entendre, à condition que ce soit dans un endroit chaud.

Aaah, sacré Sam ! ... Pile à l'heure pour se faire casser la gueule !

Sauf que Bim ! C’est pas des grenouilles qu’il voit, c’est le fantôme de ma mère !

Des deux, c’est Philippe le génie de la détection.

Bon, voyons si j’ai bien compris. Cavaliéri débarque à Saint-Elme juste avant Noël, il tombe sur son copain Red Dog qui fait déjà du business dans cette boîte sur le port, Le Mirage. Ils traficotent ensemble quelques temps, mais Cavaliéri change d’idée et s’embarque dans une histoire avec un fils de famille locale, Stan Sax. Mh. À la suite de quoi Cavaliéri monte au col de la Lanterne, disparaît des radars, et trois mois plus tard, la même chose arrive à Franck. Quand vous avez reçu l’appel de son jetable, ça faisait combien de temps qu’il était parti ?

Vous voulez des détails ? Brûlures sur tout le corps, en particulier la tête, les épaules et le torse. Deuxième degré. Superficiel. Et puis traumatisme crânien, deux côtes cassées, cloison nasale déviée… il a aussi perdu une molaire sur la mandibule gauche.

Note sur les dernières estimations concernant la nappe n° 3 : elles viennent d’être révisées à la hausse. Les réserves seraient de deux milliards de mètres cubes. Le plancher rocher présente un profil magnétique particulier. Et les mesures de radioactivité sont dans la norme haute, en restant acceptables.

Alors, à moins d’être suicidaire, je vous conseille de la boucler. Les porteurs de mauvaises nouvelles finissent rarement dans leur lit.

Moi, c’est l’inverse. Pendant que j’étais coincé dans la camionnette, je m’en suis enfilé une cargaison. Au début, c’était juste bien. Mais après, c’est devenu… autre chose. Je crois que j’ai eu une révélation ! Quand Franck m’a délivré, j’ai compris un truc. Ma venue à Saint-Elme, la fille ramenée par Vassili, le pétage de plomb de Morba, et ce putain de détective… Rien ne se produit par hasard ! […] Quelque chose est en train d’arriver ici ! Un truc énorme, je le sens.

…les porteurs de mauvaises nouvelles finissent rarement dans leur lit